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richesses, et de la haute gloire ou le roi l’avait eleve, jl ajouta: „La reine Esther n'en a point invite d’autres que moi pour etre da festin qu'elle a donno aujourd’hui aa roi, et je dois encore denaain diner chez elle avec lui. Mais tout cela 11’est rieu ajpes yeux, tant que je verrai ce Juif Mardocbee demeurer assis devant la porte du palais royal.” Sar cela Zares et les amis d’Aman lui conseillerent, de commander qa’on dressat une po-tenee fort elevee, et de proposer lelendemain matin au roi d’y faire pendre Mardocbee. Ce conseil lui plut beau-coup, et il se bata de preparer cette 'potence. 1
Or le roi passa cette nmt la sans pouvoir fermer 1’oeil. Ponr se distraire de son insomnie, il commau-da qa’on lui apportat les histoires et les anuales de son regne, et on les lut devant lui. Comme il reinar-qaa qae Mardocbee qni avait decouvert une conspira-tion contrę sa vie n’en avait reęu aucuue reeompense, il resolut de reparer cet ouldi par qucique faveur toufe royale. Des le lendemain il demanda a Aman qui etait venu de grand matin dans son autiebambre pour obte-nir la permissiou de faire pendre Mardocbee, quelle re-compense on pourrait donner a un bomine que le roi desirait cornbler d’bonneurs? Aman qui se flattait qae cela le regardait, repondit au roi qu’il fallait que cet bomme fiit revfitu du diademe et de tous les orne-mens royaux, et que le premier des prinees et des grands de la cour, le conduisant dans toute lacajiitale' en tenant les rónes du clieval du roi sur lequel cet bomme serait monte, criat devant lui: „Voila ce qui arrice a celui qu il platt au roi de combler d’hon~ neurs. Le roi lui repondit: „Hatez-vous donc de faire tout cela a Mardocbee le Juif qui est assis devant la porte du palais. Preuez bren gardę de ne rien oublier