CONCLUSION.
En guisc dc conclusion, jc reviendrai sur le premier concept introduit ici, la symćtrie. Si on le considere sous Pangle sćmantique le plus largo, celui dc rinvariance, on s’aperęoil ttnalcment que la taxononiie et le structuralisme se ramćnonl a une symćtrisation. Sur la basc d’autres rćflcxions non dćveloppćes ici, on csl antenę a dirc que loutc !a science est ii la recherchc dc la symćtrisation ntaximale, mi-dela de laquelle il n*y aurait plus rien £ dirc el ó chercher. La science pourrait etre consideree commc achcvee. En ce sens, la symetrie est un achevcment, une misę en ordre tlefim(ive. El la demarche epistćmologiąue que constitue la prćvision va hien dans cetlc direction de la symćtrisation maximale. Prćvoir, c'esl inventcr pour retablir une symetrie et achcver. Cela est tres nel dans le cas de la demarche de MHN»)l-i.Hir*v, inventant des corps chimiąucs nouveaux pour remplir les eases vidcs cle son tableau periodiqtic des ćlćinents, desirant par la menie rachevcr. La prćvision cxige. cependant, la vćrification des principes poses a priori. L'echec dc la prćviston mainlienl une dissymćlrie lalcnte qui permet d’aller plus loin, cbapprolondir les causes dc cet ecltec : alors que la symetrie est acheve-ment, la dissymćlrie est enrichissement.
En dćfinitive par cette volonte dćlibćrće d'achcvcr en symelrisanl, le scienti-fique nc se dislinguc plus gućre de 1'artiste soucieux de polir son ocuvrc jiisqu'5 ce qu’il dćcide de son achivement. La symćtrisation est, en quelque sorle, reslhć-lique de la science. Voila comment on peul, partant dc rinvariance, ćvoquer succcs-sivcmenl la symetrie, 1'ordre. la prevision, en rapprochant finalement, en une esthćtique commune, dćterminee par le dćsir crachevemem, la Science el 1'Art.
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Laboratoire de Botanique U.F.R. de Pharmacie