Différentes visions de l'amour dans la littérature du XIIe siècle (Tristan, Erec, Lancelot).
L'amour était l'élément très imporant dans la littérature français presque toujours. Le commencement de cette importance date du Moyen Age. Les premiers œuvres de trouvères et de troubadoures, sauf les chansons de geste, consistaient à expression d'amour. Fin'amor des poèmes du Sud et l'amour courtois dans le Nord sont devenu très populaire. Sans doute il y avait les différences qui distinguaient ce deux type de l'amour, mais même dans une seule matière on peut trouver les différences. Les examples parfaits sont "Tristan et Iseut" de Beroul et de Thomas et "Erec et Enide" et "Lancelot ou le Chevalier de la Charrette" de Chrétien de Troyes.
L'amour de Tristan et Iseut est tragique, condamné à perte. La cause de cet amour n'est pas naturelle - il n'y a pas le coup de foudre ni l'amitié devenant l'amour, c'est le philtre magique qui allume le feu de l'amour dans les cœurs de Tristan et Iseut. On peut même se demander si c'est vraiment l'amour et n'est pas que l'affection et la fascination purement physique, désir charnel qui leur tourmente. Pendent tout le temps passé à la cour du roi Marc ils se couchent en risquant révélation de leur relation; on peut dire peut-être que ce désir fou, cette manque de raison est la consequence de l'absence de l'amour réel; de l'autre côté ce pourrait être le résultat de l'amour trop fort, crée par le philtre magique.
L'amour de Tristan et Iseut est aussi la cause de la grande souffrance de deux amants, et plus encore, de leurs epoux aussi. Iseut est forcé de se coucher avec le roi Marc, son mari, ce qui cause la douleur de lui et son amant de même. Son querelle avec son amie, Brangien, la séparation de Tristan, la nouvelle de son mariage avec Iseut aux Blanches Mains sont aussi les raisons de sa grande souffrance, mais rien ne peut être égal au moment où elle apprend que Tristan est mort. Cette douleur est tellement intense qu'elle meurt de chagrin auprès de son amant. Lui-même aussi est mort de souffrance d'être si loin, mais il était blessé d'abord, alors on peut dire que ce n'est pas le chagrin qui lui a tué, mais plutôt c'était l'espoir qui lui a gardé vivant et le moment il l'a perdu, il est mort.
L'amour de Tristan et Iseut était aussi la cause de la douleur du roi Marc, qui vraiment aimait Iseut - et cet amour était naturel, n'est pas causé par le philtre magique. Marc avait Iseut comme épouse, il pouvait jouir du plaisir d'amour physique sans interruption, mais ce n'était pas suffisant pour lui - il a voulu avoir non seulement le corps, mais aussi le cœur d'Iseut. Peut-être c'est lui qui est le héros le plus tragique.
De l'autre côté, l'épouse de Tristan, Iseut aux Blanches Mains, souffre aussi. Elle aime son mari et veut être avec lui, mais il l'évite et il ment. Ce n'est rien de surprenant que Iseut aux Blanches Mains est jalouse quand elle apprend que Tristan aime l'autre, tellement fort.
L'amour de Tristan et Iseut n'est pas courtois du tout. Au contraire, ce n'est pas le chevalier qui aime sa dame et que cet amour l'ameliore, mais l'amour n'est jamais réalisé. Ces sont les deux amants qui, grâce au philtre magique, tout de suite réalisent son amour. En plus, l'amour n'est pas la raison de commencer la chemin vers la perfection, c'est l'amour destructif, qui mène à la défaite, à la mort de deux amants. Mais on ne dois pas former l'interprétation purement négative; dans cette mort on peut voir une réunion finale de deux âmes séparés, ce qui donne l'espoir pour tous les amants.
"Erec et Enide" n'est pas non plus l'example de l'amour courtois classique. Erec aime Enide vraiment, c'est l'amour naturel, un coup de foudre, n'est pas causé par magie. En plus, il l'aime réciproquement. En matière de statut sociale, ils sont égales, on peut dire même qu'Erec, comme fils du roi, est plus noble; l'amour courtois exige que la dame serait supérieure. Finalement, l'amour courtois n'est jamais réalisé; ceux d'Erec et Enide certainement est, parce-qu'ils même se marient. C'est donc l'amour conjugal. De l'autre côté, l'amour courtois dois améliorer le chevalier et c'est ce que l'amour d'Erec et Enid fait, finalement.
Il s'agit donc aussi du fait que l'amour imparfait qui deviens l'amour parfait. Tout d'abord, l'affection d'Erec pour Enide lui fait devenir paresse; il passe les jours à côté de son épouse, ne pas prenant soin de ses obligations comme chevalier. C'est bien Enide qui le "réveille" de cet état. C'est pour elle qu'il se met en route de l'aventure, bat tous les ennemis et gagne l'honneur d'un grand chevalier. Mais ce n'est pas seulement lui qui prouve son amour; aussi Enide passe sa propre épreuve de l'amour - quoique il l'a interdi de parler, elle l'averit des dangers, sauvant sa vie. C'est une réflection très intéressante sur la place de la femme à côté de son mari, mais plus important, sur le conflit entre la nécessité d'obeïssance pour l'amour et l'envie de rompre une interdiction afin que sauver son amour.
L'histoire d'Erec et Enide a la fin heureuse: les amants ont fini sa route vers la perfection, après la mort du père d'Erec ils sont couronnés et mêne une vie joyeuse, ce que n'est pas fréquent dans la littérature française du Moyen Age.
Quant à l'histoire de Lancelot, on ne sait pas comment son amour s'est commencé. Quand la reine Guenièvre est enlevè par Méléagant, Lancelot est déjà tombé amoureux. On ne peut que deviner que c'était un coup de foudre quand il l'a vue quelque part. De ces trois œuvres présentés, "Lancelot" est le plus près à l'amour courtois. Sa dame est evidemment supérieure; lui, il est le chevalier sans nom et elle est la reine. C'est pour elle qu'il se met en route. Il doit accomplir sa quête, prouver sa prouesse et dévouement pour son amour. Il voyage et rencontre les nombreux obstacles, mais il les surmonte. A l'exception de l'épisode de la charrette, toutes les prouesses de Lancelot sont plus ou moin classique pour l'amour courtois. Lancelot lui-même deviens de plus en plus meilleur chevalier; gagne l'honneur, délivre le peuple de Logres de l'esclavage dans le royaume de Baudemagus et libére la reine de captivité de Méléagant.
Seulement l'épisode de la charrette a le caractère un peu différent. Ce n'est plus de prouver son courage en bataille ou fait quelque chose noble et honoraire. Au contraire, Lancelot doit fair la chose considérée comme une honte pour un chevalier. Mais, après l'hésitation "de deux pas", il monte à la charrette, sacrifiant sa réputation afin de retrouver et libérer son amour. Cette sacrifice signifie beaucoup plus que tous les autres prouesses, parce qu'elle exige de renoncer de l'honneur qui est tellement important pour un chevalier. Quand il traverse le Pont d'Epée il fait une sacrifice aussi, mais elle a le caractère différent - il s'agit de blessure de corps et non pas de blessure d'orgueil.
Comme on avait déjà dit, l'amour courtois n'est jamais réalisé. Dans l'histoire de Lancelot, quand même, les amants se reunissent une seul fois. Cependant on ne sait pas si la reine aime son mari, le roi Arthur, ni si elle ou Lancelot ont les remords liés avec trahison.
L'amour de Lancelot est très fort, très intime. Il peut perdre le contact avec le monde autour de lui seulement en pensant à son amante, comme il le fait pendant l'épisode du gué. La reine Guenièvre est pour lui l'objet du culte, il garde ses cheveux trouvés sur le peigne comme les reliques saintes. C'est aussi la vue de la reine qui lui donne des forces pour combattre Méléagant.
Il y a beaucoup de vision de l'amour dans la littérature française du Moyen Age, comme dans toute la littérature du monde. On peut essayer de les distinguer et classifier, de les mettre en schémas, mais la vérité est qu'il y a tel nombre de vision de l'amour que des œuvres et chaqu'une est similaire dans certains éléments aussi bien que chaqu'une est différente dans les autres. Soit c'est l'amour conjugal ou courtois, soit c'est philtre magique ou coup de foudre, c'est toujours la vision de l'auteur que les lecteurs ne peut qu'essayer d'interpréter.