Afin d'etudier les differentes propositions techniques concernant les types de transmissions pour ses machines elec-triques de vitesse, le P.O commanda cinq prototypes devant etre capables de remor-quer une charge de 5301 a une vitesse moyenne de 100 km/h sur Paris - Vierzon, avec un maximum autorise de 120 km/h. Ces machines etaient constituees de trois groupes:
- les E.401 et E.402, construites par Ganz en Hongrie. qui furent dotees d'une trans-mission par bielles,
- les E.501 et E.502, de type 2D2, construites par BBC et Winterthur en Suisse, qui reęurent une transmission type Buchli, misę au point pour les machines du Saint-Gothard,
-la E.601, de type 2CC2, construite par General Electric Compagny et Alco aux
USA, qui experimenta, quant a elle, une transmission gearless, c est-a-dire sans engrenages, inspiree d'une technique americaine.
Ces cinq machines connurent des destins tres differents. La E.601 essuya un echec cuisant, comme nous le verrons dans un prochain chapitre, alors que les E.501 et E.502 allaient donner naissance a une lignee prestigieuse, les 2D2 500 P.O. (voir «LeTrain» n° 143).
En ce qui concerne les E.401 et E.402, les resultats furent beaucoup plus nuances.
Le choix de faire appel a Ganz, pour l'etu-de de deux prototypes peut paraTtre surprenant. En effet, cette societe, qui n'avait jamais livre le moindre materiel en
France, ne setait fait connaitre qu'avec la realisation de machines triphasees pour la ligne Lecco - Sondrio, dite de la Valteline, en Italie.
Reste que MM. Parodi, ingenieur respon-sable de lelectrification du P.O, et Kandó, patron de Ganz, avaient lie au fil des annees des Mens professionnels et amicaux.
Quoi qu'il en soit, les deux machines acquises pour la somme de 3 200 000 F, furent livrees en septembre 1926, sans pantographes, ni moteurs, ni bielles, afin de faciliter leur acheminement. Elles furent definitivement assemblees dans les ateliers de la compagnie a Vitry.
Deux prototypes avaient ete construits afin de tester differentes Solutions concernant la transmission du mouvement par les bielles:
LeTrain 157/2001 -32