notamment le mesoconide, central et massif, ainsi que l'orientation de la partie linguale du "notch" oblique.
La D4 NAP 65 est massive, 1'hypocone, le protoconule et le mesostyle etant particulićrement bien dćveloppes. La M1 MGL 660 possede un parastyle tres important (plus fort que le paracónc) ainsi qu'un pericingulum sub-complet. Le dćveloppement relativement faible de 1'hypocóne et des deux conules pourrait egalement indiquer un stade ćvolutif anterieur a la population de Premontre. La M3 MGL 658 est particulierement peu rćduite postćrieurement. Parastyle, mćsostyle et metaconule sont prćsents; 1’hypocóne et le protoconule sont absents.
Grauves (= Cnis):
Le materiel en provenance de cette localite a dćjil ćte decrit par Michaux (1968: 159-161) et par Hartenberger (1975: 780-781).
Wittering Formation, Bracklesliam Group (Sussex, Sud de 1'Angleterre):
Hooker (1996a, PI. 1, fig. 5-6) decrit et figurę, des niveaux W14 (i) et W15 -correlćs au sommet de la biozone NP 12 ou a la base de la NP 13 -, deux dents jugales isolćes: une M1'2 dex. (L = 2,95 mm; 1 = 3,24 mm) et une dex. (L = 3,42 mm; lui = 2,76 mm; lal = 3,14 mm) qu'il attribue, d'aprćs leur taille, a A. michawci.
Notre revision du materiel refere a cette espece en provenance du Bassin Parisien confirme cette dćtermination.
Discussion:
Sur la base d’un materiel relativement reduit - une vingtaine de specimens dentaires isolćs -, Michaux (1968: 159-161), puis Hartenberger (1975: 780-781) distinguaient deux formes, respectivement nommees Ailuravus michawci et A. remensis par Hartenberger (o.c.). A. remensis, formę definie comme etant la plus robuste (diagnose originaleA. remensis (HARTENBERGER 1975: 781); espece legerement plus grandę que A. michauxi. Aux dents infćrieures le mesoconide est toujours plus developpć, les cuspides greles et deliees. Les dents superieures sont triangulaires; le mesostyle est toujours prćsent; l’hypocóne est inexistant), n'est principalement connue que par des P4 et des M3, catćgories dentaires hautement variables, tant en taille qu'en morphologie. Notre ćtude de la population de Premontre, caractórisće par 125 dents jugales, nous a convaincu de 1'identite specifique de ces deux taxons, les spdcimens jadis attribues & A. remensis constituant des variants morphometriques extremes - particulierement "robustes" - d'une seule et menie population que la regle d'anteriorite imposait d'appeler A. michawci.
Cette espece presente une morphologie dentaire globalement plus robuste, plus massive que celle qui caractćrise Euromys inexpectatus nov. gen. et sp.: l’hypocóne, le sinus lingual, les conules, le parastyle et le mćsostyle, le protolophe et le mćtalophe aux molaires superieures; le trigonide, les metalophides I et II, le mćsoconide, 1'hypoconulide et la liaison hypoconulide-entoconide aux molaires inferieures y sont mieux dćveloppćs. En consequence, la disposition des "notches" sur la surface occlusale des molaires infćrieures differe sensiblement de celle observće chez E. cardosoi, E. thaleri nov. comb. et E. inexpectatus nov. gen. et sp. (fig. 7). En effet, cette difference est due au plus grand dćveloppement du mesoconide, de l'hypoconulide, de la crete
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