absolu	Se dit d'une chose qui ne d�pend de rien d'autre que d'elle-m�me�; Qui est sans limites, ni restrictions. S'oppose � relatif. Qui poss�de en soi sa propre raison d'�tre, ind�pendamment de toutes conditions. En ce sens, la m�taphysique d�signe l'�tre existant par lui-m�me, c'est-�-dire Dieu comme cause de soi. Selon la m�taphysique kantienne, l'absolu d�signe la chose en soi car elle est ind�pendante de toutes repr�sentations subjectives�; L'absolu s'oppose au relatif. Existant en soi et par soi, l'absolu est en dehors de toutes relations.
abstraction	Op�ration qui consiste � isoler par la pens�e un �l�ment d'une repr�sentation. L'abstraction permet de d�tacher un �l�ment d'une partie alors que cet �l�ment n'est jamais donn� seul dans la r�alit�, la pens�e abstraite ne tient pas compte du concret. Chez Kant, l'abstraction fait partie des actes de l'entendement qui produisent les concepts.
absurde	Qui est contraire � la raison, qui s'oppose au bon sens. La logique distingue le faux de l'absurde. Un raisonnement absurde renferme une contradiction interne, alors qu'un raisonnement faux n'est pas n�cessairement contradictoire. Pour l'existentialisme, l'absurde est un concept central. Il caract�rise l'existence qui �chappe � toute tentative de justification et � laquelle il est impossible de donner un sens�; (Le mythe de Sisyphe d'Albert Camus) La d�monstration par l'absurde consiste � prouver de mani�re indirecte qu'une proposition est vraie en montrant que sa n�gation conduit � une contradiction.
accident	Ce qui arrive de fa�on fortuite, contingente, et qui peut rev�tir un caract�re d�plaisant. La m�taphysique d�signe par ce terme ce qui existe en une chose de fa�on contingente et al�atoire. Un accident d�signe aussi ce qui peut �tre modifi�, dispara�tre sans entra�ner la destruction d'un sujet ou d'une chose. Le terme d�signe enfin ce que fait un �tre, ou ce qui lui arrive, ind�pendamment de son essence.
acquis	Ce qui n'est pas donn� imm�diatement. L'acquis s'oppose � ce qui est inn�, � ce que l'on poss�de d�s la naissance. Les caract�res acquis s'ajoutent � la nature d'un �tre au cours de son existence. Ce terme d�signe ainsi l'ensemble des connaissances acquises par un individu, fruit d'une �ducation, d'une exp�rience ou d'un effort personnel.
acte	Exercice ou manifestation d'une facult�. Selon Aristote, l'�tre en acte, par opposition � l'�tre en puissance, est l'�tre pleinement r�alis�. La fleur est ainsi acte du bouton qui est puissance du fruit. L'acte pur, ou Dieu, est l'�tre qui ne comporte rien en puissance.
acte manqu�	Acte par lequel un individu substitue involontairement une action impr�vue � une action d�lib�r�e�; * � travers des actes tels que l'oubli ou le lapsus, un individu r�v�le, selon Freud, la r�alit� d'un d�sir inconscient. Freud interpr�te les actes manqu�s comme un compromis entre une tendance manifeste et une tendance latente.
actualisation	Passage de la puissance � l'acte. *Se dit de ce qui �tait virtuel et qui devient r�el.
agnosticisme	Doctrine selon laquelle l'essence du r�el demeure cach�e et reste pour nous inconnaissable�; L'homme ne pouvant aller au-del� des apparences sensibles, la r�alit� du monde reste pour lui inconnaissable. L'agnosticisme est � l'origine du positivisme d'Auguste Comte�; On d�signe �galement par agnostique celui qui juge la question de Dieu impossible � �lucider.
ali�nation	�tat de ce qui est asservi, domin�, spoli�. Le sens premier de ce terme est juridique�: il signifie cession d'un bien en �change d'un autre. Avec Marx notamment, le terme prend une connotation politique et �conomique. Il d�signe l'�tat d'un individu, le prol�taire, qui devient l'instrument de la soci�t� industrielle et cesse de s'appartenir pour devenir l'esclave du capital. Ce terme est enfin utilis� en psychiatrie pour d�signer les troubles mentaux o� le sujet devient �tranger � lui-m�me et au monde qui l'entoure.
all�gorie	R�cit ou oeuvre exprimant une id�e fondamentale � l'aide d'une s�rie d'images ou d'�l�ments narratifs. L'all�gorie pr�sente toujours un double sens, litt�ral ou figur�. Ce dernier peut �tre religieux, moral ou philosophique. Les philosophes ont souvent utilis� ce proc�d� pour pr�senter un probl�me m�taphysique. Les �l�ments narratifs, sont alors des m�taphores qui correspondent terme � terme au d�veloppement de l'id�e � exprimer. Un exemple c�l�bre d'all�gorie est celui de la caverne, dans la R�publique, de Platon.
alt�rit�	Caract�re de ce qui est autre. * L'alt�rit� s'oppose � l'identit�.
altruisme	D�vouement � autrui La morale altruiste a pour finalit� le bien de nos semblables. Le terme a �t� cr�� par Auguste Comte pour d�signer ce qui s'oppose � l'�go�sme�: le sentiment d�sint�ress�, l'amour d'autrui.
�me	Principe de vie et de pens�e distinct du corps. Dans la tradition jud�o-chr�tienne, l'�me est la r�alit� spirituelle de toute cr�ature humaine. Elle ne peut, selon Aristote, exister sans la mati�re, dont elle est la forme. D�finie comme ��substance pensante�� par Descartes par opposition � ��substance �tendue��, elle n'a aucun rapport avec les dimensions ou les propri�t�s de la mati�re dont le corps est compos�.
amoral	�tranger � ce qui est moral. Ce terme est employ� � tort comme synonyme d'immoral, car l'immoral va consciemment � l'encontre de la morale, alors que l'amoral n'en a pas m�me conscience. Les lois de la nature sont amorales parce que n�cessaires.
amour de soi	Sentiment l�gitime et naturel qu'un individu se porte � lui-m�me. L'amour de soi, est selon Rousseau, une passion naturelle et saine li�e � l'instinct de conservation. L'amour de soi, n'exclut pas que le bonheur puisse �tre hors de nous.
amour-propre	Sentiment de dignit� et de fiert� personnelles. * Au sens classique, l'amour-propre est un sentiment �go�ste, qui subordonne tout � la r�alisation de son bien-�tre.
analogie	Identit� de rapport entre des �tres ou des ph�nom�nes. * Raisonner par analogie consiste � assimiler l'un � l'autre deux ph�nom�nes apparemment distincts.
analyse	D�composition d'un tout en ses �l�ments constitutifs. L'analyse d�compose afin de mieux saisir les relations qui unissent les parties au tout. L'analyse chez les Grecs anciens, consiste � supposer le probl�me r�solu pour remonter � un principe dont la cons�quence n�cessaire �tait la solution suppos�e.

analytique	Qui proc�de par analyse ou qui constitue une analyse. Analytique s'oppose � synth�tique Toutes les propositions analytiques sont des jugements a priori m�me si leurs concepts sont empiriques. L'analytique transcendantale chez Kant, est l'�tude des formes a priori de l'entendement.
anarchie	Doctrine politique rejetant l'autorit� de l'�tat * D'un point de vue sociologique, l'anarchie d�signe l'�tat de d�sordre dans lequel est plong� une soci�t� qui refuse toute autorit� et tout pouvoir coercitif pour ne faire pr�valoir que le libre exercice des volont�s individuelles.
angoisse	Sentiment engendr� par la vacuit� de l'existence. Ce terme fut introduit par Kierkegaard, p�re de la pens�e existentielle, pour qualifier l'�tat d'inqui�tude qui r�sulte, chez l'humain, de sa libert� et du pressentiment de la faute possible. En psychologie, l'angoisse est un sentiment d'oppression li� � une crainte sans objet d�termin�.
anomie	Absence de loi * Ce terme d�signe, en sociologie, une absence de lois fixes ou une absence d'organisation.
anthropo- centrisme	Doctrine qui fait de l'homme le centre de l'univers. * L'anthropocentrisme subordonne tout ce qui constitue l'univers � l'homme qui est consid�r� comme la finalit� supr�me.
anthropologie	Ensemble des sciences positives qui ont l'homme pour objet. L'anthropologie peut �tre philosophique. Selon Kant, c'est la connaissance de l'homme d'un point de vue pragmatique en tant que l'homme est un �tre de libre arbitre�; L'anthropologie est physique lorsqu'elle �tudie l'homme en tant qu'esp�ce animale. L'anthropologie est culturelle lorsqu'elle compare et �tudie les diverses cultures. Elle englobe alors l'ethnologie et l'ethnographie.
antinomie	Contradiction entre des lois. * Kant d�signe par ��antinomies de la raison pure dans la cosmologie rationnelle�� les contradictions auxquelles aboutit la raison quand elle pr�tend � l'absolu.
a posteriori	Locution latine signifiant ��ce qui est post�rieur��. Cette locution devient synonyme d'empirique � partir de Leibniz. Elle se dit de toute chose affirm�e, acquise ou fond�e gr�ce � l'exp�rience. Elle d�signe chez Kant tout ce qui est donn� par la sensation ou la perception.
a priori	Locution latine signifiant ��ce qui est ant�rieur�� Dans le langage courant, une id�e a priori est une id�e pr�con�ue, sans fondement v�ritable. D'un point de vue �pist�mologique, une hypoth�se a priori est une hypoth�se qui n'a pas encore �t� v�rifi�e par l'exp�rience. Selon Kant, l'espace et le temps sont le cadre a priori de la sensibilit� car ils sont ant�rieurs � l'exp�rience et ind�pendants d'elle.
apathie	Absence d'�motion, au sens proopre. Finalit� morale de la philosophie sto�cienne, l'apathie d�signe un �tat de l'�me indiff�rent � la douleur et qui ne se laisse pas troubler par les passions. (voir aussi ataraxie). Le terme est aujourd'hui synonyme de passivit� affective.
aperception	Acte de la conscience qui se saisit elle-m�me. Ce mot a �t� cr�� par Leibniz�: �� Il est bon de faire la distinction entre la perception qui est l'�tat int�rieur de la Monade repr�sentant les choses externes, et l'aperception qui est la conscience ou la connaissance r�flexive de cet �tat int�rieur��. Kant distingue l'aperception empirique et l'aperception pure ou transcendantale�: ��Le ��Je pense�� doit pouvoir accompagner toutes mes repr�sentations�; car autrement il y aurait pour moi, quelque chose de repr�sent�, qui ne pourrait pas �tre pens�, ce qui revient � dire ou que la repr�sentation serait impossible, ou du moins qu'elle ne serait rien pour moi.��
apodictique	Qui est n�cessaire en droit. Une proposition apodictique est une proposition n�cessairement vraie, en vertu d'une �vidence ou d'un raisonnement d�ductif. Dans Critique de la raison pure, 1781 Kant d�signe les jugements apodictiques comme des jugements n�cessairement vrais, relevant de la troisi�me cat�gorie de la modalit� apr�s les jugements assertoriques et les jugements probl�matiques.
apollinisme	D�signe la mesure, la s�r�nit�, l'harmonie et la belle apparence. * � partir de la r�f�rence � la trag�die grecque, Nietzsche pose l'antagonisme de deux forces naturelles que sont l'apollinien et le dionysiaque�: ��Exp�riences psychologiques fondamentales�: le mot d'apollinisme d�signe la contemplation extasi�e d'un monde d'imagination et de r�ve, du monde de la belle apparence qui nous d�livre du devenir��.
apolog�tique	Partie de la th�ologie qui a pour objet de d�fendre la foi contre toute attaque. * L'apolog�tique vise � �tablir la R�v�lation par des arguments historiques et rationnels.
aporie	Difficult� logique d'o� l'on ne peut sortir. L'aporie socratique est l'impasse devant laquelle se trouvent les interlocuteurs de Socrate lorsqu'ils sont incapables de d�passer l'opinion pour acc�der � l'universel. Chez Aristote, l'aporie d�signe deux arguments contraires mais �galement raisonnables en r�ponse � une m�me question.
apparence	Aspect ext�rieur d'une chose donn�e dans la repr�sentation. Dans la philosophie classique, l'apparence d�signe le reflet trompeur de l'�tre v�ritable. L'apparence est assimilable au ph�nom�ne chez Kant et s'oppose alors � la chose-en-soi.
arbitraire	Qui ne d�pend que d'une d�cision individuelle. L'arbitraire engendre des choix qui ne r�pondent � aucune n�cessit� logique. Ce terme est souvent pris dans un sens p�joratif car il est souvent attribu� � des d�cisions prises selon le caprice d'un individu, sans souci de justice ou de v�rit�.
arch�type	Mod�le id�al d'une chose. Les Id�es sont chez Platon des arch�types, la beaut� sensible �tant, par exemple le reflet de l'id�e arch�typale du beau intelligible. L'usage courant actuel lui donne � tort le sens d'un mod�le oppos� � des copies.
architectonique	L'art de l'architecte. Aristote applique ce terme aux sciences qui subordonnent une ou plusieurs sciences � leurs propres fins�: ��Les fins des arts architectoniques doivent �tre pr�f�r�es � toutes celles des arts subordonn�s, puisque c'est en vue des premi�res fins qu'on poursuit les autres.�� Pour Kant, l'architectonique d�signe l'art des syst�mes qui repr�sente la part scientifique de nos connaissances.
argumentation	Suite d'arguments d�velopp�s pour convaincre ou persuader autrui. * L'argumentation d�signe la mani�re de pr�senter et de disposer des arguments en vue d'agir sur l'opinion.
aristocratie	� la fois gouvernement des plus puissants et gouvernement des meilleurs. L'aristocratie d�signe un r�gime politique dans lequel le pouvoir appartient � une minorit� qui se consid�re comme une �lite. ��Lorsque la souveraine puissance est entre les mains d'une partie du peuple, cela s'appelle une aristocratie.�� Montesquieu
art	� l'origine toute pratique humaine permettant d'obtenir un r�sultat (art du potier, du technicien du peintre). L'art, c'est-�-dire ce qui est artificiel, que ce soit l'oeuvre de l'artiste ou de l'artisan, s'oppose en ce sens � ce qui est pr�sent naturellement. * En tant qu'il est ind�pendant des applications pratiques, l'art s'oppose � la science. Il s'oppose �galement � la nature qui est soumise � ses propres r�gles. L'art a longtemps �t� consid�r� comme l'imitation et la reproduction fid�le d'un mod�le existant. C'est au XVII �me si�cle qu'art devient synonyme de Beaux-arts, - pratiques ayant pour fonction de cr�er le Beau. Actuellement, d�signe essentiellement les beaux-arts (peinture, sculpture, musique, th��tre, po�sie etc.) Plus g�n�ralement, on pourrait dire qu'est de l'art tout proc�d� utilis� en vue d'une production t�moignant du savoir-faire de l'artisan ou plus sp�cialement de l'artiste lorsque, dans ce dernier cas, les techniques employ�es visent � satisfaire le sentiment esth�tique ou artistique.
asc�se	Exercice, discipline, au sens propre R�gle de vie aust�re, l'asc�se est cens�e conduire l'individu � la perfection morale. L'asc�se du doute chez Descartes correspond � la suspension m�thodique de tout jugement, soumis au doute syst�matique. Le terme d�signe aujourd'hui un mode de vie fond� sur le renoncement aux plaisirs sensibles.
assertorique	Jugement vrai mais non n�cessaire. * Kant utilise ce terme pour qualifier les jugements qui sont des v�rit�s de fait.
ataraxie	Absence de trouble. * L'ataraxie est la finalit� morale de l'�picurisme en tant qu'elle est l'absence de souffrance corporelle et de trouble de l'�me obtenue par la recherche de plaisirs simples et de d�sirs naturels.
ath�isme	Doctrine qui consiste � nier l'existence de Dieu. * L'ath�isme a souvent servi d'alibi pour accuser les penseurs, philosophes ou th�ologiens qui n'avaient pas une conception de Dieu conforme � la foi orthodoxe.
atomisme	Doctrine philosophique selon laquelle la mati�re est form�e d'atomes. * Cette doctrine est d�velopp�e d�s l'Antiquit� par D�mocrite, �picure et Lucr�ce.
attribut	Propri�t� essentielle d'une substance. L'attribut d�signe chez Spinoza ��ce qu'un intellect per�oit de la substance comme constituant son fait-d'�tre.�� L'attribut constituant l'essence d'une chose s'oppose � l'accident.
Aufkl� rung	Lumi�re, voir Philosophie des lumi�res.
autarcie	�tat de celui qui se suffit � lui-m�me. * D'un point de vue �conomique, le terme d�signe un r�gime qui vit de ses propres ressources sans avoir recours � l'�change.
autonomie	Fait de se donner ses propres lois, d'ob�ir � ses lois. Dans les sciences politiques, l'autonomie est le propre des soci�t�s qui se gouvernent elles-m�mes. L'autonomie caract�rise pour Kant, la volont� pure qui, en se conformant aux devoirs de la raison pratique, n'ob�it pas � un int�r�t externe. Chez Kant, capacit� de se donner � soi-m�me sa propre loi en dehors de toute autorit� ext�rieure et de toute pression sensible�: elle suppose l'usage libre de la raison et s'oppose � l'�tat de tutelle.
autorit�	Pouvoir d'imposer l'ob�issance. * Per�ue comme pertinente, l'autorit� se distingue de la domination ou de la coercition.
autrui	Synonyme de l'autre comme autre moi. Selon Rousseau, autrui d�signe mon semblable, tout �tre qui vit et qui souffre. Autrui est le terme essentiel, chez Hegel, de la dialectique du ma�tre et de l'esclave, en tant qu'il est constitutif de chaque conscience et donc de la lutte � mort pour la reconnaissance des consciences dans une relation toujours conflictuelle. C'est l'autre, le diff�rent, mais qui est aussi mon semblable donc on ne parlera d'autrui que dans la relation humaine. La formule de L�vinas est tout � fait parlante�: ��Autrui en tant qu'autrui, n'est pas seulement alter ego�: il est ce moi que je ne suis pas.��
axiomatique	Ensemble de propositions fond�es sur des hypoth�ses et admis comme point de d�part d'un syst�me hypoth�tico-d�ductif.
axiome	Principe �vident et non d�montrable. L'axiome est une proposition ou un principe fondamental, indiscutable d'un point de vue �pist�mologique. Il d�signe en philosophie les principes premiers.

beau	Qui �veille le plaisir esth�tique par l'harmonie des formes, l'�quilibre des proportions. Le beau est le concept normatif du jugement esth�tique, comme le vrai l'est pour la logique ou le bien pour la morale. Selon Kant, le beau est universel et ne rel�ve que du jugement de go�t. Le beau pr�sente une valeur morale pouvant susciter l'admiration.
beaut�
behaviorisme	Th�orie qui n'admet pour fondement de la psychologie que l'observation exp�rimentale du comportement en excluant toute r�f�rence � la conscience.
besoin	Sensation de manque ou sentiment d'une privation. D'un point de vue biologique, cet �tat de manque correspond � une n�cessit� vitale. Le besoin s'oppose au d�sir qui est contingent.
bien	Ce qui est conforme � l'id�al moral. Platon place au-dessus de la v�rit� l'id�e du bien, que l'�me doit avoir absolument contempl� pour parvenir � la sagesse. Le souverain bien, d�signe en philosophie, l'aspiration ultime d'un individu � une fin qui serait synonyme de contentement absolu.
bon sens	Capacit� � raisonner sainement. * Le bon sens d�signe chez Descartes, la capacit� de discerner le vrai du faux.
bonheur	�tymologie latine augurium�: augure, chance. Sens courant�: �tat de satisfaction compl�te caract�ris� par sa pl�nitude et sa stabilit�. � ce niveau l� on peut dire que c'est une aspiration commune � tous. C'est un �tat id�al de l'imagination. Le bonheur implique un accord et une harmonie entre les valeurs de l'homme et l'ordre du monde et des choses. Le bonheur se distingue du plaisir ou de la joie qui sont �ph�m�res. L'eud�monisme caract�rise toute doctrine morale qui pose l'id�e de bonheur comme fin ultime de l'action.

canon		Syst�me de normes * Les canons de la morale, de la logique et particuli�rement de l'esth�tique ont souvent vari� au cours des �poques.
canonique		Syst�me de normes r�gissant une discipline. * La canonique d�signe, chez les �picuriens, les r�gles de la pens�e, la logique.
capital		Quantit� de biens n�cessaires pour assurer la production. * Un capital peut �tre investi pour produire de nouvelles richesses, mais il peut �galement produire de lui-m�me un revenu.
capitalisme		Organisation �conomique des soci�t�s industrielles. * La propri�t� priv�e des capitaux, la libre concurrence, l'�conomie de march� bas�e sur l'offre et la demande ainsi que le salaire d�finissent les soci�t�s de type capitaliste.
cat�gorie		Concept g�n�ral La substance, la quantit�, la qualit�, la relation, le temps, le lieu, la situation, l'action, la passion et l'avoir sont les dix cat�gories de l'�tre selon Aristote. Pour Kant, les cat�gories ne concernent pas l'�tre mais la connaissance. Ce sont les concepts purs de l'entendement (la quantit�, la qualit�, la relation, et la modalit� relatives chacune � trois jugements) par lesquels s'organise notre connaissance.
cat�gorique		Proposition o� l'assertion est affirmative et ne contient ni condition, ni alternative. * L'imp�ratif cat�gorique d�signe chez Kant un imp�ratif moral absolument inconditionnel.
causalit�		Ce qui �tablit le rapport de la cause � l'effet. Selon le principe de causalit�, un ph�nom�ne a toujours une cause�; dans les m�mes conditions, la m�me cause produit toujours les m�mes effets. Sil la causalit� est pour les rationalistes un concept a priori, n�cessaire et universel, elle ne rev�t pour les empiristes qu'une n�cessit� subjective li�e � l'habitude. �� L'esprit ne peut sans doute jamais trouver l'effet dans la cause suppos�e par l'analyse et l'examen les plus pr�cis. Car l'effet est totalement diff�rent de la cause et, par suite, on ne peut jamais l'y d�couvrir. Le mouvement de la seconde bille de billard est un �v�nement distinct du mouvement de la premi�re�; il n'y a rien dans l'un qui sugg�re la plus petite indication sur l'autre.�� David Hume.
cause		Dans un sens g�n�ral, qui provoque un r�sultat appel� effet. Ph�nom�ne qui en d�termine un autre en le pr�c�dant. Le probl�me de la d�termination de la cause d'un ph�nom�ne a conduit Aristote � distinguer quatre type de cause�: par exemple�: la r�alisation de la statue suppose une cause mat�rielle (la mati�re dans laquelle elle est fabriqu�e), une cause formelle (le personnage qui l'a inspir�e, ou plus g�n�ralement l'essence de la chose), une cause efficiente ou motrice (le travail du sculpteur et une cause finale (le but vis� par le sculpteur�comme la gloire ou la beaut�, ou plus g�n�ralement ce en vue de quoi une chose est faite). Spinoza distingue la cause ad�quate et la cause inad�quate. ��J'appelle cause ad�quate celle dont on peut percevoir l'effet clairement et distinctement par elle-m�me�; j'appelle cause inad�quate ou partielle celle dont on ne peut conna�tre l'effet par elle seule.�� Cause de soi (causa sui) ��J'entends par cause de soi ce dont l'essence enveloppe l'existence�; autrement dit, ce dont la nature ne peut �tre con�ue sinon comme existante.�� Baruch Spinoza. La cause premi�re est une cause qui a en elle-m�me sa propre raison d'�tre et qu'aucune autre cause ne pr�c�de. La cause seconde est la cause qui r�sulte d'une autre cause et qui se trouve sous sa d�pendance. Pour l'empirisme la cause est l'ant�c�dent constant d'une ph�nom�ne, elle n'est pas ce qui le produit. ��Nous pouvons d�finir une cause comme un objet suivi d'un autre, et tel que tous les objets semblables au premier soient suivis d'objets semblables aux seconds. Ou, en d'autres termes�: tel que si le premier objet n'avait pas �t�, le second n'e�t jamais exist�.�� David Hume.
certitude		Sentiment que l'on a de la r�alit� d'un fait, de la v�rit� d'une id�e, d'une opinion, conviction. Pour Descartes, notion fondamentale qu'il applique au domaine moral et au domaine scientifique, et dont il distingue deux sortes selon le domaine consid�r�: ��La premi�re est appel�e morale, c'est-�-dire suffisante pour r�gler nos mœurs ou aussi grande que celle des choses dont nous n'avons point coutume de douter touchant la conduite de la vie, bien que nous sachions qu'il se peut faire, absolument parlant, qu'elles soient fausses.�� Principe 205 Cette premi�re sorte de certitude rel�ve de la convention sociale et ne peut pas faire l'objet d'une d�monstration. Son champ d'application est tr�s �tendu, et de plus elle n'est pas fiable si l'on veut la justifier autrement que par la convention, l'habitude etc. La seconde sorte au contraire est fiable�: ��L'autre sorte de certitude est lorsque nous pensons qu'il n'est aucunement possible que la chose soit autre que nous la jugeons. Et elle est fond�e sur un principe de m�taphysique tr�s assur�, qui est que Dieu �tant souverainement bon et la source de toute v�rit�, puisque c'est lui qui nous a cr��s, il est certain que la puissance ou facult� qu'il nous a donn� pour distinguer le vrai d'avec le faux ne se trompe point, lorsque nous en usons bien, et qu'elle nous montre �videmment qu'une chose est vraie�� Principes 206 Le champ d'extension de cette deuxi�me sorte de certitude est immense�: il s'�tend � la connaissance des corps du monde, et � tout ce qui touchant ces corps, peu-�tre d�montr� selon Descartes par les math�matiques.(les �toiles, la lumi�re, la terre par exemple)
citoyennet�		Qualit� de citoyen. Dans l'Antiquit�, le citoyen jouissait du droit de cit� et donc des privil�ges reconnus aux seuls habitants. La citoyennet� procure des droits politiques tel que le vote mais cr�� aussi des devoirs envers l'�tat (imp�ts, service militaire etc.)
coeur		Si�ge des sentiments. * Le coeur s'oppose � la raison, � la logique, mais il peut �tre le lieu d'une connaissance intuitive parfois consid�r�e comme sup�rieure � elles.
cogito		Mot latin signifiant ��je pense��. Chez Descartes, le cogito d�signe cette �vidence premi�re qui jaillit apr�s avoir fait table rase de toute connaissance et malgr� le doute m�thodique�: ��Cogito, ergo suum�� Je pense, donc je suis. Il s'agit malgr� la forme du raisonnement d'une v�ritable intuition o� le sujet saisit de fa�on simultan�e la coexistence de la pens�e et de l'�tre.
commun		Qui appartient � plusieurs. * Les notions communes en logique sont celles qui font partie int�grante de la raison et sont communes � tous les hommes.
communaut�		Caract�re de ce qui est commun. * Ce terme s'applique � tous les groupes d'individus soit parce qu'ils vivent en commun en rejetant toute forme de propri�t� individuelle, soit parce qu'ils sont unis par un int�r�t commun.
conatus		Ce terme latin d�signe un effort, une tendance * Pour Spinoza, le conatus repr�sente la tension par laquelle un �tre pers�v�re dans son �tre.
concept		Repr�sentation g�n�rale et abstraite Id�e abstraite et g�n�rale�: abstraite car d�passant une r�alit� concr�te particuli�re, g�n�rale car valable pour toutes les r�alit�s pr�sentant les m�mes caract�res. R�fl�chir au concept de libert�, ce n'est pas r�fl�chir � une action libre particuli�re mais s'interroger sur le sens d'une id�e utilis�e pour de multiples situations. Selon Kant, les concepts sont les id�es les plus abstraites et les plus g�n�rales. Il d�signe par concept pur ou a priori, un concept qui n'est jamais tir� de l'exp�rience. Kant se distingue ainsi des empiristes pour lesquels la formation des concepts se fait � partir de l'exp�rience.
conceptualisme		Th�orie selon laquelle les concepts ne sont que des constructions de l'esprit. * En ce sens, le conceptualisme s'oppose au r�alisme, car rien de concret ne correspond � un concept hors de l'esprit. Il se distingue �galement du nominalisme selon lequel les concepts ne sont que des signes conventionnels qui facilitent la communication de la pens�e.
concret		Ce qui est fournit comme tel par l'exp�rience. Ce terme d�signe des �tres ou des objets r�els. Il s'oppose � abstrait. Utilis� comme substantif, ��concret�� d�signe l'existence, la r�alit� imm�diate.
condition		Circonstance sans laquelle le ph�nom�ne ne se produirait pas. Une condition sine qua non est une condition absolument n�cessaire, sans laquelle le ph�nom�ne ne pourra jamais se produire. On distingue la condition de la cause comme origine d'un effet�: si la sant� est une condition du bonheur, elle n'en est pas la cause. L'existentialisme substitue � la notion de nature humaine consid�r�e comme universelle et intemporelle la notion de condition humaine, situation particuli�re, unique est n�cessaire pour chaque homme d'�tre dans le monde.
conditionnel		Qui d�pend d'une condition. * En philosophie, ce terme est synonyme d'hypoth�tique et s'oppose � cat�gorique.
connaissance	Acte par lequel la pens�e saisit un objet pr�sent aux sens ou � l'intelligence. La connaissance se distingue de l'affectivit� mais �galement de la croyance et de l'imagination. La th�orie de la connaissance st la partie de la philosophie qui soul�ve le rapport entre le sujet et l'objet, en traitant des diff�rentes facult�s du sujet dans le processus de la connaissance.
conscience	Sentiment qu'un individu poss�de de lui-m�me et de ses actes. La notion de conscience comporte deux sens diff�rents�: la conscience psychologique d'une part et la conscience morale d'autre part. Connaissance intuitive que l'esprit poss�de de ses �tats et de ses op�rations. La conscience psychologique est le fondement de la condition de toute pens�e ayant pour objet le monde ext�rieur ou elle-m�me. Facult� qui permet � l'homme d'�tre pr�sent � lui-m�me ainsi qu'au monde qui l'entoure. Gr�ce � cette capacit� de retour sur ces pens�es et sentiments, l'�tre humain dispose d'une conscience de soi que la philosophie classique situe au fondement de la connaissance (recherche du vrai) et de l'action morale (recherche du bien ou du juste). La conscience morale est une aptitude propre � l'�tre humain qui le conduit � distinguer le bien du mal et � porter des jugements de valeur sur des actes et des comportements. La conscience morale�: c'est la connaissance et le respect des valeurs morales qui r�gissent la vie en soci�t�, cette connaissance n'est pas le fait d'une �ducation, elle provient aussi de la libre d�cision de l'individu lorsqu'il interroge son ��for int�rieur��, autrement dit le tribunal int�rieur de sa conscience. La conscience de classe, dans le vocabulaire marxiste, est l'ensemble des sentiments d�termin� par l'appartenance � une classe sociale.
contemplation	�tat de l'esprit qui s'absorbe dans la connaissance * La contemplation d�signe chez Platon la vision par l'�me de l'id�e du bien, terme ultime de l'ascension spirituelle.
contingent	Qui aurait pu ne pas �tre ou �tre diff�rent Ce terme d�signe, dans la m�taphysique, tout ce qui ne poss�de pas en soi sa raison d'�tre. Le caract�re contingent d'une chose s'oppose � sa n�cessit�.
contradiction	Relation entre deux propositions dont l'une est la n�gation de l'autre. Le principe de contradiction suppose que deux propositions contradictoires ne peuvent �tre toutes les deux vraies en m�me temps (ou toutes les deux fausses en m�me temps). La contradiction est au coeur de la logique h�g�lienne, elle est le moteur de la dialectique, suivant le rythme de la pens�e. L'affirmation (th�se), la n�gation de l'affirmation (antith�se) puis la n�gation de la n�gation (synth�se) sont ainsi unies en un principe sup�rieur o� la contradiction est en m�me temps d�pass�e et conserv�e et marque alors le progr�s de la conscience.
contrat	Convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'engagent envers une ou plusieurs autres � donner, � faire ou � ne pas faire quelque chose. Selon le Code civil, le contrat peut �galement porter sur une action r�ciproque des contractants. Dans le langage de la philosophie politique, le contrat, fictif, puisque ces termes n'ont jamais �t� �nonc�s, consiste, pour les individus cherchant � instituer le pouvoir commun, � �changer leur libert� contre la s�curit� et la paix. Pour certains philosophes, le pouvoir ainsi conf�r� peut �tre plac� entre les mains d'un homme ou de plusieurs et peut devenir illimit�. Pour Rousseau en revanche, le contrat social constitue le fondement id�al du droit politique. Chaque individu, unit � tous, n'ob�it qu'� l'autorit� unique de la loi. Soumis aux lois qu'ils se donnent, ils ne sont assujettis � personne et demeurent aussi libres qu'auparavant.
corps	Substance mat�rielle caract�ris�e par l'�tendue (longueur, largeur, profondeur), par l'imp�n�trabilit�, la masse et qui s'offre � notre perception. Le corps assure les fonctions n�cessaires � la vie. Pour Platon et ses successeurs, le corps est le tombeau, la prison de l'�me. Cette union de l'�me et du corps est con�ue comme une chute et une corruption. La mort n'est plus � craindre puisque par elle l'�me se lib�re du corps et qu'elle peut d�s lors s'�lever vers les v�rit�s �ternelles. Avec la philosophie nietzsch�enne, le concept de corps va �tre r�habilit� et acc�der � une nouvelle dignit�. ��Je suis corps et �me�� voil� ce que dit l'enfant. Et pourquoi ne devrait-on pas parler comme les enfants, Mais celui qui est �veill�, celui qui sait dit�: ��Je suis corps de part en part, et rien hors de cela�; et l'�me ce n'est qu'un mot pour quelque chose qui appartient au corps.�� Friedrich Nietzsche. Les ph�nom�nologues distinguent le corps propre ou corps sujet, ensemble de significations v�cues du corps mat�riel et naturel, objet dans le monde.
cosmogonie	Th�ories sur l'origine de l'univers. * La cosmogonie prend souvent la forme d'une l�gende ou d'un mythe, son langage est po�tique et symbolique.
cosmologie	Science du cosmos, mot qui signifie en grec ��monde ordonn頻.
cosmopolitisme	Doctrine qui consid�re comme contraire � la justice et � la fraternit� humaine le morcellement de l'humanit� en nations rivales. * Ce sont les sto�ciens qui les premiers instaur�rent cette id�e de l'homme appartenant � une soci�t� universelle et vivant dans un monde con�u comme une cit� universelle. Cette id�e fut reprise par Kant sous le terme de ��communaut� civile universelle��.
cr�ation	Production d'un objet radicalement nouveau dans sa forme au moyen d'�l�ments d�j� existants. * La cr�ation du monde par Dieu est une cr�ation ex nihilo. Dieu a cr�� le monde par la parole en le tirant du n�ant. La cr�ation continu�e est, selon Descartes, l'acte par lequel Dieu maintient le monde et ses cr�atures dans l'existence. Dans la tradition grecque, la cr�ation du monde s'op�re � partir d'une mati�re informe.
critique	Jugement d'appr�ciation Il peut �tre esth�tique quand il concerne une oeuvre d'art�; philosophique ou scientifique quand il concerne une th�orie ou une exp�rience�; moral lorsqu'il porte sur une conduite�; historique lorsqu'il concerne l'analyse et l'appr�ciation de documents ou de t�moignages. Dans le langage courant la critique a souvent une connotation d�favorable pouvant aller de la d�sapprobation � la condamnation. La critique d�signe dans la philosophie kantienne, le moment d�cisif dans la th�orie de la connaissance o� la raison, accabl�e depuis toujours de questions qu'elle ne peut r�soudre, est somm�e de remettre en question ses propres fondements et d'instituer un tribunal qui assurera la l�gitimit� de ses pr�tentions aux noms de lois �ternelles et immuables.
croyance	Fait de croire � l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, � la v�rit� d'une doctrine, le tenir pour vrai, en avoir la certitude, ne pas imaginer de doute, ni demander de preuves. La notion de croyance nous int�resse dans le domaine moral. En effet, si l'on part de la d�finition kantienne, qui d�signe par croyance le ph�nom�ne intellectuel qui consiste en un mode de connaissance pratique par lequel les hommes subordonnent leurs actions � des fins de la raison., autrement dit ce qui est inaccessible � la connaissance th�orique sera une croyance si l'on lui accorde son assentiment pour l'action. ��Lorsque l'assentiment n'est suffisant que du point de vue subjectif et qu'il est tenu pour insuffisant du point de vue objectif, on l'appelle croyance�� CRP 2,3 ��La croyance comme mani�re d'�tre (habitus) non comme actus (acte) est la mani�re de penser morale de la raison dans l'assentiment � ce qui est inaccessible � la connaissance th�orique.�� CFJ 2.3
culture	Ensemble des connaissances intellectuelles acquises de g�n�ration en g�n�ration par une soci�t� ou par l'humanit� et qui �l�ve l'homme du particulier � l'universel. Dans son sens le plus large, le terme de culture recouvre l'ensemble complexe des arts, des sciences, de la morale, des lois, des traditions, de la coutume qui caract�rise une population ou une soci�t�. Il d�signe ainsi le mode de vie de ces populations comme �tant le r�sultat dynamique de ce processus de transmission qui s'impose par l'imitation ou l'�ducation. Le plus souvent en philosophie, d�signe ce qui est produit par l'homme dans une soci�t� donn�e (technique, art, institutions, coutumes) par opposition � nature, ce qui est pr�sent ind�pendamment de l'intervention humaine. En d�finissant la culture comme �tant ��tout ce par quoi la vie humaine s'est �lev�e au-dessus des conditions animales et par o� elle diff�re de la vie des b�tes�� Sigmund Freud l'assimile � la civilisation, et refuse la discrimination faite par certains qui consid�rent la civilisation comme �tant le degr� le plus �lev� de la culture.

dasein	Mot allemand signifiant ���tre-l࠻ , ��existence�� Ce terme d�signe chez Kant la cat�gorie de l'existence en tant qu'elle s'oppose � la non-existence. Chez Hegel, le Dasein est la synth�se de l'�tre et du n�ant. Le terme prend chez Heidegger un sens beaucoup plus �tendu�: pr�sence de l'�tant humain � l'�tre, pr�sence au monde qui est propre � la
d�duction	Raisonnement rigoureux et n�cessaire. Sp�cialement, raisonnement partant d'une id�e g�n�rale pour en tirer une conclusion particuli�re. (exemple�: tous les hommes sont mortels, or Socrate est un homme, donc Socrate est mortel.) S'oppose en ce sens � l'induction qui part d'un fait particulier pour �noncer une loi g�n�rale. (par exemple, l'exp�rience en physique qui permet d'�noncer la loi du ph�nom�ne observ�.) Raisonnement qui consiste � �noncer � partir de preopositions donn�es, une autre proposition qui en est la cons�quence n�cessaire. La d�duction est le passage de l'implicite � l'explicite dont la forme la plus courante est le syllogisme. Une proposition est dite hypoth�tico-d�ductive quand les propositions initiales sont seulement suppos�es � titre provisoire.
d�finition	Explication du sens d'un mot par le biais d'autres mots ou de l'�tymologie. * Dans le domaine de la logique ou de l'�pist�mologie, la d�finition d'un concept ou d'une id�e doit d�gager l'essence d'une chose. Elle nous fait conna�tre selon Aristote, ce qu'est la chose, et doit pour �tre parfaite, selon Spinoza, nous r�v�ler l'essence intime de la chose.
d�isme	Qui admet l'existence de Dieu mais �carte tout dogme et toute r�v�lation. * Le d�isme s'est r�pandu au XVII�me si�cle en France. Il est synonyme de religion naturelle et s'oppose au th�isme.
d�magogie	Actions consistant � flatter les passions ou les pr�jug�s du peuple pour obtenir ses faveurs. * La d�magogie engendre une popularit� souvent �ph�m�re et ne sert pas n�cessairement l'int�r�t g�n�ral.
d�mocratie	R�gime politique dans lequel l'ensemble des citoyens d�tient le pouvoir politique. Chez Platon, la d�mocratie d�signe le pouvoir du grand nombre. La d�mocratie, quand elle ne se soumet pas � des lois, peut sombrer dans l'anarchie. On distingue la d�mocratie directe, dans le cadre de laquelle le peuple exerce sa souverainet� sans l'interm�diaire de repr�sentants �lus, de la d�mocratie indirecte.
d�mon	Esprit inf�rieur � un dieu mais sup�rieur aux hommes, attach� � chaque homme et personnifiant son destin. Dans le langage philosophique, ce terme �voque le d�mon dont Socrate se disait inspir� et qui le guidait dans ses d�cisions. Pour la religion chr�tienne, le D�mon �voque le principe actif du mal, les anges d�chus, Satan, le Malin.
d�monstration	Raisonnement par lequel on �tablit la v�rit� d'une proposition � partir de pr�misses reconnues comme vraies en se conformant aux r�gles de la d�duction. Selon Descartes, la d�monstration repose sur l'�vidence intuitive des premiers principes. Elle fournit en math�matiques et en logique la preuve d'une proposition.
d�sir	Mouvement qui au-del� du besoin en tant que tel, nous porte vers une r�alit� que l'on se repr�sente comme source de satisfaction. * Recherche d'un objet que l'on imagine ou que l'on sait �tre source de satisfaction. Il est donc accompagn� d'une souffrance, d'un sentiment de manque ou de privation Le d�sir se d�finit comme une tendance devenue consciente. Pour Platon, c'est la concupiscence, provenant de celle des trois parties de l'�me qui est en rapport avec le corps. Oppos� � la raison et au courage, il d�tourne l'�me de l'Intelligible. Mais sous l'impulsion d'�ros, il op�re des d�placements incessants, des beaux corps � l'�me, de l'�me � l'Intelligible. Pour Spinoza, le d�sir est la puissance d'affirmation propre � l'homme, qui favorise la joie d'adh�rer � ce qui est. Pour Freud, le d�sir n'est pas vis�e d'un objet r�el externe mais d'une hallucination interne�: celle d'une primitive satisfaction de besoin qui a laiss� sa trace dans la m�moire. C'est le d�sir qui est au centre de la lutte que se livrent dans notre inconscient le principe de plaisir qui recherche une satisfaction imm�diate et le principe de r�alit� qui nous impose de le diff�rer et qui est � l'origine de la frustration. Le d�sir a pour antonyme l'aversion.
destin	Puissance myst�rieuse qui d�termine par avance le cours des �v�nements ind�pendamment de notre action. * En m�taphysique, le terme de ��fatum�� est synonyme de destin et d�signe ce qui arrive aux hommes selon une n�cessit� absolue et irr�versible.
d�terminisme	Principe scientifique selon lequel un ph�nom�ne de la nature est conditionn� par des causes n�cessaires et immuables, et qu'il est donc possible de pr�voir pourvu qu'on en connaisse les lois. Appliqu� � l'esprit humain, le d�terminisme s'oppose � l'id�e d'une volont� libre puisque nos id�es ne seraient que le r�sultat n�cessaires de certaines causes ant�rieures. Doctrine philosophique affirmant que tout dans l'univers, y compris la volont� de l'homme est soumis � la n�cessit�. Le d�terminisme nie par cons�quent le libre arbitre, forme absolue de la libert� humaine. Le principe du d�terminisme universel postule que tous les ph�nom�nes naturels sont li�s les uns aux autres par des lois et qu'ils sont ainsi rigoureusement conditionn�s. L'�pist�mologie d�finit le d�terminisme comme l'ensemble des conditions n�cessaires pour qu'un ph�nom�ne se produise.
devenir	M�tamorphose, transformation des choses. Le devenir s'oppose � l'�tre qui est immuable. Le concept du devenir, incompatible avec le concept de l'�tre, est l'un des probl�mes fondamentaux de la philosophie. Il a oppos�, parmi les philosophes pr�socratiques, H�raclite � Parm�nide. Si pour Parm�nide, le changement, qui est propre au devenir, n'est qu'une illusion, il est, pour H�raclite la loi de l'univers�: ��On ne se baigne jamais deux fois dans le m�me fleuve��. H�raclite exprime ici l'opposition du m�me et de l'autre�: le fleuve est le m�me mais il devient autre, il est soumis � une perp�tuelle m�tamorphose. Le devenir chez Hegel op�re la synth�se de l'�tre et du n�ant�: ��Ce qui est vrai, ce ne sont ni l'�tre ni le n�ant, mais le passage, et le passage d�j� effectu�, de l'�tre au n�ant et de celui-ci � celui-l࠻.
devoir	Ce qui doit �tre. Le devoir est une obligation sociale ou morale qui prend la forme d'une conduite � tenir dans des circonstances d�finies. Obligation morale, c'est-�-dire ind�pendante de toute contrainte ext�rieure. Si on m'oblige � faire une action, j'agis par contrainte, non par devoir. R�gle d'action particuli�re, obligation d�finie et souvent propre � une fonction�; (le devoir de r�serve des fonctionnaires) Au sens strict, et kantien le devoir est l'obligation morale consid�r�e en elle-m�me�: se dit surtout de l'imp�ratif cat�gorique, c'est-�-dire d'ob�ir � la loi morale de fa�on inconditionn�e.
dialectique	Art du dialogue Dialectique est l'un des termes les plus f�conds de la philosophie. On le trouve utilis� notamment chez Platon comme l'art d'interroger et de r�pondre afin de parvenir � l'universel� Chez Aristote o� la dialectique est con�ue comme logique du probable et consiste � raisonner sur des propositions contradictoires Chez Kant o�, elle est transcendantale et elle d�signe les conflits dans lesquels sombre la raison face � ses propres contradictions lorsqu'elle tente d'atteindre l'absolu Chez Hegel, o�, si�geant au sommet, elle s'identifie au devenir immanent de l'�tre.
diall�le	Raisonnement dans lequel les arguments doivent se justifier les uns par les autres. * Le diall�le est le nom grec du cercle vicieux.
dichotomie	Division d'un concept en deux concepts g�n�ralement contraires.
dieu	Principe unique, cause premi�re, �tre absolu en soi et par soi. Le th�isme et le panth�isme traduisent les conceptions philosophiques de l'id�e de Dieu. Pour le premier, Dieu est distinct du monde. �tre par soi, il est principe d'existence. Infini, �ternel et n�cessaire, Dieu est principe d'intelligibilit� et de v�rit� et principe de perfection morale. ��Par le nom de Dieu, j'entends une substance infinie, �ternelle, immuable, ind�pendante, toute-connaissante, toute-pensante, et par-laquelle moi-m�me et toutes choses qui sont, ont �t� cr��es et produites�� Descartes. Pour le panth�isme, Dieu est la substance unique immanente�: ��En dehors de dieu, aucune autre substance n'est pensable...Tout ce qui est, est en Dieu, et sans Dieu rien n'est possible, ni pensable... Il n'y a aucune qui, en dehors de lui ou en lui, l'incite � agir sinon la perfection de sa propre nature�� Baruch Spinoza. Spinoza distingue la Nature naturante et la Nature natur�e�: ��Par Nature naturante nous devons entendre ce qui est en soi et va de soi...c'est-�-dire Dieu en tant qu'on le consid�re comme cause libre. Mais par Nature natur�e, j'entends tout ce qui d�coule de la n�cessit� de la nature de Dieu ou de celle de chacun des attributs de Dieu, c'est-�-dire tous les modes en tant qu'on les consid�re comme des choses qui sont en Dieu et qui, sans Dieu ne sont ni possibles, ni pensables. Pour la philosophie, Dieu est objet de connaissance�; pour la religion, il est objet de culte. ��Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, non des philosophes et des savants�� Blaise Pascal. La th�ologie m�di�vale s'est attach�e � affirmer l'ing�rence l�gitime de la raison dans le domaine de la foi. �� Le plus grand des �v�nements r�cents - la mort de Dieu - le fait autrement dit, que la foi dans le Dieu des chr�tiens a �t� d�pouill�e de sa plausibilit� - commence d�j� � jeter ses premi�res ombres sur l'Europe�� Friedrich Nietzsche.
dignit�	Id�e de grandeur li�e � la nature spirituelle d'un individu. * Kant distingue les choses, qui peuvent toujours �tre remplac�es, des personnes, qui ont une dignit� parce qu'elles sont irrempla�ables et qu'elles ne doivent jamais �tre trait�es comme un moyen mais toujours comme une fin en soi.
dilemme	Proposition sous forme d'alternative. Aristote a �nonc� un dilemme devenu c�l�bre�: ou bien il faut philosopher, ou bien il ne faut pas philosopher�; or pour savoir s'il faut philosopher, il faut philosopher�; pour savoir s'il ne faut pas philosopher, il faut encore philosopher�: conclusion�: il faut donc philosopher. Un dilemme d�signe, d'un point de vue moral, un cas de conscience ou un individu doit choisir entre deux solutions qu'il rejetterait s'il n'avait pas � choisir.
divertissement	Tout se vers quoi l'homme se tourne pour oublier sa condition. * Ce terme est utilis� par Pascal, pour qui la pens�e est � la fois la faiblesse et la grandeur de l'homme. Grandeur car la pens�e permet � l'homme d'avoir acc�s � la connaissance, mais faiblesse car il peut se sentir �gar� dans le monde sans certitude, ni de son origine ni de sa finalit� et s'�tourdir alors dans le divertissement.
dogmatique	Est dogmatique celui qui tient par-dessus tout � imposer le respect d'id�es (ou de conceptions religieuses) qu'il consid�re comme intangibles et au-dessus de toute critique. Le dogmatisme exclut le doute et la libre discussion.
dogmatisme	Toute pens�e qui pr�tend atteindre l'absolu. Kant a combattu le dogmatisme en professant le criticisme o� la raison doit rendre compte de ses fondements et ne pas d�passer ses limites. Ce terme est devenu dans le langage courant synonyme d'affirmation sans preuve, qui ne souffre aucune contradiction.
douleur	�tat d�sagr�able ou p�nible en un point du corps. La douleur physique est la perception par l'esprit d'une l�sion ou d'un dysfonctionnement de l'organisme. D'un point de vue moral, la douleur est un sentiment ou une �motion p�nible provoqu�e par une cause ou par l'insatisfaction. Selon Kant, ��la douleur est le d�plaisir d� au sens et ce qui le produit est d�sagr�able.��
doute	Incertitude de l'esprit. * Le doute hyperbolique marque le d�but de la r�flexion cart�sienne. Apr�s avoir fait l'hypoth�se d'un malin g�nie qui nous tromperait sur toute chose, Descartes propose de suspendre notre jugement de fa�on � fonder notre connaissance sur une certitude in�branlable. Ce doute radical et th�orique l'a conduit � l'�vidence du cogito.
droit	Est droit ce qui n'est ni tordu, ni courb�, ce sens propre de l'adjectif droit permet de comprendre mieux le sens figur�: est droit celui qui est juste et honn�te. Ce qui est conforme, ce qui est permis. Un droit est ce qui est conforme et permis par la loi ou reconnu d'un point de vue moral. Le droit positif r�sulte de la volont� du l�gislateur (droit public, priv�, international) et s'oppose en ce sens au droit naturel, qui r�sulte de la nature de l'homme et qui doit lui servir de fondement. La proposition ��en droit�� - de jure - s'oppose � �� en fait�� - de facto . Elle marque ce qui est l�gitime du point de vue moral, juridique et logique par rapport � ce qui est r�el. Ainsi les hommes sont libres et �gaux en droit, ils ne le sont pas en fait. Le droit est l'ensemble des r�gles d�finissant pour une soci�t�, les limites de la libert� des individus, c'est le sens juridique, mais c'est aussi ce qui est exigible par la conscience morale ou les r�glements en vigueur et cela c'est le sens moral
droit naturel	� partir du XVII�me si�cle, d�signe chez certains penseurs un droit ind�pendant des lois d'une soci�t� donn�e (le droit positif), et appartenant � la nature m�me de l'�tre humain. Par exemple, la libert� ou l'�galit� sont ainsi reconnues comme des droits naturels.
dualisme	Au nombre de deux. Toute th�orie qui admet deux principes irr�ductibles. Le manich�isme qui admet la dualit� irr�ductible du bien et du mal est un dualisme.
dur�e	Le temps v�cu Pour la philosophie moderne, le temps est ce que nous appelons aujourd'hui la dur�e. La dur�e est la partie finie du temps�: la dur�e d'un concert. Selon Bergson, la dur�e s'oppose au temps, car si la premi�re fait fondre nos �tats de conscience sans y ajouter l'id�e de pass� ou de pr�sent, le temps au contraire divise et mesure.

�change	Cession r�ciproque de biens, d'id�es. Pour comprendre l'�change, il faut l'int�grer dans sa fonction de communication. Les hommes entre eux �changent des mots, des signes, des symboles des objets etc. Cette action de communiquer est aussi un moyen pour les groupes sociaux d'�tablir ou de maintenir des relations entre eux�: (mariages, parent�, don) C'est aussi un acte �conomique qui consiste en l'op�ration de cession r�ciproque de biens, ou de personnes consid�r�es comme biens. Les valeurs ou biens c�d�s sont jug�s �quivalents. Dans les sciences �conomiques, le libre �change en instituant une restriction des taxes douani�res, permet la libert� totale des �changes et s'oppose au protectionnisme.
�ducation	Formation de l'esprit. * L'�ducation est un processus de socialisation qui consiste � fa�onner les jeunes g�n�rations en vue de d�velopper leurs aptitudes intellectuelles ou leurs valeurs morales.
�galit�	Deux grandeurs ou deux quantit�s math�matiquement �quivalentes. En g�om�trie, deux figures sont dites congruentes c'est-�-dire �gales quand elles sont superposables. L'�galit� civile et juridique tient tous les individus �gaux devant la loi avec les m�mes obligations l�gales et les m�mes droits civils.
ego	Depuis Descartes, l'ego d�signe le moi comme sujet. * Dans la philosophie de Husserl, l'ego transcendantal d�signe le sujet au terme de l'�poch� ou r�duction eid�tique.
empirisme	Toute doctrine soutenant que l'exp�rience est la seule source de notre connaissance. * L'empirisme s'oppose � l'id�alisme et n'admet aucune activit� propre de l'esprit. Les philosophes anglais John Locke 1632 - 1704 et David Hume 1711 - 1776 sont les repr�sentants de la philosophie empiriste.
en soi	De fa�on absolue. La chose en soi n'existe pas en autre chose. Chez Kant, la chose en soi ou noum�ne d�signe ce qui n'est pas accessible � la raison et s'oppose alors au ph�nom�ne.
ent�l�chie	Qui a sa fin en soi m�me ( du grec t�los) * Ce terme forg� par Aristote d�signe, par opposition � l'�tre en puissance, l'�tat de l'�tre en acte qui tend vers sa r�alisation.
entendement	Facult� qui permet � l'homme de comprendre et de conna�tre en usant de concepts. L'entendement se distingue de la sensibilit� par laquelle nous avons des sensations ou des intuitions. Entendre ou comprendre, c'est donc disposer d'un concept qui rassemble dans l'unit� d'un terme et d'une d�finition, une pluralit� de sensations. Le concept de chien, par exemple, me fait savoir ce que toutes mes perceptions sur les chiens ont en commun et qui est de se rapporter, malgr� leur vari�t�, � l'unit� d'un type animal. Dans la philosophie classique, l'entendement est une facult� apte � produire des connaissances objectives. Kant distingue la raison de l'entendement qui lie les ph�nom�nes � des concepts purs, ou cat�gorie. Le ph�nom�ne subsum� sous les cat�gories de l'entendement devient connaissance.
�pist�mologie	Qui a pour objet la science. Au d�but du XX�me si�cle, l'�pist�mologie �tait synonyme de philosophie des sciences. Aujourd'hui l'�pist�mologie est consid�r�e soit comme une th�orie philosophique de la connaissance scientifique, soit comme une �tude critique de la connaissance scientifique.
�poch�	Mot grec, qui signifie suspension du jugement. Chez les sceptiques, l'�poch� conduit � l'indiff�rence. On ne peut rien nier, ni rien affirmer. Pour Husserl, l'�poch� ou r�duction eid�tique est une ��mise hors jeu�� du jugement qui cesse d'adh�rer na�vement au monde et r�v�le la subjectivit� transcendantale.
�quit�	Sentiment sur ce qui est juste ou injuste. L'�quit� att�nue la rigueur de la loi en l'adaptant � un contexte particulier et en maintenant un souci constant d'impartialit�. Souci de d�passer la justice th�orique pour s'int�resser � ce qui convient � chaque cas particulier. L'�quit� a �gard aux circonstances particuli�res, et � l'esprit de la loi. Elle s'efforce de traiter chacun avec souplesse sur un pied d'�galit�
�ristique	Qui aime la querelle. * L'�ristique est l'art de la discussion logique et subtile, mais elle rev�t souvent un caract�re p�joratif et d�signe alors l'art de la rh�torique quand celle-ci n'a que l'apparence de la v�rit� et de la logique.
erreur	Fait de tenir pour vrai ce qui est faux. * On doit � Aristote la d�finition classique de la v�rit� et de l'erreur. �� Dire de ce qui est qu'il est, ou de ce qui n'est pas qu'il n'est pas, c'est dire vrai�; dire de ce qui n'est pas qu'il est ou de ce qui est qu'il n'est pas, c'est dire faux.��
eschatologie	Doctrines des fins derni�res de l'homme et de l'Univers. * L'eschatologie concerne le destin de l'homme apr�s la mort, mais �galement la fin du monde sur lequel s'�tablirait un nouvel ordre universel.
espace	Espace v�cu ou psychologique�: c'est le milieu o� la perception localise les objets et o� s'exercent les mouvements. � la diff�rence de l'espace g�om�trique, il est limit�, non isotrope et non homog�ne. Kant le d�finit comme un outil humain n�cessaire � la constitution de l'exp�rience, cette conception remet en cause celle plus classique selon laquelle l'espace serait une r�alit� objective, ind�pendante de notre perception et ayant une r�alit� propre. Kant con�oit l'espace comme une condition de possibilit� de l'exp�rience�; il est limit� aux ph�nom�nes et � l'exp�rience possible. L'espace g�om�trique�: concept abstrait utilis� par la g�om�trie et la physique classique, il est d�fini par cinq propri�t�s�: continuit�, infinitude, tridimensionnalit�, homog�n�it�, isotropie (il a les m�mes propri�t�s dans toutes les directions).
essence	Ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est Nature propre d'une chose, ce qui appartient n�cessairement � la d�finition de la chose, ce qui ne peut �tre supprim� ou modifi� sans que la chose disparaisse�; s'oppose � l'accident qui peut �tre supprim� ou modifi� sans que la chose disparaisse. L'essence d'une chose est ce qui la constitue par opposition � l'accident. �l�ments constitutifs d'un �tre par opposition aux modifications accidentelles, c'est-�-dire celles qui sont accessoires et qui peuvent �tre supprim�es sans alt�rer la nature de cet �tre. L'essence d�signe �galement la nature d'une chose ind�pendamment de l'existence. Selon l'existentialime �� L'existence pr�c�de l'essence��. Pour Sartre, tandis qu'une chose poss�de une nature, une essence donn�e, l'homme existe, c'est-�-dire �chappe, gr�ce � sa libert�, aux d�terminations naturelles qui ne manqueraient pas de le figer en objet. Par contre, Sartre admet la notion de ��condition de l'homme�� qui d�signe la situation commune � tous les hommes.
esth�tique	Qui peut �tre per�u par les sens. Le jugement esth�tique est un jugement d'appr�ciation sur le beau. Chez Kant, l'esth�tique transcendantale traite de l'espace et du temps comme formes a priori de la sensibilit�.
�tat	Ensemble organis� des institutions politiques sous un gouvernement autonome et souverain. Ensemble des institutions (politiques, juridiques, administratives, �conomiques) qui organisent une soci�t� sur un territoire donn�. C'est aussi le nom que l'on donne � la soci�t� organis�e par cet ensemble d'institutions qui s'appliquent � une nation pour assurer son unit� et la repr�senter aupr�s des nations �trang�res. L'�tat de nature d�signe chez les philosophes contractualistes, la situation fictive dans lequel vivait l'homme avant toute organisation politique.
�thique	Qui concerne les moeurs. L'�thique traite dans le domaine de la philosophie des probl�mes soulev�s par la morale. Le terme d'�thique est proche de celui de morale mais on consid�rera que la morale est plus g�n�ralement entendue comme l'ensemble de r�gles et de valeurs reconnues au sein d'une soci�t�. Partie de la philosophie traitant du bien et du mal, des normes morales, de jugements de valeur (moraux) et op�rant une r�flexion sur eux. Elle a �galement pour objet la d�termination de la fin (but) de la vie humaine ainsi que des moyens de l'atteindre. R�flexion raisonn�e sur les fins de l'action humaine.
ethnocentrisme	Tendance � �riger la culture dont on est issu comme mod�le de r�f�rence et � juger, voire � rejeter, toute diversit� culturelle. * En niant le droit � la diff�rence, l'ethnocentrisme constitue un parti pris dangereux source de racisme et de x�nophobie.
ethnographie	D'origine grecque, ce terme est compos� du mot ethnos (race) et graph� (description) * L'ethnographie est l'�tude descriptive des diff�rentes civilisations. Elle est le fondement de l'ethnologie.
ethnologie	�tude de l'homme � travers ses diff�rentes cultures. *Th�orie synth�tique fond�e sur l'ethnographie, l'ethnologie est la meilleure critique de l'ethnocentrisme.
�tre	Le substantif repr�sente soit ce qui est, dans sa permanence, une r�alit� d�termin�e (objet, animal, humain etc.) et donc l'essence de cette r�alit� (l'�tre des choses), soit l'existence de ce qui est, dans son devenir et ses variations �ventuelles, au niveau de la simple constatation.
eud�monisme	Toute doctrine morale qui pr�ne la recherche active du bonheur. * Identifi� au souverain bien dans la philosophie antique, l'eud�monisme se distingue de l'h�donisme qui est la recherche du plaisir et l'�vitement de toute douleur.
�vidence	Ce qui s'impose imm�diatement � l'esprit. L'�vidence selon Descartes est ce qui se pr�sente clairement et distinctement � l'esprit et dont on ne peut par cons�quent pas douter. L'�vidence en tant qu'intuition rationnelle, n'a rien d'un sentiment subjectif, elle est le crit�re de la v�rit�.
�volution	Transformations graduelles vers une direction d�termin�e. * D'un point de vue biologique, l'�volution d�signe un ensemble de modifications ou de mutations subi par toute esp�ce vivante depuis sa cr�ation ou son apparition.
existence	Pr�sence effective de l'�tre. L'existence se distingue de l'essence, elle est le fait d'�tre et non la nature de l'�tre. Bien distinguer l'existence ou le simple fait d'�tre l� dans le monde, et l'essence, ensemble de propri�t�s qui caract�risent un �tre. Le concept d'existence est toujours intimement li� � celui d'essence, m�me pour l'existentialisme qui r�fute l'id�e d'une nature humaine et postule la pr��minence de l'existence sur l'essence. Kant r�alise une r�volution philosophique quand il �tablit que l'existence est une donn�e irr�ductible, qu'elle n'est pas un attribut. C'est une position absolue. La pens�e de cent thalers, ce sont cent thalers possibles. S'il n'y a pas de diff�rence de concept entre cent thalers possibles et cent thalers r�els, il y a une diff�rence majeure quant � l'existence, seuls les cent thalers r�els me rendent plus riche. C'est � partir de l� que Kant peut critique l'argument ontologique qui fait d�river l'existence de Dieu de son essence. Pour certains, l'existence s'oppose au n�ant en tant qu'il repr�sente le non �tre�; pour d'autres, comme Heidegger, le non �tre tire sa propre r�alit� de l'�tre. L'ek-sistence, c'est-�-dire l'�tre hors de soi, est l'essence de l'existence humaine.
existentialisme	Pens�e qui pr�ne la singularit� de chaque existence. Doctrine philosophique qui fait de l'existence humaine le centre de sa r�flexion. Le terme peut s'appliquer � des penseurs chr�tiens comme Kierkegaard (1813 - 1855), mais aussi � des penseurs ath�es tels JP Sartre (1905 - 1980). Pour ce dernier, l'homme ne poss�de pas une nature ou une essence particuli�re ��il n'est rien d'autre que ce qu'il se fait��.L'existentialisme postule donc une absolue libert� et refuse tout d�terminisme. L'homme par ses actions choisit ce qu'il veut �tre pour lui-m�me et pour les autres. Sa responsabilit� est donc totale, agir c'est toujours s'engager. L'existentialisme en posant l'ant�riorit� de l'existence sur l'essence, condamne l'�tre humain � une absolue libert�, qui est source d'angoisse dans un monde absurde o� il est seul cr�ateur de valeurs. ��Que signifie ici que l'existence pr�c�de l'essence�? Cela signifie que l'homme commence par exister, se rencontre, surgit dans le monde et se d�finit ensuite. Jean-Paul Sartre.
exp�rience	Ensemble des connaissances acquises par les sensations. Connaissance imm�diate de la r�alit� par les sens. voir empirisme et empirique L'exp�rience d�signe les donn�s sensibles (ou impressions) auxquelles l'esprit � affaire dans l'�laboration ou la validation de ses connaissances. L'empirisme fait de l'exp�rience l'origine et le fondement de toutes nos connaissances. En science, exp�rimentation v�rifiant une hypoth�se scientifique. C'est la proc�dure par laquelle on contr�le la v�rit� d'une th�orie ou d'une hypoth�se en la confrontant � des faits. La philosophie distingue l'exp�rience interne (conscience) et l'exp�rience externe (perception). Selon Kant, ��aucune connaissance ne pr�c�de en nous l'exp�rience, et toutes (connaissances) commencent avec elle.�� La distinction entre connaissance empirique et connaissance pure ou a priori est au coeur m�me de la Critique de la raison pure.
exp�rimentation	Preuve par les faits. Pour l'�pist�mologie, l'exp�rience est synonyme d'exp�rimentation en tant qu'observation de ph�nom�nes naturels dans des conditions donn�es. Le fondement de toute exp�rimentation est la formulation ou le contr�le d'une hypoth�se. Le protocole est souvent form� d'un groupe exp�rimental cens� affirmer ou infirmer l'hypoth�se et d'un groupe de contr�le qui en mesure les effets.
extase	�tre hors de soi Pour les mystiques, l'extase est le sentiment de fusion avec Dieu. Pour la philosophie existentielle, l'ek-stase d�signe la conscience hors de soi.

facticit�	Qui est un simple fait, contingent et sans raison. Le sens de ce terme �voque � tort l'id�e de factice. La facticit� est la contingence de l'existence, elle conduit pour les existentialistes au sentiment de l'absurde.
fait	Donn�e objective de l'exp�rience Le fait s'oppose � la th�orie en tant que r�alit� pratique et � la n�cessit� en tant que son existence est contingente. Leibniz oppose les v�rit�s de raison n�cessaires, aux v�rit�s de fait, contingentes, et dont l'oppos� est en cons�quence toujours possible.
falsifiabilit�	Capacit� d'une th�orie scientifique � �tre test�e. Le terme de ��falsifiabilit頻 a �t� cr�� � partir de l'anglais falsify = r�futer Selon Popper, un �nonc�, une th�orie ne sont v�ritablement scientifique que s'ils sont susceptibles d'�tre soumis � un test empirique qui les r�futent. La falsifiabilit� et non la v�rificabilit�, est le signe d'une appartenance authentique � la science. En circonscrivant le champ de la science, la falsifiabilit� d�limite par l�-m�me celui de la m�taphysique.
fanatisme	Aveuglement dogmatique pour une cause. * � l'origine le fanatisme s'appliquait essentiellement � la religion. Il s'�tend aujourd'hui � tous les domaines de la croyance et rev�t, en tant qu'attitude passionnelle, les pires formes de l'intol�rance.
faute	Manquement � une norme, violation d'une r�gle. * Une faute d'ordre esth�tique marque plut�t le manquement � une norme. Il n'existe pas, dans le domaine esth�tique, de r�gles universelles, comme dans le domaine de la morale o� la faute, synonyme de p�ch�, est con�ue comme une violation de ces r�gles.
fin	D�signe � la fois, le but, la finalit� ou le terme ultime La fin est ce vers quoi, la volont� tend. Elle est l'objet d'une volont� consciente ou inconsciente. Lorsque la finalit� devient le terme ultime, la fin est con�ue comme l'ach�vement supr�me, la perfection s'identifie par exemple au souverain bien platonicien.
finalisme	Conception selon laquelle un mouvement s'explique par son but (ainsi lorsque l'on dit que les corps c�leste agissent pour ��pers�v�rer dans leur �tre��. Doctrine qui affirme l'existence d'une cause finale de l'univers * Dans la tradition philosophique, le finalisme s'oppose au m�canisme.
finitude	Id�e de finition qui inclut la perfection. * La conscience pour l'homme d'une transcendance ou de sa contingence radicale signe sa finitude.
foi	Croyance profonde Par son aspect affectif et subjectif, la foi s'oppose � la raison Chez Kant, la foi d�signe une croyance subjectivement suffisante, mais objectivement insuffisante. C'est une croyance rationnelle mais qui n'est pas d�montrable. La conscience qui se masque � elle-m�me la v�rit� d�finit chez Sartre la mauvaise foi et marque ainsi l'unit� de la conscience.
fondement	Qui fournit une l�gitimit�. * Les fondements d'une discipline sont les propositions premi�res ou les principes d'un syst�me d�ductif. L'axiomatique est le fondement des math�matiques.
forme	Structure g�n�rale L'apparence sensible ou forme, s'oppose � l'essence. Selon Aristote, la forme est le principe qui d�termine la mati�re, elle fait de celle-ci une ousia - �tre en soi - individu�e. La loi de la bonne forme, d�signe ce qui, en mati�re de perception, est le plus pr�gant�: la sym�trie, la r�gularit�, la simplicit�. Une forme qui r�pond � ces crit�res s'impose d'embl�e � la perception d'un sujet.

g�n�ral	Qui appartient � un genre * Le g�n�ral s'oppose au particulier, qui ne concerne que quelques individus ou m�me un seul. Il se distingue de l'universel qui englobe la totalit� des individus.
g�n�rosit�	Don de soi ou de ses biens. * Chez Descartes, la g�n�rosit� est une vertu morale qui consiste � user de son libre arbitre de la fa�on la plus ad�quate.
g�n�tique	Science qui �tudie les m�canismes fondamentaux de la reproduction biologique. * La m�thode g�n�tique explique les ph�nom�nes par leur gen�se plut�t que par leur finalit�.
g�nie	Don de l'esprit Le g�nie est assimil� � une puissance cr�atrice qui se manifeste par des oeuvres d'art. Le malin g�nie est l'hypoth�se de d�part du cogito cart�sien. Elle s'appuie sur la fiction d'un Dieu rus� qui ne peut, malgr� sa toute puissance, nous faire douter que nous pensons et que nous existons.
g�nital	Relatif � la reproduction sexu�e des animaux ou de l'homme. * Il convient de distinguer les termes g�nital et sexuel. D�fini comme forme fondamentale de la pulsion de vie (�ros), le terme sexuel s'applique � de nombreuses activit�s n'ayant pas toutes un lien n�cessaire avec les organes g�nitaux.
genre	Classe d'objets fond�e sur les caract�res communs de ses �l�ments. * En biologie, il d�signe la subdivision de la famille, comme l'esp�ce est une subdivision du genre.
go�t	Facult� d'appr�cier la valeur esth�tique des choses. Pour la physiologie, le go�t est le sens qui permet � l'homme d'�prouver des sensations de saveurs. Le go�t a quatre qualit�s sp�cifiques et ind�pendantes�: l'acide, l'amer, le sal�, le sucr�. Le paradoxe du jugement de go�t selon Kant, est qu'il revendique d'une part une adh�sion universelle alors que son principe ne peut �tre que subjectif.
gr�ce	Don de Dieu La gr�ce est librement donn�e par Dieu sans aucun crit�re de m�rite. La gr�ce est synonyme, d'un point de vue esth�tique, � l'aisance, la spontan�it� et la l�g�ret�, mais le charme qu'elle exerce demeure irr�ductible � toute d�finition exhaustive.

habitude	Disposition g�n�rale due � un exercice r�p�t�. On distingue les habitudes acquises qui conduisent � un savoir-faire ma�tris� ou � des automatismes des habitudes contract�es qui m�nent � l'accoutumance. L'habitude s'oppose � tout ce qui est naturel, instinctif ou inn�;
hasard	D�signe ce qui est fortuit. Le hasard est ce qui n'est soumis � aucun principe de d�termination ou de cause connus. Pour le d�terminisme, il n'est qu'une suite de s�ries causales ind�pendantes. En �pist�mologie, le hasard rel�ve du calcul des probabilit�s.
h�donisme	Doctrine qui pose le bonheur comme fin derni�re de l'homme. * Selon Kant, le bonheur, qui est une d�termination empirique, ne peut �tre �rig� en principe moral.
h�r�sie	Opinion condamn�e par une religion comme contraire � ses croyances fondamentales ou dogmes.
herm�neutique	Art d'interpr�ter Dans la Gr�ce antique, l'herm�neutique consistait dans l'interpr�tation des oracles et des signes. L'herm�neutique d�signe aujourd'hui, pour le juda�sme et le christianisme, l'ex�g�se des textes sacr�s.
h�t�ronomie	Fait de se soumettre � une loi re�ue de l'ext�rieur. * H�t�ronomie s'oppose � autonomie�; L'h�t�ronomie marque chez Kant, l'assujettissement de la volont� � des mobiles sensibles.
histoire	�tude du pass�. L'histoire est la reconstitution et parfois l'explication des diff�rentes �tapes de transformation et d'�volution des soci�t�s humaines. Selon les philosophies de l'histoire, l'histoire poss�de un sens intrins�que qui d�termine et oriente l'avenir de l'humanit�. Ensemble et succession d'�v�nements qui caract�risent le devenir des soci�t�s humaines. Ensemble des connaissances et des r�cits li�s � la m�moire des �v�nements humains saisis depuis leur pass� le plus recul� jusqu'au moment actuel. Connaissance scientifiquement �labor�e du pass� de l'humanit�: ��L'histoire est la reconstitution par et pour les vivants de la vie des morts.�� R Aron
historicisme	Explication du droit, de la morale, et de la religion par l'histoire. * L'histoire selon diff�rents auteurs, serait soumise � des lois inconditionnelles, telles que des lois �volutives, lois cycliques ou lois des r�gularit�s rythmiques, qui influeraient sur son sens.
holisme	Pr�dominance du tout sur les parties. * Le holisme, particuli�rement en biologie et en sociologie, distingue le tout des parties en raison de leurs propri�t�s diff�rentes et tend � expliquer les ph�nom�nes de fa�on globalisante.
Humanisme	Grand courant intellectuel du XV�me et XVI�me si�cle caract�ris� d'une part par un vif int�r�t pour l'Antiquit� gr�co-latine, d'autre part par la revalorisation de la ��dignit� de l'homme�� (expression emprunt�e au titre d'un c�l�bre �crit de l'humaniste florentin Pic de la Mirandole, 1463-1494)
hypoth�se	Proposition admise sans que sa v�rit� soit d�montr�e. Elle constitue en math�matiques, le point de d�part d'un th�or�me ou d'une d�monstration. Une hypoth�se contribue � la formation d'une th�orie quand ses cons�quences sont v�rifi�es par l'exp�rience. L'hypoth�se d�signe l'explication plausible et anticip�e d'un fait quand l'exp�rience ne peut d'un point de vue technique �tre r�alis�e. Dans les sciences exp�rimentales, comme en physique, proposition provisoire d'explication d'un ph�nom�ne, qui doit �tre v�rifi�e par l'exp�rience (au sens d'exp�rimentation.)
hypoth�tico- d�ductif	Raisonnement math�matique consistant � tirer les cons�quences d'hypoth�ses ou d'axiomes admis comme points de d�part. * S'applique en �pist�mologie � tout raisonnement qui d�duit d'une hypoth�se des cons�quences que l'exp�rience doit valider.
hypoth�tique	Qui affirme sous condition. L'assertion dans une proposition hypoth�tique est subordonn�e � une condition. Une affirmation hypoth�tique s'oppose � une affirmation cat�gorique.

iconoclaste	Briseur d'icones, autrement dit se dit de celui qui brise les id�es re�es, les opinions admises comme intangibles.
id�al	Qui n'existe que dans la pens�e L'id�al d�signe l'��accomplissement parfait d'une id�e ou d'un type L'id�al du moi correspond, dans la psychanalyse, � un mod�le de r�f�rence du moi, construit � partir du narcissisme de l'enfance et de l'identification aux figures parentales.
id�alisme	Doctrine qui fonde l'�tre sur l'id�e. Pour la philosophie platonicienne, la vraie r�alit� n'est pas d'ordre sensible mais id�el. Les id�es sont plus r�elles que le monde sensible, qui n'est que le p�le reflet, une copie du monde des id�es. Avec Berkeley l'id�alisme devient absolu et r�fute l'affirmation d'un monde ext�rieur � la conscience, le monde ext�rieur se r�duit aux id�es que nous avons. Selon Kant, il n'y a pas de r�alit� pour l'homme que celle qui s'offre � lui � travers les formes a priori de l'espace et du temps.�:� ��J'entends par id�alisme transcendantal de tous les ph�nom�nes la doctrine d'apr�s laquelle nous les envisageons dans leur ensemble comme de simples repr�sentations et non comme des choses en soi, th�orie qui ne fait du temps et de l'espace que des formes sensibles de notre intuition et non des d�terminations donn�es par elles-m�mes.�� L'id�alisme allemand d�signe l'ensemble des philosophies post-kantiennes, notamment celle de Hegel qui, cherchant � r�duire ce qui s�pare l'en-soi et le pour soi dans la construction a priori de l'objet, rapproche ainsi ph�nom�ne et noum�ne et affirme que le r�el est le produit des id�es de la conscience. L'id�alisme h�g�lien identifie l'�tre � l'id�e. ��Tout ce qui est rationnel est r�el, tout ce qui est r�el est rationnel.�� D'un point de vue esth�tique, l'id�alisme traduit une conception de l'art dont la finalit� n'est pas l'imitation du r�el mais l'expression ou la cr�ation d'un id�al, d'une transfiguration de la nature.
id�e	Repr�sentation g�n�rale et abstraite. L'id�e selon Platon est le mod�le ou l'essence intelligible des choses dont le sensible n'est qu'une imitation. Chez Descartes, les id�es inn�es tels que le principe d'identit� et le principe de contradiction sont des notions universelles qui semblent n�es avec nous. Les id�es de la raison chez Kant sont les ��concepts rationnels n�cessaires auquel nul objet qui lui corresponde ne peut �tre donn� dans les sens.��
identit�	Qui est le m�me. * Le principe d'identit� en �pist�mologie est le principe de coh�rence de la pens�e selon lequel une proposition ne peut �tre � la fois vraie et fausse.
id�ologie	Ensemble de croyances ou de doctrines propres � une soci�t� ou � une classe. * Elle d�signe chez Marx, la production spirituelle (ou superstructure) de la classe dominante qui fa�onne l'ordre social et d�termine l'action politique.
id�ologues	Les id�ologues�: Ce terme d�signe les derniers philosophes fran�ais des Lumi�res (Destutt de Tracy, Volney, Cabanis) dont l'ambition �tait de former une science de l'homme nomm�e id�ologie, ou th�orie de la formation des id�es. Les id�ologues soutenaient la perfectibilit� de l'homme. Ce terme a pris chez Marx une connotation p�jorative et d�signe une prise de conscience fauss�e de la r�alit�, qui substitue � la connaissance r�elle des causes imaginaires.
idiosyncrasie	Ensemble des particularit�s et des dispositions psychologiques et physiologiques qui sont propres � chaque individu.
idole	Repr�sentation sensible d'une divinit�, objet d'adoration et de culte. * Le terme d�signe chez Francis Bacon toutes les illusions et erreurs relatives � la connaissance humaine dont il faut se d�faire. Celles-ci peuvent provenir de l'esprit humain en g�n�ral ou de l'individu, des mots du langage dont les significations toutes faites peuvent �tre trompeuses et de th�ories philosophiques fallacieuses.
illusion	Erreur qui persiste m�me quand elle est reconnue comme telle. Pour Platon, l'illusion est une ignorance qui s'ignore. L'illusion la plus trompeuse �tant celle des artistes qui produisent l'image m�me du r�el. Le doute m�thodique de Descartes conduit � poser la r�alit� m�me du monde comme une illusion. L'illusion chez Spinoza est ce leurre qui subsiste en d�pit de la connaissance scientifique. L'illusion m�taphysique ou transcendantale d�signe, chez Kant, l'erreur in�vitable dans laquelle tombe la raison quand elle prend les principes subjectifs de la connaissance des ph�nom�nes pour les principes objectifs des choses en soi. Proche de l'erreur dans la mesure o� elle fait �galement intervenir un jugement erron�, elle s'en distingue par la pr�sence du d�sir qui la rend g�n�ralement rebelle � toute r�futation rationnelle.
image	Reproduction mat�rielle d'un objet. Pour Platon, elle d�signe l'apparence trompeuse qui nous �loigne de la r�alit� en nous donnant une repr�sentation d�form�e. Une image mentale est la repr�sentation d'un objet en son absence. Selon l'existentialisme, la conscience imageante est une modalit� de la conscience qui vise un objet en le posant comme absent ou irr�el.
imagination	Facult� de former des images � partir de ce qui a d�j� �t� per�u. L'imagination poss�de �galement une fonction inventive par laquelle l'esprit peut produire des repr�sentations originales. Dans la philosophie platonicienne, l'imagination est le plus bas degr� de la connaissance. Elle d�signe chez Descartes, la facult� de se repr�senter le r�el de mani�re sensible. Selon Kant, l'imagination sur le plan esth�tique, est la facult� d'exprimer � travers des repr�sentations sensibles le libre jeu harmonieux des facult�s. Facult� de se repr�senter des choses de mani�re sensible, de rendre pr�sent � l'esprit ce qui est absent. Facult� de former des images � partir de ce qui a d�j� �t� per�u (on parle alors d'imagination reproductrice) ou fonction inventive par laquelle l'esprit produit des synth�ses originales (on parle alors d'imagination cr�atrice).
immanence	Int�riorit� du monde. L'immanence s'oppose � la transcendance. La philosophie spinoziste est par excellence la philosophie de l'immanence. Dieu n'est plus con�u comme transcendant � l'Univers mais r�side en lui.
immanent	Ce qui n'est pas chez l'individu l'effet d'une action ext�rieure. Selon Kant, ce qui est immanent est ce qui reste dans le domaine de l'exp�rience. La cause immanente est celle qui demeure interne � son effet. Dieu est la cause immanente du monde selon Spinoza.
imp�ratif	Proposition exprimant un ordre. L'imp�ratif d�termine la volont� sous la forme de la contrainte. En morale, elle se traduit par ��tu dois��. Kant distingue, dans le domaine de la morale, l'imp�ratif cat�gorique et l'imp�ratif hypoth�tique�; le premier est inconditionnel car il a trait � l'intention morale, le second est soumis � une condition relative � une finalit� de l'action.
implication	Qui poss�de de mani�re implicite. * L'implication est une forme de relation telle qu'une proposition ou une id�e en entra�ne n�cessairement une autre.
impression	Effet produit sur l'�me, l'esprit. L'impression d�signe, d'une fa�on g�n�rale, l'ensemble des �tats physiologiques qui provoquent dans la conscience des sensations. Pour l'empirisme, les impressions ou perceptions vives sont synonymes de sensations, passions, �motions quand elles font leur premi�re apparition dans l'�me.
inconditionn�	Qui a en soi sa raison d'�tre. L'inconditionn� d�signe l'absolu. L'inconditionn� correspond au principe anhypoth�tique de Platon, principe absolument premier ou au premier moteur non mu d'Aristote.
Inconscient	Qui �chappe � la conscience. Dans l'histoire de la philosophie, Leibniz � travers la th�orie des petites perceptions, est le premier philosophe � avoir abord� la question de l'inconscient. Dans M�tapsychologie 1905 Freud distingue l'inconscient, constitu� � partir du refoulement, du pr�conscient et du conscient. Quelques ann�es plus tard, l'inconscient qualifiera les trois instances de l'appareil psychiques, le �a, le moi et le surmoi. R�alit� psychique d�couverte par Freud et poss�dant un mode de fonctionnement et des caract�ristiques propres. Concept fondateur de la psychanalyse dont Freud a construit deux interpr�tations successives�: Plus g�n�ralement et pour citer Freud ��nous r�servons le nom d'inconscient aux faits psychiques refoul�s, c'est-�-dire dynamiquement inconscients.�� Il s'agit de d�sirs maintenus dans l'inconscient, car inconciliables avec d'autres d�sirs, notamment avec la morale, et qui ne peuvent se manifester en raison d'une force contraire qui leur interdit l'acc�s � la conscience.
ind�fini	Qui ne peut �tre d�termin� En logique, une proposition qui n'est ni affirmative ni n�gative est qualifi�e d'ind�finie. La philosophie cart�sienne oppose l'ind�fini � ce qui est fini, qui a des limites, susceptibles d'�tre repouss�es sans cesse, et � l'infini qui ne s'applique qu'� Dieu. L'infini math�matique actuel correspond � l'ind�fini de Descartes.
indiff�rence	�tat de neutralit� affective ou la douleur et le plaisir sont absents. * La libert� d'indiff�rence d�signe, chez Descartes, le plus bas degr� de la libert�. Elle marque l'�tat d'une volont� qui n'a aucune raison ou mobile pour accomplir un choix qui ne peut �tre alors qu'arbitraire�: ��Cette indiff�rence que je sens, lorsque je ne suis point emport� vers un c�t� plut�t que vers un autre par le poids d'aucune raison, est le plus bas degr� de la libert�, et fait plut�t para�tre un d�faut dans la connaissance qu'une perfection dans la volont�.�� Mais elle d�signe aussi le libre-arbitre, facult� positive d'affirmer ou de nier�: ��Peut-�tre que par ce mot d'indiff�rence, il y en a d'autres qui entendent une facult� positive que nous avons de nous d�terminer � l'un ou l'autre de deux contraires�� et qui t�moigne de la libert� de l'homme.
indiscernable	Distinction qui ne repose sur aucun caract�re intrins�que. * Le premier des indiscernables (plus exactement de l'identit� des indiscernables) est le principe central de la philosophie leibnizienne selon lequel il n'existe pas deux �tres identiques dans la nature car ils diff�rent toujours par des caract�res intrins�quses.
individu	Tout �tre qui ne peut �tre divis� sans �tre d�truit. En sociologie, l'individu d�signe un �tre humain distinct de tous les autres. Le terme s'emploie alors par opposition � groupe ou soci�t�. En biologie, l'individu d�signe un �tre vivant caract�ris� par son unit� organique et sa r�alit� unique et singuli�re. La logique d�signe par individu tout sujet singulier qui admet des attributs ou des pr�dicats, mais qui n'est jamais lui-m�me pr�dicat.
individualisme	Toute th�orie qui voit dans l'individu ou l'individuel la v�ritable r�alit� et le fondement des valeurs. Dans un sens courant, l'individualisme marque une tendance � vouloir s'affranchir de toute contrainte ou de toute solidarit� vis-�-vis de son propre groupe social. La philosophie politique distingue l'anarchie, selon laquelle l'individu ne doit se soumettre � aucune forme d'autorit�, pas m�me � celle de l'�tat, du lib�ralisme, qui subordonne l'�tat ou la soci�t� au service de l'individu.
individuation	R�alisation de l'id�e g�n�rale dans un �tre singulier. * Selon la scolastique, le principe d'individuation conf�re � un �tre, d�fini par un type sp�cifique, son existence singuli�re et concr�te d�termin�e dans l'espace et dans le temps.
induction	Raisonnement par lequel on passe de la connaissance d'une s�rie de faits � la formulation des lois g�n�rales.
inf�rence	Op�ration qui consiste � tirer d'une proposition, une cons�quence qui r�sulte n�cessairement de cette proposition. * L'inf�rence consiste � passer du connu � l'inconnu sur les bases d'un raisonnement logique.
infini	Qui n'a pas de limites. Chez Descartes, l'infini s'applique � l'�tre absolument parfait en qui r�side toutes les perfections. En math�matiques, l'infini est synonyme d'ind�fini et s'applique � tout ce qui n'a pas de limite.
inn�	Ce qui est poss�d� d�s la naissance et appartient � la nature d'un �tre. * Inn� s'oppose � acquis.
Inquisition	Cet organisme catholique, cr�� au d�but du XIII�me si�cle, et confi� alors aux Dominicains, �tait charg� par le pape de r�primer l'h�r�sie. L'inquisition qui avait s�vi avec f�rocit� au Moyen-Age, s'employa au XVI�me si�cle, en Espagne, en Italie, � traquer ceux qui contestaient l'Eglise et ses enseignements. Un h�r�tique qui refusait de reconna�tre solennellement ses ��erreurs�� �tait souvent condman� au b�cher�.
instant	Coupure dans le temps qui n'a aucune dur�e. * L'instant signifie le pr�sent comme chose qui n'a ni pass� ni avenir�; car c'est l� justement l'imperfection de la vie sensuelle. L'�ternel signifie aussi le pr�sent qui n'a ni pass� ni avenir, mais cela m�me est sa perfection..... Ainsi entendu, l'instant n'est pas au fond un atome de temps, mais d'�ternit�. C'est le premier reflet de l'�ternit� dans le temps, sa premi�re tentative pour ainsi dire d'arr�ter le temps...... L'instant est cette �quivoque o� l'�ternit� et le temps se touchent, et c'est ce contact qui pose le concept du temporel o� le temps ne cesse de rejeter l'�ternit� et o� l'�ternit� ne cesse de p�n�trer le temps. Seulement alors prend son sens notre division susdite�: le temps pr�sent, le temps pass�, le temps � venir. Kierkegaard.
instinct	Activit� caract�ris�e par un ensemble de r�actions h�r�ditaires et sp�cifiques. La volont�, l'habitude, l'apprentissage s'opposent � l'instinct, ainsi que le r�flexe qui est d�clench� par un ph�nom�ne ext�rieur. Freud a distingu� l'instinct propre aux animaux de la pulsion qui s'applique exclusivement � l'homme. Comportement automatique, h�r�ditaire, inn�, assurant l'adaptation et la survie de l'individu et de l'esp�ce. S'emploie plus g�n�ralement pour les animaux.
int�grisme	Attitude de ceux qui refusent toute �volution pour ne s'en tenir qu'aux pratiques relevant de la stricte tradition.
intelligibilit�	Caract�re de ce qui peut �tre compris. * Le principe d'intelligibilit� universelle postule que la nature est enti�rement intelligible, ce que l'on ne peut expliquer de fa�on rationnelle n'est que le fruit de notre ignorance.
intelligible	Ce qui rel�ve de l'intelligence ou de l'entendement pur. Chez Platon, le monde sensible s'oppose au monde intelligible, au monde des id�es. L'intelligible selon Kant est propre aux noum�nes qui peuvent �tre pens�s sans �tre connus. Intelligible, s'oppose � sensible ou � empirique, qui s'appliquent aux ph�nom�nes.
intention	Repr�sentation d'un but. Dans la morale kantienne, l'intention est synonyme de bonne volont�. Pour la ph�nom�nologie, l'intention est une orientation de la conscience qui donne un sens � l'objet de la conscience.
intentionnalit�	��Particularit� fonci�re et g�n�rale qu'� la conscience d'�tre conscience de quelque chose.�� Edmund Husserl. * L'intentionnalit� d�signe la transcendance de la conscience.
int�r�t	Ce qui est utile. On distingue l'int�r�t personnel (qui ne concerne qu'un individu) de l'int�r�t collectif (qui concerne un groupe d'individus.) L'int�r�t de la raison chez Kant, est ce par quoi la raison pure devient la raison pure pratique, c'est-�-dire cause de la volont�.
intersubjectivit�	Communication r�ciproque des consciences.
intuition	Connaissance directe sans m�diation d'un objet de pens�e ou d'une r�alit�. Selon Descartes, l'intuition est la seule lumi�re de la raison. L'intuition pure d�signe chez Kant les formes a priori de la sensibilit�, l'espace et le temps.
ironie	Fa�on de parler qui consiste � dire le contraire de ce que l'on veut dire sur un ton moqueur. * L'ironie socratique est l'ignorance que feignait Socrate quand il interrogeait ses interlocuteurs pour les amener � la v�rit� ou les convaincre de leurs erreurs.
irrationnel	Qui n'est pas conforme � la raison. * L'irrationnel d�signe ce dont la raison ne peut rendre compte.

jubil�	Ann�e sainte, c�l�br�e tous les cinquante ans. L'Eglise promettait des ��indulgences�� (c'est-�-dire des remises de peine au purgatoire) pour qui accomplirait cette ann�e l� le p�lerinage de Rome.
jugement	Pouvoir ou facult� de juger. Le jugement chez Kant, est une facult� interm�diaire entre l'entendement et la raison. Il distingue les jugements analytiques, qui incluent le pr�dicat dans l'essence du sujet, et les jugements synth�tiques o� le pr�dicat n'�tant pas contenu dans l'essence du sujet, ajoute quelque chose � la compr�hension de celui-ci. Les jugements logiques affirment ou nient le rapport d'un pr�dicat � un sujet. On distingue les jugements pr�dicatifs, qui unissent le sujet au pr�dicat, des jugements de relation o� le sujet grammatical n'est pas plus le sujet logique que l'autre terme de la relation. Facult� fondamentale de la pens�e humaine concernant le fonctionnement propre de la pens�e. Acte par lequel nous posons une proposition comme vraie, �non�ons une opinion ou formulons une sentence (d�cision d'un juge). En logique classique, le jugement est l'acte par lequel le sujet est li� � un pr�dicat ou attribut. ��Pierre est grand�� , ou ��les carottes sont cuites�� sont des jugements qu'il est possible de formaliser selon le mode suivant�: ��A est B��. La logique �tudie les diverses sortes de jugement ainsi que les raisonnements que l'on peut construire � partir d'eux. Un syllogisme est un exemple de raisonnement o� � partir de deux jugements nomm�s pr�misses, est obtenu un troisi�me nomm� conclusion. Tous les A sont B, or C est A�, donc C est B. Les lettres repr�sentant ici un concept quelconque.
justice	Principe moral qui exige le respect du droit. La justice dans l'Antiquit� est une vertu architectonique � l'origine des autres vertus et de leur �quilibre mutuel. Selon Aristote, la justice est une vertu civique qui a pour objet le bien commun. La justice commutative se distingue de la justice distributive en ce qu'elle ne tient pas compte de la valeur ni des m�rites des individus. D�signe la norme du droit, c'est-�-dire la notion de ce qui est d�, ou conscience du droit naturel. C'est aussi la justice-devoir conforme � l'�quit� et au respect des personnes, cherchant � transformer selon l'exigence morale, le droit issu de la volont� du l�gislateur. �Une chose n'est pas juste parce qu'elle est la loi, mais elle doit �tre loi parce qu'elle est juste.�� Montesquieu.

langage	Facult� de communiquer la pens�e par un syst�me de signes conventionnels. ���vitant de st�riles d�finitions de mots, nous distinguons, au sein du ph�nom�ne total que repr�sente le langage, deux facteurs�: la langue et la parole. La langue est pour nous le langage moins la parole�� Ferdinand de Saussure. Au sens large�: tout syst�me ou ensemble de signes permettant la communication. En ce sens, on parle couramment du langage informatique, ou du langage animal, des abeilles par exemple. Mais au sens strict, le langage est une institution universelle et sp�cifique de l'humanit�, qui comporte des caract�ristiques propres. Le langage est en effet, la facult� symbolique de constituer une langue et de l'utiliser. Le langage est le propre de l'homme en ce qu'il est articul� et conceptuel, c'est-�-dire qu'il combine des symboles et uniquement des symboles.
langue	Syst�me d'expression et de communication, oral ou �crit, propre � un groupe humain. La linguistique d�finit la langue comme code ou syst�me de signes arbitraires constitu�s par l'union d'un signifiant et d'un signifi�. Le signifiant �tant l'image vocale ou acoustique et le signifi� l'image mentale ou le concept. La langue est l'instrument de communication propre � une communaut� humaine, c'est un ensemble institu� et stable de symboles verbaux et �crits ou gestuels, qui est susceptible d'�tre bien ou mal traduit dans une autre langue. La parole est l'acte individuel par lequel s'exerce cette facult� de langage dans une langue sp�cifique.
lapsus	Substitution d'un mot par un autre. On distingue le lapsus que l'on commet en �crivant (lapsus calami) et ceux commis en parlant (lapsus linguae). ��On se rappelle encore la mani�re dont le pr�sident de la chambre des d�put�s autrichienne a, un jour ouvert la s�ance�: Messieurs, dit-il, je constante la pr�sence de tant de d�put�s et d�clare, par cons�quent, la s�ance close. L'hilarit� g�n�rale que provoqua cette d�claration fit qu'il s'aper�ut aussit�t de son erreur et la corrigea. L'explication la plus plausible dans ce cas serait la suivante�: dans son for int�rieur, le pr�sident souhaitait pouvoir enfin clore cette s�ance dont il n'attendait rien de bon.... De nombreuses observations m'ont montr� que ce remplacement d'un mot par son contraire est un ph�nom�ne tr�s fr�quent. �troitement associ�s dans notre conscience verbale, situ�s dans des r�gions tr�s voisines, les mots oppos�s s'�voquent r�ciproquement avec une grande facilit�.�� Sigmund Freud
l�galit�	Ce qui est conforme aux lois �tablies. * La morale kantienne distingue la l�galit� d'une action de sa l�gitimit� en ce qu'elle inclut le respect de la loi.
l�gitimit�	Bon droit. * La l�gitimit� concerne le bien fond� et la moralit� d'une action plut�t que sa prescription ou son interdiction par un texte de loi. Une loi peut avoir �t� adopt�e et �tre moralement ill�gitime.
libert�	�tre soi-m�me sa propre cause. La libert� est l'absence de toutes contraintes ext�rieures, elle d�finit un �tre qui n'agit qu'en fonction de sa propre nature. Dans la philosophie classique, la libert� s'applique � tout individu dont les d�terminations sont rationnelles. Forme la plus �lev�e de la libert� humaine, le libre arbitre caract�rise une volont� qui n'agit que de sa propre initiative sans aucune d�termination ext�rieure. L'autonomie de la volont� pure signe pour le sujet sa libert� morale. Selon l'existentialisme, la libert� de l'homme est infinie. L'homme est responsable de ses actes par les choix qu'il fait et par ceux qu'il refuse de faire et qui l'engagent parfois de fa�on universelle. La libert� est la facult� de se d�terminer consciemment en faveur de tel ou tel choix, sans contrainte et en vertu de sa seule volont�. Ce peut �tre la facult� li�e � l'intelligence et � la raison�: l'individu libre se comporte selon des d�terminations et des motivations rationnelles. Li�e � la responsabilit�, car l'homme libre se consid�re comme la cause de ce qu'il fait. En cons�quence, il r�pond de ses actes, les assume, s'en reconna�t l'auteur et peut �ventuellement les justifier.
libre-arbitre	Facult� de se d�terminer ind�pendamment de toute influence, c'est-�-dire uniquement selon sa propre volont�; le libre-arbitre renvoie � une id�e d'une enti�re libert� de la conscience et s'oppose donc � l'id�e d'un d�terminisme de celle-ci.
linguistique	�tude des langues. L'objet de la linguistique n'est pas le langage ni la parole mais la langue d�finie comme un syst�me de signes. ��La mati�re de la linguistique est constitu�e d'abord par toutes les manifestations du langage humain.... La t�che de la linguistique sera�: a) de faire la description et l'histoire de toutes les langues qu'elle pourra atteindre, ce qui revient � faire l'histoire des familles de langues et � reconstituer, dans la mesure du possible, les langues m�res de chaque famille�; b) de chercher les forces qui sont en jeu d'une mani�re permanente et universelle dans toutes les langues. Ferdinand de Saussure. La linguistique se d�tache de la s�miologie avec l'oeuvre de Saussure.
logique	Op�ration de la pens�e qui se soumet � des r�gles pour parvenir � une connaissance vraie. La logique formelle ou aristot�licienne d�termine la validit� des formes discursives de la pens�e en faisant abstraction du contenu et de la mati�re. Chez Kant, la logique transcendantale d�finit les lois de la pens�e et d�termine les conditions de l'exp�rience. Au sens le plus g�n�ral, discipline philosophique qui prend pour objet la facult� rationnelle de l'homme et plus pr�cis�ment, l'�tude des jugements en tant qu'ils s'appliquent � la distinction du vrai et du faux. ��La logique est l'art de bien conduire sa raison dans la connaissance des choses.�� Arnault et Nicole ��La logique n'a ni � inspirer l'invention, ni � l'expliquer�; elle se contente de la contr�ler et de la v�rifier��. Couturat ��La logique est l'�tude des conditions formelles de la v�rit頻.Piaget
logos	Mot grec signifiant � la fois, parole, raison, calcul. * Le logos dans la philosophie grecque est la raison unificatrice.
loi	Ce qu'il convient de respecter La loi li�e � un pouvoir de coercition et prescrite par une autorit� souveraine � une communaut� d'hommes est appel�e loi positive. On distingue la loi divine transmise � l'homme par la r�v�lation et qui exprime la volont� de Dieu, la loi naturelle qui est inh�rente � la nature des choses, et la loi morale ou imp�ratif cat�gorique comme principe universel, rationnel et absolu. En science, rapport n�cessaire et constant entre des ph�nom�nes. Par exemple la loi de la chute des corps dans le vide expose un rapport entre une hauteur de chute h, un temps de chute t et une intensit� de pesanteur g, rapport exprim� par la formule h=1/2gt , c'est-�-dire que la hauteur de chute est proportionnelle au carr� du temps ind�pendamment de la masse du corps�; dans le vide, un corps lourd ne tombe pas plus vite qu'un corps l�ger contrairement � ce que pense l'opinion. En philosophie politique, un loi est une r�gle obligatoire issue de l'autorit� souveraine et organisant l'action des hommes dans la soci�t�. En philosophie morale, une loi est une norme de conduite.
lumi�re naturelle	Raison dans la philosophie m�di�vale. La lumi�re naturelle d�signe la raison comme facult� donn�e � tous les hommes de discerner le vrai du faux. Elle nous engage selon Montesquieu � ne pas faire � autrui ce que nous ne voudrions pas qu'on nous fasse.

ma�eutique	Art de faire accoucher. * La ma�eutique est fond�e sur la th�orie de la r�miniscence selon laquelle apprendre c'est se souvenir. La ma�eutique d�signe ainsi l'art d'accoucher les esprits, m�thode par laquelle Socrate amenait ses interlocuteurs � d�couvrir les connaissances qu'ils portaient en eux.
majeure	En logique formelle, celle des pr�misses d'un syllogisme cat�gorique qui contient le majeur ou grand terme�; dans le syllogisme hypoth�tique celle qui contient la condition la plus importante
mal	Ce qui affecte physiquement ou moralement un individu. Leibniz distingue le mal m�taphysique qui d�signe l'imperfection, le mal physique qui d�signe la souffrance et le mal moral qui d�signe le p�ch�. Le probl�me du mal soul�ve, dans la m�taphysique, l'�pineux probl�me de la conciliation du mal et de l'existence d'un Dieu bon et tout-puissant. Selon le manich�isme, la doctrine de Mani (III�me si�cle apr�s JC) deux principes antagonismes et �ternels, le bien et le mal gouvernent le monde.
mat�rialisme	Toute doctrine selon laquelle la mati�re est la seule r�alit� fondamentale. Les philosophies �picuriennes et sto�cienne sont les repr�sentantes du mat�rialisme antique. Le mat�rialisme historique d�finit la pens�e marxiste selon laquelle l'�conomie d�termine le sens de l'histoire. Le mat�rialisme historique est une forme de mat�rialisme dialectique selon lequel l'Univers est une totalit� mat�rielle travaill�e par des contradictions internes et engag�e dans un devenir qui engendre des transformations qualitatives � partir de changements quantitatifs.
math�matisation	Utilisation des math�matiques par les sciences dans la connaissance de leurs objets propres et des lois qui les r�gissent. *L'utilisation des statistiques en psychologie diff�rentielle est une forme de math�matisation.
math�matiques	Du grec, mathema, �tude, science. Ensemble des sciences hypoth�tico-d�ductives ayant pour objet le nombre, la quantit�, l'�tendue et l'ordre. Il s'agit d'une science purement abstraite qui appara�t avec Thal�s (- VII, -VI) et Euclide (-IV, - III). Leurs outils sont a priori, c'est-�-dire sans �quivalent dans l'exp�riences sensible. C'est d'une certaine fa�on le langage et l'outil de toutes les sciences.
mati�re	Ce que nous percevons hors de nous. La conception aristot�licienne consid�rait la mati�re comme potentialit� ou puissance. Elle s'oppose � la forme qui actualise et sp�cifie la mati�re. Chez Descartes, la mati�re est con�ue comme une substance �tendue (res extensa) et s'oppose � la pens�e (res cogitans). Elle d�finit la r�alit� ext�rieure en terme de longueur, largeur et profondeur. La mati�re correspond, chez Kant, � la sensation, aux donn�es de l'exp�rience sensible. Aujourd'hui elle d�finit la r�alit� constitutive des corps, compos�s d'atomes et de mol�cules.
maxime	Formule �non�ant une r�gle de conduite. * Les auteurs de maximes sont appel�s des moralistes.
m�canisme	Doctrine philosophique selon laquelle la mati�re est une substance distincte de la pens�e et dont la propri�t� est l'�tendue * Le cart�sianisme est un m�canisme auquel s'oppose le dynamisme de la pens�e de Leibniz.
m�moire	Fonction psychique qui reproduit un �tat de conscience pass�e en le reconnaissant comme pass�. Pour la philosophie moderne (Descartes, Spinoza, Malebranche), la m�moire des choses mat�rielles ��d�pend des vestiges conserv�s dans le cerveau apr�s que des images s'y sont imprim�es��. Bergson distingue la m�moire-souvenir ou m�moire vraie qui fixe le souvenir et la m�moire-habitude qui reproduit les m�canismes acquis. Les recherches contemporaines en neuropsychologie cherchent � d�finir le r�le exact que jouent les structures nerveuses dans la m�moire. Facult� de se souvenir�: ��L'histoire est pour l'humanit� ce que la m�moire est pour l'individu, l'histoire est la m�moire collective.�� Piganiol
m�taphysique	Connaissance de l'�tre en tant qu'�tre. Le terme de m�taphysique - du grec m�ta phusika, ��apr�s la physique�� - a �t� attribu� par Andronicos de Rhodes � l'ontologie aristot�licienne, car elle venait apr�s les livres de physique. C'est au Moyen �ge que le terme devient synonyme de philosophie premi�re. La pr�position ��m�ta�� ne signifiant plus alors ��apr�s��, mais ��ce qui est au-del� de la physique��. Selon Kant la m�taphysique n'est pas autre chose que l'inventaire, syst�matiquement ordonn�, de toutes les connaissances que nous devons � la raison. La philosophie nietzsch�enne est la premi�re tentative de renversement de la m�taphysique, qu'elle d�finit comme l'histoire d'une longue erreur. Pour la philosophie contemporaine, la m�taphysique est la recherche du sens de l'existence humaine qui ne peut se concevoir que dans l'engagement. Caract�rise toute r�flexion qui d�passe l'exp�rience et la connaissance scientifique. Plus pr�cis�ment, la m�taphysique est un domaine de la philosophie, � c�t� de la philosophie morale ou politique par exemple�: qui interroge sur les fondements de l'�tre, ou de la connaissance, ind�pendamment de toute chose ou de tout savoir particuliers. Questionnement philosophique sur l'explication ultime du mpnde et de l'Etre, au-del� de ce qui peut �tre observ� ou prouv� par l'exp�rience. On pourrait la d�finir aussi comme la connaissance par la raison, et non par une r�v�lation de type religieux, des r�alit�s immat�rielles, au-del� des r�alit�s physiques mat�rielles (Dieu, l'�me, la libert�, les Id�es platoniciennes etc.)
m�thode	R�gles permettant d'atteindre une fin qu'elle soit ou non �tablie par avance. * Ce terme est li� � la philosophie de Descartes, qui le d�finit en ces termes�: ��Par m�thode j'entends des r�gles certaines et faciles, gr�ce auxquelles tous ceux qui les observent exactement ne supposeront jamais vrai ce qui est faux et parviendront sans se fatiguer � des efforts inutiles, � la connaissance vraie de ce qu'ils peuvent atteindre.
mineure	Dans la logique formelle, celle des deux pr�misses d'un syllogisme qui contient le mineur ou petit terme.
misologie	Ce qui est hostile � la raison, qui m�prise le logos.
modalit�	Caract�re des propositions modales. Pour la logique classique, ces caract�res sont au nombre de quatre - la n�cessit� et la contingence, la possibilit� et l'impossibilit�* - et d�finissent la relation de pr�dication.
mode	D�termination d'un sujet, d'une substance. Pour la philosophie scolastique, le mode d�termine la substance. Il est chez Descartes, synonyme d'attribut ou de qualit�. Le mode d'un syllogisme est la forme du syllogisme selon les propri�t�s (qualit�s ou quantit�s) des propositions qui le constituent.
moderne	Qualifie en philosophie, la r�flexion post�rieure � Descartes.
moi	Tout individu conscient de lui-m�me et objet de la pens�e. Le moi transcendantal chez Kant, est le sujet pensant qui unifie la perception empirique. Dans la seconde th�orie de l'appareil psychique, Freud distingue le moi, le �a et le surmoi. Le moi est soumis aux exigences du �a (domin� par le principe de plaisir) et aux imp�ratifs du surmoi (moi id�al).
monade	Concept essentiel de la philosophie de Leibniz. La monade est une substance simple, sans parties, qui entre dans les compos�s. Les monades sont indivisibles, elles ne sauraient ni na�tre ni p�rir. Elles sont diff�rentes les unes des autres et sont soumise � un changement interne perp�tuel.
monde	Ensemble des r�alit�s mat�rielles qui constituent l'univers. Ce terme d'origine latine �quivaut au mot grec Kosmos. La philosophie distingue le monde ext�rieur, perceptible par les sens, et le monde int�rieur qui d�finit la conscience.
monisme	Caract�rise les doctrines philosophiques qui n'admettent qu'un seul principe ou qu'une seule substance. La conception h�g�lienne de l'Univers est un monisme.
morale	Ensemble de r�gles universelles. ��Morale�� est synonyme d'�thique. Elle d�termine l'action humaine soumise � des devoirs dont la finalit� est le bien. La morale provisoire d�signe chez Descartes les quelques r�gles pratiques � suivre avant d'�tablir une morale fond�e sur la raison. La morale kantienne d�finie par l'imp�ratif cat�gorique est une morale du devoir, inconditionnelle et universelle. Selon Nietzsche, la morale est �troitement li�e � nos conditions d'existence, il distingue la morale des esclaves, li�e au ressentiment et � la n�gation de la vie, et la morale aristocratique li�e � l'affirmation dionysiaque de la vie et du monde. Ce qui est relatif aux moeurs. * Sens philosophique�: On pourrait consid�rer la notion de morale comme presque synonyme d'�thique, en tant que th�orie philosophique concernant le bien et le mal. Doctrine concernant ce que l'homme doit �tre. * Ensemble de r�gles de conduite tenues comme universellement et inconditionnellement valables.
mort	Du point de vue biologique, arr�t des fonctions du cerveau illustr� par un trac� plat de l'enc�phalogramme. Fin de la vie, cessation physique de la vie, d'un organisme et �tat de et organisme apr�s cette fin. Pour certaines philosophies c'est un �v�nement qu'il faut affronter sans peur comme fait in�luctable (Sto�ciens, �picure). Si c'est un scandale pour la raison car nous ne pouvons en avoir l'exp�rience, il s'agit aussi d'un fait fondamental de l'existence elle-m�me, et c'est une t�che sp�cifique de l'homme de la penser comme telle. (Heidegger) Freud a distingu� l'instinct ou la pulsion de mort (Thanatos) de la pulsion de vie ou d'auto-conservation (�ros).
motif	Raison d'agir d'ordre intellectuel. * Le motif est une d�termination consciente qui se distingue du mobile, consid�r� comme un facteur affectif et irrationnel.
mystique	Partie de la th�ologie qui �tudie les ph�nom�nes non rationnels pr�tendant atteindre une r�alit� sup�rieure. * Le mystique a une relation privil�gi�e avec le divin. Il �prouve un sentiment d'intensit� et de ferveur comparable au sentiment religieux.
mythe	R�cit, fable, l�gende. Les mythes rapportent les aventures de personnalit�s r�elles ou imaginaires ou les exploits des dieux ou des h�ros. Le mythe en philosophie exprime de fa�on symbolique une conception de la v�rit�. Couramment conception imaginaire et fausse�: le mythe de l'avarice des �cossais. Croyance imaginaire, voire mensong�re, fond�e sur la cr�dulit� de ceux qui y adh�rent�: dans ce cas synonyme de fable, de conte ou de mystification. Repr�sentation collective, st�r�otyp�e�: le mythe de l'argent-roi, de la femme-objet. R�cit fabuleux qui d�crit l'origine du monde et des �tres. Dans ce sens l�, c'est aussi le r�cit extraordinaire relatant les aventures des dieux, des h�ros survenues hors du temps de l'histoire, sur laquelle ils influent pourtant. Ainsi les mythes de la formation du monde, ou de la destin�e de l'�me apr�s la mort. En philosophie, pr�sentation narrative d'une th�orie, on parlera alors d'all�gorie�; exemple ��L'all�gorie de la caverne�� de Platon ou du m�me ��Le mythe de Prom�th�e��.

nation	Entit� dont l'unit� est d�termin�e par des facteurs objectifs tels que le territoire ou la langue, et des facteurs subjectifs tels que l'histoire ou la culture. Depuis la R�volution fran�aise la nation a �t� assimil�e au peuple qui, comme tel d�tient l'autorit� politique. ��Une nation est une �me, un principe spirituel. Deux choses qui, � vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette �me, ce principe spirituel. L'une est dans le pass�, l'autre dans le pr�sent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs�; l'autre est le consentement actuel, le d�sir de vivre ensemble, la volont� de continuer � faire valoir l'h�ritage qu'on a re�u indivisis.�� Ernest Renan.
nature	Ce qu'un �tre est par lui-m�me. Chez Aristote, la nature est la cause productrice du changement ou du d�veloppement d'un �tre. La nature d�signe tout ce qui est inn�, dans une esp�ce d'�tre, par opposition � ce qui est acquis. Chez Spinoza, la nature d�signe la totalit� de ce qui est. L'�tat de nature s'oppose � l'�tat social. C'est un �tat fictif, suppos�, de la condition humaine avant toute organisation sociale. La nature humaine d�signe tout ce qui est commun aux hommes et qui est pr�sent en chacun d'eux ind�pendamment de toutes d�terminations contingentes. S'oppose � culture, mais lui est associ� de par cette opposition Dans l'�tymologie (latin natura vient de nascere na�tre, on trouve l'id�e de croissance. Nature d�signe tout ce que l'homme n'a pas fait, dans ce sens l�, le mot s'oppose � artifice, naturel � artificiel. Ce qu'un �tre vivant tient de la nature est inn�, tandis que ce qui lui vient d'une influence ext�rieure est acquis. Dans un autre sens, et pourtant par extension du premier, la nature d'une chose concerne son origine et son essence, ce que cette chose est par elle-m�me, quand elle n'est pas modifi�e par une intervention ext�rieure. On emploiera aussi le mot nature pour d�signer tout l'univers qui nous entoure et dont nous sommes issus.
n�ant	Non �tre Le n�ant d�finit ce qui n'a pas d'�tre ou de r�alit�. Pour l'existentialisme, le n�ant est au coeur m�me de l'�tre.
n�cessaire	Qui ne peut �tre autrement qu'il n'est et qui ne peut pas ne pas �tre. Pour la m�taphysique dogmatique, ce terme s'applique � Dieu comme cause de soi. La logique d�finit par n�cessaire ce qui ne peut �tre con�u autrement. Du point de vue de la morale, n�cessaire est synonyme d'obligatoire et s'impose en vertu de la loi morale. Qui ne peut pas ou ne pas �tre ou qui ne peut pas �tre diff�rent (par exemple, selon les lois de la physique, il est n�cessaire qu'une pierre lanc�e en l'air retombe sur le sol avec une vitesse en rapport avec le temps de sa chute). S'oppose � contingent.
n�cessit�	Caract�re de ce qui est n�cessaire. La n�cessit� s'oppose � la contingence. Elle peut �tre hypoth�tique, parce que subordonn�e � des pr�suppositions, ou absolue, c'est-�-dire inconditionnelle. En philosophie, la n�cessit� d�termine un rapport entre des ph�nom�nes ou des propositions. Dans le domaine de la loi morale, elle s'impose � la loi morale sous la forme de l'imp�ratif cat�gorique.
nihilisme	Doctrine qui refuse l'existence des valeurs absolues. Le nihilisme a particuli�rement marqu� la pens�e russe du XIX�me si�cle. Critiquant de fa�on radicale toutes les valeurs traditionnelles et conservatrices, le nihilisme vise � supprimer toute autorit� - d�fendant l'���absolue n�cessit� de la destruction des �tats�� - et � transformer le monde au nom d'une libert� qui se rapproche de l'anarchie. Selon Nietzsche, le nihilisme est le fruit de la d�cadence europ�enne.
nominal	Qui est relatif aux noms. Une d�finition nominale est une d�finition conventionnelle. Les nominaux �taient selon les scolastiques les partisans du nominalisme.
nominalisme	Doctrine selon laquelle les concepts ou les id�es universels n'ont aucune r�alit� dans l'esprit ni hors de l'esprit. Le nominalisme identifie le nom � des signes conventionnels qui permettent la communication de la pens�e. Le nominalisme s'oppose au r�alisme, qui affirme une r�alit� hors de l'esprit des concepts, et au conceptualisme, selon lequel il n'existe pas de r�alit� des concepts hors de l'esprit. Pour le nominalisme scientifique, les faits, les lois et les th�ories scientifiques ne sont que des constructions de l'esprit. Le rasoir d'Occam est une forme du principe de parcimonie du philosophie anglais Guillaume d'Occam selon lequel ��il ne faut pas multiplier les �tres sans n�cessit�.�� Il s'agit donc de n'avoir recours � des r�alit�s non empiriques qu'en cas de n�cessit�.
norme	R�gle id�ale * Les jugements de valeur sont port�s en fonction de normes qui d�crivent ce qui doit �tre.
noum�ne	Terme appartenant � la terminologie kantienne et qui d�finit la chose en soi, la r�alit� que nos facult�s intellectuelles ne peuvent appr�hender.

objectif	Qui est ind�pendant des int�r�ts ou des go�ts. Depuis Kant, ce terme d�finit ce qui existe en dehors de l'esprit et ind�pendamment de la connaissance qu'en a le sujet pensant�; est objectif ce qui est conforme � la r�alit�; par suite, ce qui est tenu pour vrai et peut, � ce titre, �tre admis par tout homme. Il s'oppose � subjectif. Sens ordinaire�: se dit d'une description, d'un discours impartiaux c'est-�-dire ind�pendants des int�r�ts, convictions ou pr�jug�s de ceux qui les �noncent. On parlera du r�cit objectif de l'historien, ou plut�t d'un discours qui doit tendre � �tre le plus objectif possible, en faisant si possible abstraction de son point de vue particulier.
objectivit�	Caract�re de ce qui existe ind�pendamment de l'esprit humain, par opposition � ce qui est subjectif Caract�re de la d�marche scientifique en tant que tel�: parce qu'elle tend � s'affranchir de la sensibilit� subjective en construisant m�thodiquement son objet � partir de l'observation et de l'exp�rimentation�; parce qu'elle vise l'adh�sion de tous les savants, puis en droit au moins, l'assentiment de tous les hommes. ��Le meilleur indice de l'objectivit� d'une connaissance r�side, pour le savant, dans la convergence des r�sultats obtenus par des m�thodes diff�rentes�� Robert Blanch� Dans un sens courant, l'objectivit� d�signe l'impartialit�.
obligation	En morale, caract�re imp�ratif de la loi morale, dont le respect est inconditionnel.
observation	Conclusion d'une exp�rience. * On distingue l'observation empirique qui constate mais ne peut expliquer les ph�nom�nes, de l'observation scientifique, qui forme � partir de ces constatations des hypoth�ses et qui les v�rifient.
oligarchie	R�gime politique dans lequel le pouvoir est exerc� par un petit nombre d'individus.
ontologie	�tude de l'�tre en tant qu'�tre. La philosophie premi�re d'Aristote est une ontologie. Le terme d'ontologie n'appara�t qu'au XVII�me si�cle. La preuve ontologique de l'existence de Dieu est d'abord formul�e par Anselme dans le Prologion�: ��J'ai commenc� � chercher s'il se pouvait trouver par hasard un argument unique qui n'e�t besoin de nul autre pour se prouver et, qui seul, suffit � garantir que Dieu est vraiment, qu'il est le bien sur�minent, n'ayant besoin de nul autre, dont tous ont besoin pour �tre et �tre bien. La preuve ontologique est reprise par Descartes dans les M�ditations m�taphysiques 1641, sous forme math�matique. De la m�me fa�on dont on d�duit de l'essence d'une figure g�om�triques les propri�t�s qui sont les siennes, l'existence de Dieu se d�duit de son essence�: Dieu est parfait et si l'existence lui faisait d�faut, il lui manquerait une perfection. L'argument ontologique est critiqu� par Kant, pour qui l'existence n'est ni une propri�t�, ni une perfection de l'essence.
opinion	Le plus bas degr� du savoir. Selon Platon, l'opinion, connaissance pratique et empirique, est inf�rieure � la connaissance intelligible.� �� interm�diaire entre la connaissance et l'ignorance�� L'opinion marque l'assentiment, non fond� rationnellement, d'un jugement. Croyance �chappant � l'examen critique et comportant des degr�s allant de la simple impression � la certitude. L'opinion publique d�signe l'opinion dominante au sein d'un groupe, d'une communaut�.
origine	Commencement�; principe d'une r�alit�. L'origine soul�ve de nombreuses questions telles que celles de la connaissance, de la vie, du langage, des esp�ces et du mal. Au pluriel, les origines d�signent un ensemble de conditions ou de circonstances qui ont permis l'�mergence et le d�veloppement d'un ph�nom�ne.

panth�isme	Th�orie selon laquelle Dieu et le monde ne font qu'un. Selon Plotin ou Spinoza, le panth�isme d�signe tout ce qui est , est en Dieu ou en proc�de�; Le panth�isme d�finit aussi notamment chez Diderot, la conception d'un Dieu immanent au monde lui-m�me. Cette conception s'oppose aux religions monoth�istes selon lesquelles Dieu est radicalement transcendant.
paradigme	Mod�le. * L'id�e platonicienne est un paradigme de la r�alit�. Les choses sensibles y participent � titre imparfait et transitoire.
paradoxe	Proposition qui va � l'encontre de l'opinion commune g�n�ralement admise ou de la vraisemblance. * Le paradoxe peut parfois prendre la forme d'une contradiction afin de mettre une id�e en relief.
paralogisme	Raisonnement faux �nonc� sans volont� de tromper.
parfait	Complet, achev�. * Selon Descartes, Dieu est l'�tre souverainement parfait qui poss�de toutes les qualit�s concevables, et n'a aucune limitation. De cette perfection, Descartes conclut la n�cessit� de son exitence.
participation	Rapport que soutiennent les id�es entre elles, ou les choses sensibles avec les id�es qui en sont le paradigme.
particulier	Caract�re qui appartient � quelques individus ou � un seul. Le particulier d�signe, en logique, un jugement ou une proposition dans lesquels l'attribut est affirm� ou ni� d'une partie ind�termin�e de l'extension du sujet (il ne concerne que quelques individus d'une classe). Particulier devient synonyme de singulier quand il s'applique � ce qui s'�l�ve au-dessus de la moyenne.
passion	Action de supporter Les passions sont consid�r�es comme les troubles de l'�me que l'usage de la philosophie apprend � dominer. La passion d�finit, chez les cart�siens, tous les ph�nom�nes passifs de l'�me. Elle s'oppose � l'action. La passion repr�sente chez Kant, la victoire du sensible sur le rationnel. Chez Hegel, la passion est la ruse de la raison qui permet d'unifier toutes les �nergies spirituelles et de mener � bien un projet. �tymologie passio, de pati latin souffrir, patho grec, souffrir, subir La passion est une affection durable de la conscience, si puissante qu'elle s'installe � demeure et se fait le centre de tout, se subordonnant les autres inclinations. Elle doit �tre distingu�e de l'�motion et du sentiment. Le rem�de aux passions serait � trouver dans la volont� et dans la raison. Pour la tradition philosophique dans son ensemble c'est le fait de subir accidentellement une action dont la source est un agent ext�rieur. Mais � cette d�finition se substitue aussi celle que nous h�ritons d'Hegel qui consid�re que la passion est l'�nergie du vouloir et le mouvement interne poussant � l'action.
pens�e	Tout ce qui se passe dans l'esprit. La pens�e d�finit l'activit� psychique dans son ensemble. Selon Kant, la pens�e est l'activit� par laquelle le jugement forme les concepts. La pens�e d�signe l'activit� cognitive qui est � la fois, repr�sentation mentale d'une chose, r�flexion et jugement.
perception	En suivant l'�tymologie�: action de recueillir, de prendre, de r�colter Chez Leibniz, la perception est commune � l'animal et � l'homme et coordonne les donn�es sensibles. Selon Kant, la perception est la conscience accompagn�e de sensations. La perception interne est la connaissance que le moi prend de ses �tats et de ses actes. Rapport d'un sujet � un objet. Au sens large, tout �tat d'esprit en lequel il per�oit ce qui se passe du fait de la sensation, de l'imagination ou de la conception. Fonction par laquelle l'esprit organise ses sensations et se forme une repr�sentation des objets externes. R�sultat de l'activit� de cette fonction.
p�ripat�ticien	Disciple d'Aristote. Etymologiquement ce mot signifie en grec ��qui se prom�ne��. Aristote avait en effet coutume de donner son enseignement en marchant, accompagn� de ses �l�ves.
personne	�tre humain dot� de libert�, conscient du bien et du mal, responsable de lui-m�me. La notion de personne s'oppose � celle de chose. Le terme de personne est introduit par Kant. Selon lui, la personne est un sujet moral et responsable, un �tre raisonnable comme fin en soi et valeur absolue. La personne s'oppose � la chose qui n'est qu'un moyen et n'a qu'une valeur relative. La personne est consid�r�e comme valeur absolue avec toutes les cons�quences essentiellement morales, politiques et juridiques qu'elle implique. On distingue la personne physique, celle d'un individu, sujet juridique soumis � la loi et en b�n�ficiant, et la personne morale, �tre de raison ou sujet juridique repr�sent� par un ou plusieurs individus (exemple dans le cas d'une soci�t� commerciale). La philosophie, sous l'influence du christianisme d'abord, puis depuis Kant, voit dans la personne l'�tre humain conscient et responsable de lui-m�me, sujet moral consid�r� comme une fin en soi (c'est-�-dire poss�dant une valeur absolue) et dont la dignit� s'oppose � la valeur relative et marchande de la chose qui n'est qu'un moyen.
ph�nom�ne	Ce qui se manifeste ou appara�t aux sens et � la conscience. * Le ph�nom�ne s'oppose chez Kant � la chose en soi ou noum�ne. Il est appr�hend� � travers les formes a priori de l'espace et du temps, puis subsum� sous la juridiction des cat�gories.
philosophie	Syst�me de la connaissance�; r�flexion critique sur les probl�mes humains de la connaissance et de l'action. On pourrait dire aussi, que la philosophie est la science de l'esprit de l'homme et que � ce titre elle concerne la psychologie, la morale, et la logique, mais que c'est aussi ce que, au-del� du domaine sensible cet esprit peut conna�tre (ainsi est mis en relief la grave question de la valeur de la raison et sont indiqu�s les probl�mes m�taphysiques.. Jusqu'� Hegel, la philosophie se d�finit en fonction du statut accord� � la raison, qui oppose la philosophie dogmatique � la philosophie empiriste. Selon Aristote, ��la science du philosophie est celle de l'�tre en tant qu'�tre, pris universellement et non dans l'une de ses parties.�� Descartes distingue la philosophie sp�culative, qu'il r�cuse, de la philosophie pratique, qu'il d�finit en ces termes�: ��Toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la m�taphysique, le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se r�duisent � trois principales, � savoir la m�decine, la m�canique et la morale��. Afin de surmonter le scepticisme et le dogmatisme, la philosophie, avec Kant, se fait ��critique�� ou jugement de la raison par la raison qui l�gif�re sur ses propres fondements et sur ses limites. La philosophie kantienne ouvre la voie d'une conciliation entre empirisme et dogmatisme.
phon�me	Plus petit �l�ment sonore du langage. * Il peut s'�crire en une ou plusieurs lettres (o ou au ou eau), et repr�sente un son sp�cifique�.
phon�tique	�tude des sons d'une langue � partir de leur articulation et de leur r�ception auditive (physiologique et acoustique�;)
plaisir	�tat agr�able provoqu� par la satisfaction d'une inclination. On distingue les plaisirs physiques suscit�s par les sens externes (saveurs, odeurs, sons) et le corps propre des plaisirs moraux o� pr�dominent des �l�ments d'ordre spirituel. Le principe de plaisir et le principe de r�alit� sont, selon Freud, les deux principes du fonctionnement psychique. ��L'ensemble de notre activit� psychique a pour but de nous procurer du plaisir et de nous faire �viter le d�plaisir... Elle est r�gie automatiquement par le principe de plaisir��. Mais tout individu doit prendre en compte les conditions qui lui sont impos�s par le monde ext�rieur. �� Sous l'influence de l'instinct de conservation du moi, le principe de plaisir s'efface et c�de la place au principe de r�alit� qui fait que, sans renoncer au but final que constitue le plaisir, nous consentons � en diff�rer la r�alisation....� supporter m�me, � la faveur de long d�tour que nous empruntons pour arriver au plaisir, un d�plaisir momentan�.��
ploutocratie	R�gime politique dans lequel le pouvoir est exerc� par les riches.
politique	Th�orie de l'�tat. Pour la philosophie antique, la politique concerne la vie collective de la cit�. Sa finalit� est l'organisation de la cit� suivant l'int�r�t g�n�ral. Pour Machiavel, la politique d�finit l'ensemble des actions en vue de la conqu�te ou de la conservation du pouvoir.
polyth�isme	Religion qui admet l'existence de plusieurs dieux. * ��Polyth�isme�� s'oppose � ��monoth�isme��.
positivisme	Philosophie d'Auguste Comte. Selon Auguste Comte, l'homme doit renoncer � ses pr�tentions id�alistes, c'est-�-dire � une connaissance purement rationnelle du monde. Le positivisme se distingue �galement de l'empirisme par sa volont� de ramener le savoir � un syst�me g�n�ral de connaissances positives. Par extension, le positivisme d�signe toute pens�e qui n'admet que la certitude exp�rimentale.
postulat	Proposition que l'on demande d'admettre mais qui n'est ni �vidente par elle-m�me, ni d�montrable. Le postulat est indispensable � un encha�nement d�ductif. Chez Kant, les postulats de la raison pratique. relatifs � la libert�, � l'immortalit� de l'�me et � Dieu, parce qu'ils d�passent le champ de toute exp�rience possible, ne sauraient �tre d�montr�s. Mais ils sont requis du point de vue de l'exp�rience morale, car sans eux, la fin morale ne pourrait �tre con�ue comme r�alisable.
pour soi	Caract�re de l'�tre qui a conscience de son existence. Chez Hegel, le ��pour soi�� est le second moment de la dialectique, situ� entre l' ��en soi�� et l' ��en soi pour soi��. Il d�finit le moment de la conscience de soi. Le �� pour soi�� caract�rise chez Sartre la conscience comme arrachement � la pure co�ncidence avec soi. Il est manque, n�ant. ��Le pour-soi est l'�tre qui est � soi-m�me son propre manque d'�tre.�� Le pour soi s'oppose � l'en soi d�finit comme la pl�nitude l'�tre
pouvoir	Pouvoir est synonyme de puissance. Il d�signe la capacit� - l�gale ou morale - d'agir, ou bien il d�signe l'exercice d'une autorit�. L'autorit� de fait tend toujours � se transformer en autorit� de droit, afin de susciter le sentiment de respect qui est d� � tout pouvoir reconnu pour l�gitime. L'expression de pouvoir politique est r�serv�e � la puissance autoris�e et efficace qui s'exerce au sein de la soci�t� civile. La notion s'applique � chacune des grandes fonctions de L'�tat (ce sont les pouvoirs l�gislatif, ex�cutif et judiciaire). Le principe de la s�paration des pouvoirs, a �t� �nonc� par Montesquieu, afin d'assurer la libert� des citoyens.:
pragmatique	Qui concerne l'action. Synonyme de pratique, ��pragmatique�� s'oppose � ��th�orique�� ou � ��sp�culatif��. Selon le pragmatisme fran�ais, la pens�e et l'action sont ins�parables, l'unique crit�re de la v�rit� �tant la r�ussite exp�rimentale.
pratique	Orient� vers l'action. La pratique est l'exercice d'une action volontaire qui met en oeuvre l'application d'une connaissance. Pour Kant, la connaissance pratique d�finit ce qui doit �tre. Elle d�signe l'action morale, d�termin�e par le concept d'autonomie et que circonscrit le champ de la moralit�.
praxis	Ensemble de pratiques. La praxis se distingue de la poi�sis, activit� fabricatrice, et de l'activit� contemplative. La praxis d�termine sa fin en elle-m�me. Elle ne se subordonne pas � un but ext�rieur. La praxis d�signe chez Marx, la relation dialectique entre l'homme et la nature. Par son travail, l'homme modifie la nature et se transforme lui-m�me.
pr�vision	Action de d�terminer des ph�nom�nes ou des �v�nements futurs � partir des lois et des th�ories scientifiques. * La pr�vision se distingue de la pr�diction qui n'est fond�e sur aucune loi.
principe	Lois universelles qui r�gissent la pens�e rationnelle. La m�taphysique d�signe par principe les cinq premiers fondements de la connaissance. Principe d'identit�: ce qui est, est�; ce qui n'est pas, n'est pas. Principe de contradiction ou de non-contradiction�: deux propositions contradictoires ne peuvent �tre vraies en m�me temps. Principe de causalit�: tout ph�nom�ne ayant une cause, la m�me cause, dans les m�mes conditions, produit toujours le m�me effet. Principe de la raison suffisante�: tout ce qui est a une raison et rien n'arrive sans raison. Principe du tiers exclu ou du milieu exclu�: soit deux propositions contradictoires, l'une est n�cessairement vraie et l'autre est n�cessairement fausse. D�signant ce qui est premier dans la connaissance, les principes doivent selon Descartes, �tre ��si clairs et si �vidents que l'esprit humain ne puisse douter de leur v�rit� lorsqu'il s'applique avec attention � les consid�rer. Au sens large, ce qui est premier dans l'ordre de l'existence (synonyme de cause), de la connaissance (synonyme de pr�misse), de l'action (synonyme de r�gle). Logique et math�matiques�: proposition premi�re d'un raisonnement ou d'une d�monstration ne se d�duisant elle-m�me d'aucune autre et d'o� se tirent � titre de cons�quences, les autres propositions. Ce qui doit �tre admis sans d�monstration. En morale�: ce qui commande l'action, sous forme de r�gle ou d'une norme ( on parlera de quelqu'un qui a des principes).
probl�matique	Ensemble de questions soulev�es par une discipline. Chez Kant, le jugement probl�matique d�signe une modalit� du jugement dont on admet l'affirmation ou la n�gation comme possible. Il s'oppose au jugement assertorique et apodictique. Le jugement probl�matique d�signe, en logique, une proposition qui exprime une simple possibilit�, son affirmation ou sa n�gation n'�tant pas �tablie avec certitude.
progr�s	Accroissement ou d�veloppement quantitatif. Le progr�s d�signe �galement, si l'on y introduit un jugement de valeur, une transformation graduelle et positive. Le progr�s d�finit la marche en avant de notre civilisation gr�ce aux acquis de la science et de la technique. ��La d�finition g�n�rale du progr�s est que celui-ci constitue une succession d'�tapes de la conscience.... Comme le progr�s est une formation de la conscience, il s'ensuit qu'il n'est pas simplement quantitatif, mais une s�rie ascendante de relations diverses avec ce qui est essentiel.�� Hegel.
providence	Attribut de Dieu, qui dans son infinie sagesse, con�oit le plan des choses et gouverne le cours des �v�nements et la destin�e des �tres.
psychanalyse	Discipline fond�e par Sigmund Freud. * Freud d�finit la psychanalyse comme une m�thode d'investigation reposant sur les r�ves et les associations libres exprim�s par un individu et interpr�t�s par le psychanalyste, dont le but est de ramener � la conscience des �v�nements psychiques refoul�s.
psychologie	Etymologiquement parlant�:science de l'�me ou de l'esprit. La psychologie est la science qui observe les faits psychiques, les analyse et cherche � d�terminer les lois de leur apparition. La psychologie clinique est d�finie par le philosophe et psychologue fran�ais Henri Pi�ron, comme ��science de la conduite humaine fond�e principalement sur l'observation et l'analyse approfondie de cas individuels, aussi bien normaux que pathologiques, et pouvant s'�tendre � celle des groupes. Concr�te dans sa base, et compl�tant les m�thodes exp�rimentales d'investigations, elle est susceptible de fonder des g�n�ralisations valables. Une conception plus �troite la limite � une psychologie appliqu�e au domaine m�dical.�� La psychologie exp�rimentale dont la m�thode comprend principalement des tests, des enqu�tes et des exp�rimentations, �tudie la sensation et la perception. Elle cherche � d�finir des relations invariables entre diff�rents ph�nom�nes. L'ampleur de son champ d'activit� recouvre une incroyable diversit�. Celui-ci consiste aussi bien dans l'�valuation de l'intelligence (quotient intellectuel) que dans l'�tude des r�actions � des stimuli sensoriels. La psychologie sociale �tudie les interactions entre un sujet et son environnement familial ou social.
puissance	Facult�, force, pouvoir. Ce terme d�signe la virtualit� chez Aristote. Il s'oppose � l'acte. L'�tre virtuel est en puissance et s'oppose � l'�tre en acte. La puissance peut �tre active ou passive selon que l'�tre virtuel acc�de de fa�on certaine � une forme d'�tre. Dans le domaine des sciences politiques, la puissance d�signe la souverainet�, c'est-�-dire le pouvoir d'agir sur le cours des �v�nements.
pur	Sans m�lange, qui ne contient rien d'�tranger � sa nature propre. * Le pur d�finit chez Kant ce qui est a priori, c'est-�-dire ce qui ne doit rien � l'exp�rience sensible.

qualit�	Mani�re d'�tre d'un sujet�; propri�t� d'une substance. La qualit� est l'une des dix cat�gories ou genres premiers de l'�tre chez Aristote. La qualit� peut �tre ni�e ou affirm�e�: ��J'appelle qualit� ce en vertu de quoi on est dit �tre tel.�� Descartes distingue les qualit�s premi�res, ins�parables de la mati�re et inh�rentes aux objets mat�riels, des qualit�s secondes, qui sont subjectives et d�pendent de l'acte perceptif.. La qualit� d�signe la configuration d'une r�alit� mat�rielle. La qualit� d'un jugement est la propri�t� formelle de ce jugement d'�tre affirmatif, n�gatif ou ind�fini.
quantit�	Grandeur mesurable et qui s'applique � tout ce qui peut �tre augment�. La quantit� d�signe en logique, une proposition o� le sujet est consid�r� dans la totalit� de son extension - elle est alors universelle - ou dans une partie de cette extension - elle est alors particuli�re. La quantit� d�signe l'ensemble des d�terminations que l'on peut mesurer. En ce sens, elle s'oppose � la qualit� qui ne comporte que des degr�s d'intensit�. La quantit� d'un jugement d�finit les jugements particuliers, les jugements singuliers et les jugements universels.
quiddit�	Qui r�pond � la question�: ��Qu'est-ce que�?�� * La quiddit� d�finit l'essence d'un �tre ou d'une chose�: ��On appelle quiddit� la substance de chaque chose.��

raison	Facult� de juger propre � l'homme. D'un point de vue m�taphysique, la raison d�signe la connaissance naturelle qui s'oppose � la connaissance r�v�l�e, objet de la foi. La raison se distingue chez Kant, de l'entendement. Du latin ratio = calcul, compte. La raison est la capacit� � calculer et � mettre en ordre ses pens�es. La raison est aussi la facult� de bien juger, d'analyser, de distinguer le vrai du faux, le bien du mal, de former puis d'encha�ner des concepts abstraits et de raisonner. Descartes consid�re que la raison ou�le ��bon sens�� est naturellement �gale en tous les hommes. Elle est la facult� de bien juger, de distinguer le vrai du faux ou le bien du mal. Kant consid�re, lui, que la raison est la facult� des principes, c'est-�-dire ce sont des objets pour la pens�e non des objets pour la connaissance. Les principales id�es de la raison, sont l'id�e d'�me, celle du monde (la totalit� des ph�nom�nes) et celle de Dieu. Les id�es de la raison sont n�cessaires pour les synth�ses de nos connaissances ainsi que pour d�finir l'action morale.
raisonnable	Qualifie tout �tre capable de discerner le vrai du faux et le bien du mal. * Est raisonnable tout individu qui agit conform�ment � la raison dans le domaine de l'action (morale) et par cons�quent dans la conduite de sa vie.
raisonnement	Activit�, exercice de la raison, de la pens�e. Suite d'arguments, de propositions li�s les uns aux autres, en particulier selon des principes logiques, et organis�s de mani�re � aboutir � une conclusion (ex�: si vous suivez bien mon raisonnement) Souvent au pluriel, arguments, objections, arguties (moins de raisonnements, des actes
rationnel	Ce qui appartient � la raison ou qui se conforme � ses principes. Est rationnel, tout syst�me philosophique fond� exclusivement sur des concepts que la raison pure fournit a priori. En ce sens, ��rationnel�� est synonyme de ��transcendantal�� et qualifie la philosophie kantienne. Selon la logique, est rationnel ce qui est conforme aux r�gles de d�duction et qui proc�de par des op�rations ind�pendantes de l'exp�rience sensible.
r�flexion	Acte o� la pens�e retourne sur elle-m�me pour prendre connaissance de ses actes ou de ses op�rations. * ��R�flexion�� est synonyme ��d'introspection��. La r�flexion est un mouvement de recul et de distance de l'intelligence qui analyse sa propre d�marche.
refoulement	Processus psychologique de d�fense du moi qui maintient toutes les repr�sentations li�es � des pulsions en conflit avec le surmoi dans l'inconscient. * ��Tout ce qui est refoul� doit n�cessairement rester inconscient, mais nous voulons d'entr�e de jeu pose comme tel que le refoul� ne recouvre pas tout ce qui est inconscient. L'inconscient a l'extension la plus large des deux�; le refoul� est une partie de l'inconscient.�� (Freud)
r�gle	Proposition qui d�finit dans toutes disciplines une d�marche � suivre. R�gle est synonyme de norme dans les sciences normatives telles que la logique ou la morale. Descartes a d�fini, dans le Discours de la m�thode 1637, un ensemble de r�gles cens�es diriger l'esprit et le pr�munir contre tout risque d'erreur.
relatif	Qui se rapporte � un objet d�fini�; qui n'existe qu'en vertu d'une relation. Le relatif, qui ne peut se suffire � lui-m�me, s'oppose � l'absolu. Relatif qualifie �galement tout jugement consid�r� comme vrai dans un certain contexte et avec des restrictions. Un point de vue est un jugement relatif. Se dit d'une chose qui n'a de sens que par rapport � une autre. Qui est limit�, oppos� � absolu.
relativisme	Doctrine selon laquelle la connaissance humaine ne peut �tre que relative. Le relativisme s'oppose au dogmatisme qui pr�tend atteindre l'absolu. Selon le relativisme, toutes les normes ne sont que le produit d'une subjectivit� collective. Le relativisme moral d�signe une doctrine selon laquelle les normes morales �tant propres � chaque groupe d'individus, il ne saurait y avoir de r�gles universelles. Selon le relativisme scientifique, la v�rit� scientifique n'est construite que par approximations successives.
religion	Ensemble de croyances li�es � des pratiques culturelles. Les religions expriment g�n�ralement l'adoration et la soumission � un Dieu (monoth�isme) ou plusieurs dieux (paganisme), immanent (s) (panth�isme) ou transcendant (monoth�isme). La religion naturelle, par opposition � la religion r�v�l�e, d�finit un ensemble de croyances universelles relatives � l'existence de Dieu et � l'immortalit� de l'�me, qui ont pour fondement la lumi�re int�rieure.
r�miniscence	Acte de l'esprit qui se souvient de ce dont il a e�t connaissance. * Apprendre selon Platon, c'est se souvenir. La th�orie de la r�miniscence est le fondement de la th�orie de la connaissance platonicienne qui affirme que l'�me, immortelle et plusieurs fois renaissante, a pu, avant son s�jour sur Terre, contempler les id�es en soi et avoir un acc�s direct � connaissance. L'ignorance n'�tant plus alors que le fait de l'oubli.
respect	Sentiment d'admiration retenue envers un �tre ou une r�gle. Selon Kant, le respect est un sentiment moral produit par la raison pratique, qui se distingue de la crainte produit par la sensibilit�. Il exprime la conscience du sujet dont la volont� est soumise � la loi morale qu'il poss�de en lui. Ce n'est pas le respect qui engendre la loi, mais la loi qui g�n�re le respect. Seul le pur respect pour la loi pratique d�termine la volont�. Le respect ne s'applique qu'aux personnes, jamais aux choses. Il fonde la dignit� de tout �tre raisonnable et lui donne une valeur inconditionnelle. Le respect permet de d�finit l'homme comme une fin en soi et jamais comme un moyen.
responsabilit�	Attitude qui consiste pour un individu de r�pondre de ses actes et � les assumer. D'un point de vue moral, la responsabilit� est r�flexive. L'individu doit r�pondre de ses actes � l'�gard de lui-m�me, face � sa propre conscience. D'un point de vue juridique, la responsabilit� implique la r�paration des dommages (droit civil) ou le ch�timent de la faute (droit p�nal). Pour l'existentialisme, l'homme condamn� � �tre libre, supporte la responsabilit� absolue de ses actes.

sagesse	Science des premiers principes. La sagesse dans la philosophie d�signe le plus haut degr� du savoir. Elle d�signe, jusqu'� Descartes, l'activit� philosophique. ��Ce mot de philosophie signifie l'�tude de la sagesse, et par sagesse on n'entend pas seulement la prudence dans les affaires, mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l'homme peut savoir, tant pour la conservation de la vie que pour la conservation de la sant� et l'invention de tous les arts.�� La sagesse repr�sente, aux c�t�s du courage, de la temp�rance et de la justice, les quatre vertus cardinales d�finies par Platon.
scepticisme	Doctrine selon laquelle l'homme ne pouvant parvenir avec certitude � la v�rit�, doit suspendre son jugement. * Le scepticisme pr�ne un doute universel et permanent. On distingue le scepticisme antique du scepticisme moderne qui reconna�t la validit� de la connaissance scientifique.
science	Connaissance rationnelle obtenue par d�monstration ou par l'exp�rimentation. Dans l'Antiquit�, la science s'oppose � l'opinion. Elle d�signe une connaissance rationnelle et universelle dont l'objet, d�fini par Aristote, est le n�cessaire, c'est-�-dire ce qui ne peut �tre autre qu'il est. La science d�signe d'une fa�on g�n�rale toute discipline dont l'objet peut �tre soumis � des observations mesurables ou quantifiables (d'ordre exp�rimental ou statistique) dans le but de d�couvrir des relations invariables entre les ph�nom�nes et de pouvoir �noncer des lois. Les sciences humaines recouvrent un champ tr�s vaste et h�t�rog�ne. Elles s'appliquent � l'�tude de l'homme et regroupent aussi bien le droit ou l'histoire que la psychologie ou la linguistique. Les sciences cognitives, form�es essentiellement par les neurosciences, la linguistique, la psychologie cognitive, la cybern�tique, l'informatique et l'intelligence artificielle, constituent aujourd'hui pour la philosophie un nouveau domaine. Aujourd'hui on parlera de science pour d�signer un type de connaissance discursif �tablissant des relations ou des lois n�cessaires entre les ph�nom�nes �tudi�s et rassemblant dans des th�ories ces relations ou lois. (exemple�: la chimie, la physique, la biologie etc.) Au sens moderne du terme, la science c'est donc la connaissance positive qui repose sur des crit�res pr�cis de v�rification permettant une objectivit� des r�sultats.
scolastique	Philosophie chr�tienne m�di�vale qui conjugue la philosophie aristot�licienne et le dogme chr�tien. La scolastique fut enseign�e dans les �coles �ccl�siastiques et les universit�s d'Europe du IX�me au XVII�me si�cle. La scolastique d�signe aujourd'hui une philosophie fig�e et dogmatique.
secte	Etymologiquement�: ��religion particuli�re qui se diff�rencie des autres��
s�mantique	Partie de la linguistique qui �tudie la signification des mots.
s�miologie	Science qui �tudie le syst�me des signes. ��Appelons s�miologie, l'ensemble des connaissances et des techniques qui permettent de distinguer o� sont les signes, de d�finir ce qui les institue comme signes, de conna�tre leurs liens et les lois de leur encha�nement��. Foucault.
sens	Fonction psychophysiologique par laquelle on �prouve un certain type de sensation. Le sens moral, ou bon sens, d�signe la conscience en tant que facult� inn�e et intuitive de juger du bien et du mal, du vrai et du faux. Le sens commun d�finit un ensemble d'opinions commun�ment admises au sein d'un groupe ou d'une soci�t�.
sensation	Modification interne ou externe d'un sens sous l'effet d'un excitant. La sensation est le produit d'un stimulus physique qui agit sur un organe sensoriel r�cepteur, produisant une stimulation physiologique qui induit la perception. On distingue les sensations repr�sentatives de type cognitif, comme la forme ou la couleur, et les sensations affectives de type subjectif, comme la sensibilit� thermique. On va opposer ordinairement sensation � sentiment qui lui est l'�tat psychologique provoqu� par une repr�sentation.
sensibilit�	Facult� d'�prouver des sensations et des intuitions. La sensibilit� se d�finit chez Kant comme�: ��La capacit� de recevoir des repr�sentations des objets gr�ce � la mani�re dont nous sommes affect�s par les objets... Ainsi, c'est au moyen de la sensibilit� que des objets nous sont donn�s, seule elle nous fournit des intuitions.�� La sensibilit� fournit le divers sensible que l'entendement subsume sous la juridiction de ses cat�gories. La psychophysiologie distingue trois types de sensibilit�: une sensibilit� li�e aux visc�res (int�roceptive) une sensibilit� li�e aux muscles et aux articulations et relative aux mouvements et � l'�quilibre (proprioceptive), et une sensibilit� tourn�e vers l'ext�rieur et vers les sensations du dehors (ext�roceptive).
sensible	Qui peut �tre per�u par les sens�; qui appartient aux sens. Le sensible s'oppose � l'intelligible. Aristote distingue les sensibles propres per�us par un seul sens et les sensibles communs per�us par plusieurs sens.
sentiment	�tat affectif. Pour la psychologie antique, le sentiment d�signe la connaissance imm�diate ou l'intuition qui ne peut �tre fond�e en raison. Le sentiment chez Descartes est le produit de l'union de l'�me et du corps. Il est propre � l'homme. Les morales du sentiment telle que la pens�e de Rousseau postulent l'ant�riorit� de l'altruisme sur l'�go�sme et celle de la connaissance imm�diate sur la raison.
soci�t�	Ensemble d'individus dont les relations interd�pendantes sont d�termin�es. Cette d�finition peut s'appliquer dans un sens large � certaines collectivit�s animales, m�me si celles-ci sont r�gies par l'instinct plut�t que par la convention. La soci�t� civile d�signe, chez les philosophies contractualistes, une association politique fond�es sur un contrat. Elle d�signe aujourd'hui l'ensemble des individus unis au sein d'une organisation socio-politique. Au sens large, tout ensemble organis� d'individus - humains ou animaux - unis par des relations d'interd�pendance. Au sens strict, groupe d'individus humains dont les relations d'interd�pendance sont r�gl�s par des institutions - plus ou moins conventionnelles -. Dans ce sens, c'est synonyme de collectivit�, de communaut�. Milieu humain organis�. ��Humaine ou animale, une soci�t� est une organisation�: elle implique une coordination et g�n�ralement aussi une subordination d'�l�ments les uns aux autres�; elle offre donc, ou simplement v�cu, ou de plus repr�sent�, un ensemble de r�gles ou de lois.�� Bergson.
sociologie	Science des ph�nom�nes sociaux. Ce terme est cr�� en 1839 par Auguste Comte. Il d�signe alors une science cens�e �tre l'aboutissement syst�matique de toutes les sciences. ��Sociologie�: je crois pouvoir hasarder, d�s � pr�sent, ce terme nouveau, exactement �quivalent � mon expression, d�j� introduite, de physique sociale, afin de pouvoir d�signer par un nom unique, cette partie compl�mentaire de la philosophie naturelle qui se rapporte � l'�tude positive de l'ensemble des lois fondamentales propres aux ph�nom�nes sociaux.
solipsisme	Conception selon laquelle le moi avec ses sensations et ses sentiments, constitue la seule r�alit� existante dont on soit s�r. (Le solipsisme n'est que le point d'aboutissement extr�me auquel arrive une forme d'id�alisme pouss� jusqu'aux limites). Si la philosophie id�aliste est souvent ramen�e au solipsisme, aucun philosophe ne revendique ce terme, il est m�me relativement d�consid�r� en g�n�ral, comme forme d'�go�sme (Kant), ou comme affirmation d'une solitude ontologique qui ne peut �tre qu'une hypoth�se m�taphysique, selon JP Sartre.
sophisme	Raisonnement sp�cieux et incorrect, mais qui poss�de toutes les apparences de la v�rit� et est compos� dans le but de tromper.
sophiste	Professeur de sagesse Dans l'Antiquit� grecque, des professeurs d'�loquence et des ma�tres de rh�torique allaient de ville en ville pour enseigner l'art de parler en public. Ils formaient des �l�ves capables de se tirer de toute situation. Platon les d�nonce comme des rh�teurs de mauvaise foi. Dans la tradition philosophique, pseudo philosophe dont les raisonnements n'ont que l'apparence de la v�rit�. C'est une forme d'injure.
sto�cisme	Doctrine philosophique qui dura tr�s longtemps, de -330 environ �poque de son fondateur Z�non de Citium � +180^e environ avec Marc-Aur�le. Sur le plan moral, le sto�cisme propose de trouver la paix de l'�me, par l'acceptation impassible d'un ordre naturel qui ne d�pend pas de la volont� humaine.
subjectif	Qui appartient au sujet en tant qu'�tre conscient. Le subjectivisme accorde le primat au subjectif sur l'objectif. Le subjectif chez Kant se rapporte au sujet transcendantal. L'espace et le temps, comme formes a priori de la sensibilit�, sont les conditions subjectives de notre intuition. Le subjectif d�signe �galement, dans le domaine pratique, ce qui ne vaut que pour le sujet. La maxime est un principe pratique subjectif contrairement � la loi morale qui est un principe pratique objectif. Sens ordinaire�: ce qui est relatif � un sujet, ce qui lui appartient�; ce qui est personnel, d'ordre affectif�: ce qui est arbitraire, partial et relatif. Pour Kant, ce qui d�coule des structures a priori de l'entendement humain�; et dans le cadre de la philosophie morale, ce qui, dans le sujet, rel�ve de sa sensibilit� par opposition aux exigences universelles de la raison. S'oppose � objectif. voir ce mot
subjectivit�	Caract�re de ce qui est subjectif>. Dans un sens courant, la subjectivit� d�finit ce qui est personnel et individuel. D'un point de vue philosophique, elle d�finit la vie consciente et int�rieure, ce qui est donn� ou qui n'appartient qu'au sujet et qui rel�ve d'une exp�rience incommunicable.
sublime	Ce qui nous d�passe Le sublime est travers� par l'id�e d'infini. Il se distingue chez Kant du beau, qui est fini. D'un point de vue moral, une action est dite sublime, quand elle para�t d�border les possibilit�s humaines.
substance	Ce qi demeure sous les changements de qualit�. Dans un jugement, la substance est toujours le sujet. Elle sert de support aux attributs changeants. La philosophie moderne d�finit la substance comme ce qui n'a besoin que de soi-m�me pour exister. ��Lorsque nous concevons la substance, nous concevons une chose qui existe en telle fa�on qu'elle n'a besoin que de soi-m�me pour exister�: � proprement parler , il n'y a que Dieu qui soit tel�� Descartes ��Par substance, j'entends ce qui est en soi, et est con�u par soi, c'est-�-dire ce dont le concept n'a pas besoin du concept d'une autre chose dont il doive �tre form�.�� Spinoza
sujet	Synonyme de substance�; �tre r�el qui sert de support aux attributs. Le sujet d�signe en logique, le terme au sujet duquel on affirme ou on nie quelque chose. ��Le sujet c'est ce dont tout le reste s'affirme, et qui n'est plus lui-m�me affirm� d'une autre chose.�� Aristote. La philosophie d�finit pas sujet l'esprit connaissant par opposition � l'objet connu. C'est � partir du cogito c'est-�-dire du sujet r�flechissant sur son propre acte de pens�e, que Descartes fonde la connaissance. �tymologie�: subjectum latin�: qui est soumis, subordonn�. L'esprit en tant qu'il conna�t par opposition � l'objet, ce qui est connu. Le savant est un sujet scientifique face � l'objet scientifique qu'il �tudie�; dans ce cas il ne doit pas �tre con�u seulement comme un sujet particulier mais comme le sujet pensant en g�n�ral, c'est-�-dire que ce qu'il pense poss�de une dimension universelle. En politique, un sujet de droit est celui qui poss�de des droits et est libre d'en user. En morale, on appelle sujet l'individu consid�r� comme l'auteur responsable de ses actes.
surnaturel	Qui d�passe les forces de la nature�; qui n'est connu que par la foi. * Les v�rit�s surnaturelles s'opposent � la lumi�re naturelle. Elles ne sont connues que par la gr�ce ou la r�v�lation.
syllogisme	D�duction formelle qui contient trois propositions, la majeure et la mineure qui forment les pr�misses, et la conclusion. * La conclusion est d�duite de la majeure par l'interm�diaire de la mineure�: tous les hommes sont mortes (majeure), or tu es un homme (mineure)�; donc tu es mortel (conclusion).
synth�se	Action de combiner�; reconstruction d'un tout � partir d'�l�ments simples. La synth�se est un acte intellectuel qui unit deux repr�sentations. La synth�se est l'une des r�gles de la m�thode cart�sienne�: ��La synth�se d�montre clairement ce qui est contenu en ses conclusions et se sert d'une longue suite de d�finitions, de demandes, d'axiomes, de th�or�mes et de probl�mes afin que, si on lui en nie quelques cons�quences, elle fasse voir comment elles sont contenues dans les ant�c�dents.�� ��J'entends par synth�se dans le sens le plus g�n�ral de ce mot, l'acte d'ajouter l'une � l'autre diverses repr�sentations et d'en comprendre la diversit� dans une connaissance. Une pareille synth�se est pure si le divers n'a pas �t� donn� empiriquement, mais a priori.�� Kant Chez Hegel, la synth�se est le troisi�me moment de la dialectique qui d�passe la contradiction des deux premiers que sont la th�se et l'antith�se, en les conservant.
synth�tique	Qui proc�de par synth�se. * Ce terme s'oppose � analytique.
syst�me	Ensemble organis� dont les �l�ments sont li�s entre eux�; ensemble de connaissances li�es et formant un tout organis�. Selon Kant, ��de savoir vient science, nom sous lequel il faut entendre l'ensemble d'une connaissance comme syst�me. Elle s'oppose � la connaissance commune, c'est-�-dire � l'ensemble d'une connaissance comme simple agr�gat. Le syst�me repose sur une id�e du tout qui pr�c�de les parties.�� La philosophie est le syst�me de la connaissance rationnelle. En ce sens, elle est pour Kant le syst�me des syst�mes. La philosophie h�g�lienne est g�n�ralement per�ue comme la pens�e syst�matique la plus accomplie de l'histoire de la philosophie�: ��La science de l'Absolu est essentiellement un syst�me, parce que le vrai concret existe seulement en se d�veloppant en lui-m�me, en se saisissant et se maintenant comme unit�, c'est-�-dire en totalit�.��

tautologie	Terme un peu p�joratif, dans la mesure o� il d�signe une n�gligence de style ou un proc�d� rh�torique qui consiste � r�p�ter la m�me id�e en des termes diff�rents. soit dans la m�me proposition (ex�: j'en porte la responsabilit� pleine et enti�re), soit dans deux propositions voisines�: Tous les hommes sont mortels, et il n'y a pas d'hommes immortels. En logique classique, c'est la formule qui est universellement valide, c'est-�-dire celle qui d�duit un particulier d'une universelle. Tous les hommes sont mortels (universelle) or Socrate est un homme (particulier) donc Socrate est mortel (d�duction qui ne nous apprend rien puisque le caract�re de mortel est compris dans l'humanit� de Socrate, la premi�re proposition induisait toutes les autres.
technique	Ensemble de proc�d�s artisanaux ou artistiques�; proc�d�s scientifiques appliqu�s en vue d'un r�sultat d�termin�. * Tout proc�d� mis en oeuvre afin d'obtenir un r�sultat jug� utile. Ce proc�d� peut s'apparenter � un savoir-faire d�riv� de l'exp�rience (synonyme d'art dans les soci�t�s pr�industrielles) ou correspondre � la mise en oeuvre de connaissances scientifiques. Par exemple, les biotechnologies sont aujourd'hui li�es aux recherches en g�n�tique.
t�l�ologie	Science des fins. La t�l�ologie synonyme de finalisme s'oppose au m�canisme. Selon la t�l�ologie les parties ne peuvent se comprendre qu'� partir du tout. ��La t�l�ologie, comme science ne fait partie d'aucune doctrine, mais bien de la critique et en particulier de celle d'une facult� sp�ciale de la connaissance, la facult� de juger. Mais en tant qu'elle contient des principes a priori, elle peut et doit indiquer la m�thode par laquelle il faut juger la nature suivant le principe des causes finales.�� Kant . Selon Kant, la t�l�ologie doit se substituer � une causalit� m�caniste imuissante � rendre compte de la finalit� du r�el, tant dans la nature en g�n�ral que pour l'homme en tant qu'�tre raisonnable.
t�l�onomie	Principe selon lequel tout �tre vivant a une finalit�, un projet, un sens. * Ce terme appartient au vocabulaire technique de la cybern�tique. Synonyme de finalit�, t�l�onomie est employ� pour �viter toute r�f�rence � la m�taphysique afin de circonscrire le m�canisme de la finalit� � un simple m�canisme causal.
temps	Changement continuel et irr�versible Aristote d�finit le temps comme nombre du mouvement selon l'ant�rieur et le post�rieur. Pour Kant, le temps est la forme universelle et a priori de la sensibilit�. ��Les dimensions du temps, sont 1 le pass�, la pr�sence comme supprim�e, comme n'�tant pas l�. 2 L'avenir, la non-pr�sence, mais d�termin�e � �tre-l�; 3 le pr�sent en tant qu'imm�diat devenir et union des deux autres.�� Hegel. Ainsi pour Hegel, le temps est l'�tre qui, en n'�tant pas, est, et en �tant, n'est pas. Sorte de contenant universel pour tous les �v�nements qui se d�roulent, caract�ris� par la succession, la continuit� et l'irr�versibilit�. Mesure de la dur�e, obtenue en choisissant comme rep�re un �v�nement ou en prenant comme unit� la dur�e d'un mouvement r�gulier et observable. La particularit� du temps, c'est qu'il est � la fois une puissance ext�rieure � nous-m�mes, une r�alit� objective sur laquelle nous n'avons pas de prise et qui est mesur�e par des instruments, et c'est � la fois ce que nous vivons en tant que personne, nous vivons la dur�e subjectivement et ce sentiment int�rieur est tr�s difficilement quantifiable, il est qualitatif, fait de moments h�t�rog�nes et de vitesses diff�rentes. cf. Bergson
th�isme	Doctrine qui admet l'existence d'un Dieu unique et personnel dont la nature peut �tre connue par l'homme et qui est cause transcendante du monde. * Le th�isme s'oppose � l'ath�isme, au polyth�isme et au panth�isme. Il se distingue du d�isme.
th�odic�e	Tentative de justifier le mal dans le meilleur des mondes possibles. Compos� du grec theos, dieu et dik�, justice, le terme de th�odic�e a �t� introduit en philosophie par Leibniz.
th�ologie	Etude des questions religieuses � partir des textes sacr�s, des dogmes et de la tradition d'une religion. �tude ayant pour objet Dieu. * La th�ologie positive et r�v�l�e s'appuie sur les textes sacr�s et l'autorit� de l'�glise. La th�ologie naturelle ou rationnelle s'appuie sur la lumi�re naturelle.
th�or�me	Proposition qui r�sulte n�cessairement de propositions d�j� d�montr�es. * Le th�or�me se distingue de l'axiome, principe ind�montrable mais �vident par lui-m�me, et du postulat, principe ind�montrable mais conventionnel.
th�orie	Connaissance sp�culative et d�sint�ress�e. La th�orie s'oppose � la pratique Elle d�signe un ensemble de r�gles destin�es � conduire une action. L'�pist�mologie d�signe par ��th�orie�� un ensemble organis� et coh�rent de lois particuli�res d�duites de principes fondamentaux. D'un point de vue logique, la th�orie est un syst�me hypoth�tico-d�ductif dont le fondement peut �tre des axiomes, des postulats, des d�finitions ou des hypoth�-ses. Connaissance intellectuelle abstraite par opposition � ce qui est appliqu� aux choses concr�tes, c'est-�-dire la pratique. Syst�me organis� de connaissances au sujet d'un domaine particulier (th�orie de la relativit� en science) Ensemble de th�ses formant syst�me dans un domaine donn� (la th�orie platonicienne des Id�es, la th�orie des animaux-machines de Descartes.) Pour l'�pist�mologie, th�orie est synonyme de ��th�orie scientifique�� c'est-�-dire la synth�se englobant des lois particuli�res (exemple�: la th�orie de la gravitation englobe la loi de la chute des corps) et destin�e � rendre compte des donn�s de l'exp�rience.
transcendance	Ce qui s'�l�ve au-dessus Au sens philosophique, la transcendance d�signe une nature radicalement diff�rente et sup�rieure qui ne peut s'appliquer qu'� Dieu. La transcendance est exclue de toute religion de l'immanence tel que le panth�isme de Spinoza. Chez Kant, la transcendance d�signe tout ce qui est au-del� de l'exp�rience sensible.
travail	Activit�s humaines destin�es � produire ce qui est utile La tradition jud�o-chr�tienne fait peser sur le travail une connotation p�nible et contraignante�: le travail est la punition, voire la mal�diction, lanc�e � Adam par Dieu �la suite du p�ch� originel. Chass� du paradis, l'homme est condamn� � travailler � la sueur de son front. �tymologie�: du latin tripalium�: appareil servant � immobiliser les grands animaux, terme donnant l'id�e d'un assujettissement p�nible. * Selon Hegel, ��la m�diation qui obtient pour le besoin particularis� un moyen �galement particularis�, c'est le travail. Par les proc�d�s les plus vari�s, il sp�cifie la mati�re livr�e imm�diatement par la nature pour diff�rents buts.�� Le travail est le moyen pour l'homme de construire l'Histoire et d'acc�der � la libert� la plus haute. Selon Marx, le travail est une activit� consciente et volontaire par laquelle l'homme ext�riorise sa force dans le monde et modifie celui-ci de fa�on � produire des biens socialement ou individuellement utiles, et � satisfaire ainsi ses besoins primordiaux. Activit� ayant pour but de produire ou de contribuer � produire quelque chose d'utile, en vue de la satisfaction des besoins dans l'ordre pratique comme dans l'ordre th�orique. L'activit� �conomique, productrice d'utilit� sociale. L'activit� professionnelle, socialement organis�e et r�glement�e. Production d'un effet par une cause agissante de fa�on continue et progressive. Plus sp�cialement en physique�: le produit d'une force par le d�placement de son point d'application.

universel	Qui concerne l'ensemble de tout ce qui existe. Ce qui est universel s'applique � tous les cas et ne saurait tol�rer aucune exception. L'universel caract�rise ce qui est commun en droit � tous les individus ou � tous les esprits et dont la n�cessit� est postul�e ou d�montr�e. La logique d�signe par proposition universelle une proposition dont le sujet est pris dans toute son extension, c'est-�-dire quand l'attribut s'applique � tous les individus composant l'extension du sujet. ��J'appelle universel, l'attribut qui appartient � tout sujet, par soi, et en tant que lui-m�me.�� Qui s'applique � tout l'univers (par exemple, la loi de la gravitation universelle). Qui s'�tend en droit ou en fait, � l'ensemble d'une collectivit� humaine (la libert� humaine peut �tre consid�r�e comme un principe universel, ce qui ne veut pas dire que celle-ci soit r�alis�e en fait). S'oppose � particulier.
utilitarisme	Doctrine dont le principe des valeurs est l'utilit� comme seule forme concevable de la v�rit�. * L'utilitarisme a �t� pr�n�e par les philosophes anglais Jeremy Bentham 1748 - 1832 et John Stuart Mill 1806 - 1873
utopie	Ce qui est chim�rique, irr�alisable �tymologiquement, utopie signifie nulle part. Ce terme a �t� forg� par Thomas More 1478 - 1535 et sert de titre � un ouvrage ans lequel celui-ci a d�crit une cit� fictive et parfaite situ�e sur une �le imaginaire. D'un point de vue philosophique, l'utopie d�signe le projet d'une soci�t� id�ale.

valeur	Caract�re des choses qu'un individu estime d�sirable. D'un point de vue moral, la valeur est ce qui est pos� comme id�al et qui fournit les normes d'une conduite. La valeur de v�rit� d�signe, en logique, le caract�re vrai ou faux d'un �nonc�.
v�racit�	Caract�re de ce qui est d�cid� � dire la v�rit� et peut donc �tre cru. * La v�racit� est marqu�e par l'intention de dire la v�rit�. Il faut donc distinguer ce terme de celui de v�rit�.
v�rification	Ce qui est pr�sent� comme vrai. * L'�pist�mologie d�finit la v�rification comme un ensemble d'actes exp�rimentaux destin� � montrer qu'un �nonc� scientifique est conforme � l'exp�rience. Elle en garantit la signification objective.
v�rit�	Caract�re qui s'impose � tout esprit en fondant un accord universel entre les esprits. En ce sens, la v�rit� est synonyme d'objectivit�. La v�rit� marque l'ad�quation de la connaissance avec son objet. Les v�rit�s de raison sont les v�rit�s �ternelles. Elles ne d�pendent pas de l'exp�rience puisqu'elles sont cr��es de toute �ternit� par Dieu. Au cours du XIX e si�cle et avec la philosophie contemporaine, l'id�e d'une v�rit� absolue et id�ale sera abandonn�e. La v�rit� est le probl�me fondamental de la connaissance, ce n'est pas une donn�e, mais elle doit toujours faire l'objet d'une recherche. C'est le caract�re de ce qui est vrai. Cela d�signe la nature des jugements qui expriment la conformit� de ce que l'on dit avec ce qui est, et de ce fait cela doit s'imposer � tout esprit. La v�rit� scientifique est objective, ce n'est pas une simple croyance puisqu'elle a �t� soumise � l'examen critique. La v�rit� est une exigence morale, elle s'oppose au mensonge (qui consiste � tromper autrui), exige de la sinc�rit� (croire en ce qu'on dit), de la franchise (dire e que l'on croit ou sait), et ne peut tol�rer la mauvaise foi (qui consiste � ignorer ce qu'on devrait savoir parce que cela nous d�range ou nous d�pla�t.
vertu	Disposition habituelle � accomplir le bien et � fuir le mal. Dans son sens premier, la vertu d�signe la puissance propre � une chose ou � un principe. La vertu du juste milieu se tient, selon Aristote, entre deux extr�mit�s f�cheuses�: ��Le courage est vertu par rapport � la t�m�rit� et � la l�chet�.�� Les vertus cardinales d�signent la sagesse, le courage, la justice, la temp�rance. Les vertus th�ologales ont pour objet Dieu et d�signent la foi, l'esp�rance et la charit�.
vie	Ensemble des divers ph�nom�nes organiques dont les fonctions essentielles sont la nutrition, la croissance et la reproduction. La vie d�signe l'intervalle de temps qui s�pare la naissance de la mort. ��On cherche dans des consid�rations abstraites la d�finition de la vie�: on la trouvera, je crois, dans cet aper�u g�n�ral�: la vie est l'ensemble des fonctions qui r�sistent � la mort.�� Fran�ois Bichat. ��Parmi les corps naturels, certains ont la vie, d'autres ne l'ont pas�; et par vie nous entendons le fait de se nourrir, de grandir, et de se d�placer par soi-m�me.�� Aristote Pour la biologie moderne, la vie d�signe un ��programme g�n�tique�� qui serait contenu dans la cellule initiale d'un organisme.
violence	Exercice de la force Recours � la force pour porter atteinte � quelqu'un�: physiquement ou moralement et en violation du droit. ��La violence repr�sente la vacance de la l�galit頻. JP Sartre. ��La violence n'est pas un moyen parmi d'autres d'atteindre la fin, mais le choix d�lib�r� d'atteindre la fin par n'importe quel moyen.�� JP Sartre Selon Marx, la violence est ��l'accoucheuse de l'histoire.�� Pour Max Weber, elle est l'exercice normal du pouvoir, l'�tat moderne se r�servant le monopole d'une violence physique l�gitime.
vivant	Biologie�: se dit de tout syst�me organis� exp�rimentant un renouvellement permanent li� � des ph�nom�nes de nutrition et d'assimilation, syst�me s'autor�parant et se reproduisant. Qui est en vie, qui poss�de les caract�ristiques de la vie, par opposition � ce qui est mort ou inanim�.
vitalisme	Th�orie selon laquelle la connaissance de la vie exclut toute explication causale et toute r�duction au m�canisme. La th�orie vitaliste a �t� d�velopp�e par l'�cole de Montpellier et particuli�rement celle de Paul Joseph Barthez. 1734 - 1806 Selon cette th�orie, la vie se cr��e et se d�veloppe d'elle-m�me de fa�on spontan�e.
volont�	Facult� � l'origine des actes d�lib�r�s, pratiques ou th�oriques, et qui permet d'agir d'apr�s la repr�sentation de fins. Dans son sens le plus g�n�ral, c'est le mouvement qui nous pousse � accomplir une action. Cela suppose la mise en oeuvre d'une intelligence qui puisse poser un objectif pr�cis et �laborer la s�rie des moyens propres � l'obtenir. On va dire d'un acte qu'il �mane de la volont� d'un sujet quand il trouve son fondement dans une d�cision int�rieur d'un sujet libre. D�cision r�fl�chie, poursuite d�lib�r�e de certaines fins � travers des moyens et des strat�gies complexes, pour qu'il y ait acte de la volont�, acte volontaire, il faut qu'il y ait d�lib�ration, d�cision puis ex�cution. Mais il faut surtout qu'il y ait une libert� de celui qui veut. Selon Aristote, la volont� exclut � la fois la contrainte et l'ignorance. Descartes con�oit la volont� comme une cause libre. Elle est en l'homme une facult� infinie et ce par quoi je sais que je suis � l'image et � la ressemblance de Dieu. La volont� g�n�rale selon Rousseau est toujours l'expression de ma volont� m�me si celle-ci n'est pas au d�part en accord avec la volont� g�n�rale, mais parce qu'elle manifeste l'int�r�t commun. Chez Schopenhauer et chez Nietzsche, la volont� d�signe l'�tre m�me. Mais si la volont� est synonyme de vivre et de vouloir vivre pour Schopenhauer, elle ne d�bouche finalement que dans le nirv�na du n�ant. Chez Nietzsche, la volont� est une volont� de puissance et non pas une volont� qui veut toujours plus de pouvoir�: �� J'ai trouv� la force o� on ne la cherche pas, chez des hommes simples doux et obligeants, sans le moindre penchant � la domination - et inversement le go�t de la domination m'est souvent apparu comme un signe de faiblesse intime.... Les natures puissantes r�gnent, c'est une n�cessit�, sans avoir besoin de lever le petit doigt.�� La volont� d�signe chez NIetzsche une structure pluraliste, intentionnelle �� l'�l�ment g�n�alogique de la force, � la fois diff�rentiel et g�n�tique. La volont� de puissance est l'�l�ment dont d�coulent � la fois la diff�rence de quantit� des forces mises au rapport et la qualit� qui, dans ce rapport, revient � chaque force. La volont� de puissance r�v�le ici sa nature�: elle est principe pour la synth�se des forces.�� Deleuze La volont� de puissance est ce par quoi l'homme peut �tre surmont�.���Ce qui est grand dans l'homme c'est qu'il est un pont et non un but�: tout ce que l'on peut aimer dans l'homme, c'est qu'il est une transition et qu'il est un d�clin. Nietzsche. Kant relie la volont� au devoir et � la loi morale, c'est pour lui la disposition morale � agir conform�ment � la loi morale, on parlera aussi de volont� bonne.

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