Introduction 27
Introduction 27
Merikle considere que !a mesure de la premiere phase pose des problemes. En effet, dans certains cas, les chercheurs se contentent des declarations verbales des sujets affirmant qu'ils n'ont pas vu le stimulus (mesures subjectives), et dans d'autres cas, ils s'appuient sur les capacites de discrimination des sujets (mesures objec-tives). Dans son texte, Merikle examine les recherches qui ont utilise les unes et les autres afin de proceder a des critiques methodologiques. Cet examen lui permet de conclure que les premieres demeurent plus accep-tables que les secondes, tout en montrant leurs limites. Mais pour Merikle, il est une ąuestion plus fondamen-tale qu'il convient de se poser: processus conscients et processus non conscients sont-ils qualitativement diffe-rents? Les resultats de nombreuses recherches exami-nees a cette fin fournissent une reponse positive a cette question. Toutefois, cette difference qualitative ne tient pas a la differenciation entre processus et processus affectifs. Pour Merikle, processus conscients et processus non conscients ont des effets differents mais ils demeurent des processus cognitifs. A 1'appui de cette affirmation, il rapporte une recherche de Groeger (1988) qui montre que les mots sont codes differemment selon qu'ils sont peręus avec ou sans conscience. Autrement dit, lorsque les stimulus sont peręus consciemment, les sujets accedent au sens des mots (niveau semantiąue) alors que lorsque la percep-tion est subliminale, les sujets n'accedent pas au niveau semantique mais au niveau plus bas, phonolo-gique en 1'occurence dans cette recherche. Mais dans les deux cas, il s'agit d'un traitement cognitif.
Avec 1'article de Bargb (1992, cbapitre 6), la question du subliminal se deplace pour se porter sur les