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et il demanda aux prćtres de la basilique de le suppleer.
Les chapelains ne sont pas aa service de la paroisse ; ils n'y ont pas charge d’Ames. Nćanmoins ils n’ont pas cru devoir refuser leur concours.
Le village de Sainte-Anne, quoique simple hameau, a ćtć privilćgić au point de vue de 1’instruction pri-maire. II faut avouer pourtant que 1’histoire des ćcoles y a connu bien des vicissitudes. •
La premióre ćcole de fil les est due aux Fidóles Com-pagnes de Jćsus, qui, dAs leur arrivee et avant mćme de fonder leur pensionnat, oiivrirent ici en 1826 une ćcole gratuitc pour les enfants du peuple (1).
Ainsi, dans les origines de l’eńseigncment populaire A Sainte-Anne, comme du reste dans tout son dćvelop-pement, on trouve en premićre ligne l'initiative de 1’Eglise. * »
Cependant la petite ćcole eut A passer par une crise yers 1860. Pendant Tabsence momentanće des Fidćles Compagnes, leurs ćlćves se trouvćrent privćes d'ćcole, comme du reste toutes les autres fillettesde Pluneret et des paroisses voisines, car dans tout le pays environ-nant il n'y avait encore aucune ćcole de filles (2).
(1) Pourquoi n'ćtablit-on pas en mćme temps une ćcole pour les, garęons ? — Los Pćres Jćsuites, qui avaient inspirć aux Fidćles-* Compagnes de Jćsus la pensće de venir s'installer A Sainte-Anne et de s'occuper des petitcs filles, avaient cux-mćmes le projct d’ou-vrir une classc pour les petits garęons (comme en fait foi la « Noticesur 1'ćglise de Sainte-Anne>. {Arch. dip. V). Les ćvćne-ncments de 1828 les cmpćchćrent de donner suitę A ce projet.
(2) VoiCI LK TABLEAU DES FONDATIONS D'EoOLK8
DANS LA REGION DE SaINTE-AnNB.
Plucigner: Kn 1820, un des Frćres formćs A Auray par M. Des-hayes ouvrc une ćcole dc garęons sur l’initiative et aux frais du curć.
Pluneret: Le 8 octobre 1813, ouverture d'unc ćcole de garęons, sur rinitiative du recteur, qui fournissait gratuitement la mai-
son.
— En 1866, ćcole publiąue de filles, sur l'initiative du rcclcur,
Mais la Providence int«rvint k propos.
Quelques personnes du village, sur l’initiative de rancien aumónier des Fidćles Compagnes, firent appel aux « Filles du Saint-Esprit » pour fonder une autre ćcole.
Ces religieuses donnćrent mćme & leur etablisse-ment un dćveloppement trćs heureux, car, leur ćcole ćtant mixte, elles purent y recueillir k la fois les garęons et les filles (1).
Et pourtant cette situation, toute privilćgiee qu’elle fńt, n’ćtait pas ęncore dćfinitive.
Au bout de quelqucs annćes, les Fidćles Compagnes se dćcidćrent k revenir ć Sainte-Anne, et tout naturel-lement elles reprirent leur ceuvre dans sa formę primi-tive.
Cette rćouverture de 1’ćcole gratuite en 1864 enleva ć 1'ćcole mixte la plupart des petites filles, et la redui-sit & une situation amoindrie.
qui mit la inaison vicarialc k la dispositioa des religieuses insti-tutrices.
Plumergkt: Janvier 1848, ćcole de garęons, dans la inaison vica-..rlale.
— 24 inai 1861, ćcole de filles, conOćc aux religieuses de Kerinaria.
Brtch: En 1856, ćcole de garęons au bourg.
— L’ćcole des filles, fondee k la Chartreuse par le P. Deshayes, existe depuis 1812.
Mirudec: Ecole mixte, autorisće le 15 mai 1874, mais ouverte beaucoup plus tard.
En 1860, il n'existait encore eucune łcole de filles k Brech, k Pluneret, k Plum erga t, en dehors des deux ćcoles privćes de la Chartreuse et de Sainte-Anne.
(I) u Aprćs le dćpart des Fidćles Compagnes, [qui ćtaient char-gćes de la lingerie du Petit-Sćminaire et de la Sacristie], 1 'ćconome fut assez embarrassć pour trourer dans le village les ouvrićres dont il avait besoin, C'cst alors que M. Pinel, 1’ancien aumónier des Fidćles Compagnes, aidć de M,u de Kcrmasson, de Nćeo et de M" Guillemette, appela k Sainte-Anne, de son initiative privće, trois Filles du Saint-Esprit, qui fondćrent une petite ćcole dans le vi!lage, et furont en mćme ternps chargćes d'cntretenir le lingę de la chapelle. M»' Dubreuil n’accepta pas cette corabi-naison, qui avait ćtć manigancće pendant la vacance du Sićgc » (Mómoirtt de M. Ktrdeffrec).