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thermorćgulation pourrait entrainer, par exemple, une diminution de 1’energie consacrće aux dćfenses immunitaires et donc compromettre la valeur selective individuelle. Donc, pour pouvoir comprendre 1’effet des variations thermiąues sur la dynamiąue des populations, il est important d’ćtudier les ajustements physiologiąues dans leur ensemble et de ne pas se limiter ś une seule fonction. De plus, nos analyses n’incluent que deux annees de donnees en milieu naturel. II en resulte quelques incertitudes dans 1’interprótation de nos rćsultats. Par exemple, pour confirmer que les mćsanges atteignent leur Msum maximal a -10°C par stratćgie et non pas parce qu’elles sont limitees physiquement et ne sont plus capables d’augmenter leur Msum (voir chapitre 2), il faudrait comparer nos donnćes avec un autre jeu de donnees ou la temperaturę minimale moyenne serait bien inferieure a -10°C. Par consequent, cette th6se apporte nombre de nouveaux ćlćments sur la capacitć des oiseaux de petite taille a ajuster leur metabolisme aux variations thermiques de leur habitat ainsi que sur les mćcanismes et les consćquences de ces ajustements. II reste cependant beaucoup d’ćtudes complćmentaires ś effectuer pour amóliorer notre comprćhension des effets des variations mćtćorologiques sur la physiologie et la dynamique des populations aviaires.
C.7.1 Etude en conditions experimentales
Au chapitre /, nous avons propose que 1’augmentation hivemale du BMR et du Msum soit due a differents facteurs: le BMR varie principalement avec l’acc^s aux ressources alimentaires alors que le Msum dćpend surtout des conditions mćtćorologiques. Cependant, puisque nous avons travaillć en milieu naturel, nous n’avons pas pu contróler sóparóment ces deux parametres. Une etude expćrimentale combinant deux regimes alimentaires (A: une dićte entrainant une augmentation de la taille du systeme digestif versus B: une di^te contróle) et deux traitements thermiques (1: froid versus 2: neutre) pourrait venir appuyer cette hypothćse. En thćorie, les oiseaux du groupe Al auraient de gros organes digestifs et donc un BMR ćleve ainsi qu’un Msum ólevć; les oiseaux du groupe A2 auraient de gros organes digestifs et donc un BMR ćlevć mais un Msum faible; les oiseaux du groupe BI auraient de petits organes digestifs et donc un BMR faible mais un Msum elevć; les oiseaux du groupe B2 auraient de petits organes digestifs et donc un BMR faible ainsi qu*un Msum faible. Ce protocole permettrait de mettre en ćvidence