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Isłoria J1arii Romdnesti (1’ Histoire de Yalachie) ócrite par le chro-niqueur grec Matthieu de Myre est d’une grandę importance pour 1’his-toire des Roumains et des peuples balkaniąues qui se trouvaient alors sous la suzerainetś ottomane. Cet ouyrage comprend un exposó tres dó-taillć du regne et de la vie de Radu fyerban (aout 1602 — dóeembre 1610 et juin — septembre 1611, mort a Yienne en 1620). II nous donnę des dćtails sur l’occupation de la Yalachie par les Hongrois, sous Gabriel Bathory entredćcembre 1610 et mars 1611. L’expulsion dćfimtiye de celui-ci du terrritoire de la Transylvanie est attribuóe a Radu Mihnea au cours de son regne de quelques mois, de mars a mai 1611, avec le concours des troupes de §tefan Tomęa.
Le chroniqueur nous róvele l’existence de deux complots contrę Radu Mihnea : l’un de la part de 1’armóe, complot qui fut pardonne par le voivode qui avait compris que l’armće ótait passóe en Transylyanie non pas pour soutenir le tróne de Radu ^erban mais, comme le lui demon-trerent les boyards, pour se venger des Hongrois et les chatier; l’autre de la part de 8 boyards, instigues par B&rcan de Merięani. Radu Mihnea fit eiócuter ces derniers. Au moment ou Radu Mihnea allait dómontrer sa yaillance sur le champ de bataille contrę Gabriel B&thory, celui-ci fut tuć (1613) par les nobles hongrois, qui ne voulaient pas une nouvelle aventure guerriere. Le chroniqueur loue la grandę órudition de Radu Mihnea. Le r6gne de celui-ci est dścrit tout au long (septembre 1611 — aout 1616). Puis yiennent les chapitres d’histoire moldave consacrós a Constantin et leremia Movila (surtout a l’ópouse de ce dernier) et a Stefan Tomsa qui est louś pour la duretć tśmoignće aux boyards ; ceux-ei mśritaient cette duretó —ócrit le chroniqueur—car ils exploitaient les pauvres (paysansaserfs).
Comme nous l’avons montró plus haut, Axinte omet un grand nombre de vers grecs ou Matthieu s’affirme comme un adversaire des aristocrates.
En parfait accord avec la vśritó historique, le chroniqueur grec nous parle d’un regne de breve durśe de Gavril Movila en Yalachie, au mois d’aout 1616 ; 1’ólection au tróne n’ayant pas ótó confirmśe par les Turcs, 1’auteur la prćsente a juste titre plutót comme un desir des boyards, dont le discours adressó au prince est rćsumć par Axinte dans son ou-yrage. Gavril refuse l’offre des boyards, cependant que la Porte confirme un autre prince, Alexandru Ilias (septembre 1616 — mai 1^18). Le regne de celui-ci est traitó par le menu. La chronique de 1’auteur grec nous fait une large narration de la revolte de l’óchanson Łupu Mehedinjeanu (1617 — 1618), secondć dans ses actes de cruautó par le capitaine Buzdugan (dans 1’adaptation d’Axinte : Buzduga, gónitif, Buzdugai). Mais le chroni-queur n’analyse pas plus profondśment 1’importance sociale et pohtique