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crises comme test empirique adeąuat, 1’absence d’acteurs humains dans le modele organisationnel (qui donnę un role d’acteur aux routines) ou la faible influence des bureaucrates lorsqu’un decideur (President ou Premier ministre) participe a la dćcision⁷⁹.

Depuis qu’elle a ete formulee par Allison en 1969, la politique bureaucratique a ete critiquće⁸⁰. Par contrę, plusieurs apports thćoriques ont aussi ete suggeres pour Pamćliorer. Pour David Welch, la politique bureaucratique presente de nombreuses lacunes qui la maintiennent dans un etat d’approche ou de techniąue et 1’empechent de s’elever au rang de paradigme scientifique⁸¹. Cest-a-dire qu’elle n’est pas en mesure d’expliquer toute politique etrangere selon certains criteres. Selon 1’auteur, pour rćpondre k ces crit&res, il faut clairement specifier 1’epistemologie et 1’ontologie, 1’appuyer sur quelques axiomes clairement definis pour ensuite la valider par des tests empiriques. La parcimonie des facteurs ćtudićs couplće au souci des moindres details concemant ceux-ci serait garante d’une analyse scientifique valide. En quelques mots, devant 1’idćal positiviste, la politiquc bureaucratique ne fait pas le poids.

A 1’oppose de Welch, Erie Stern et Bertjan Verbeek proposent d’abandonner la pretention paradigmatique . Pour eux, la mauvaise performance de la politique bureaucratique, qu’ils concedent a Welch, sera amelioree en abandonnant la prćtention k expliquer le phenom&ne . Devant une decision de politique ćtrangere, plutót que de chercher a expliquer le comportement de 1’Etat, le chercheur gagnerait a ćtudier le processus qui a permi a une decision de s’imposer. De telles questions ne peuvent se detacher d’une reflexion sur les aspects normatifs de la politique bureaucratique. A ces questions normatives, Jutta Weldes soutient 1’importance de comprendre la naturę sociale des intcractions et souligne que

⁷⁹    Voir par exemple Jean-Yves Haine et al. « Rationalitćs et Relations Intemationales. (vol. 1) », Cultures et Conflits, numćro 36, 2000, 178 p

⁸⁰    Camilla Kubina, « La prise de dćcision : de 1’acteur rationnel a la politiąue bureaucratiąue », Administration pvblique du Canada, volume 48, numćro 2,2005, p. 274-279.

⁸¹    David Welch, « The Organizational Process and Bureaucratic Paradigms », International Security, volume 17, numero 2, 1992, p. 112-146 et David Welch, «A Positive Science of Bureaucratic Politics? », Mershon International Studtes Review, volume 42, numćro 2,1998, p. 210-216.

⁸²    Erie Stern et Bertjan Verbcek. « Introduction » et «Conclusions : Toward a Neopluralist Approach to Bureau-Govemmental Politics », Mershon InternationalStudies Review, volume 42, numćro 2, 1998, p. 205-210 et p. 240-255.

⁸³    Ibid.