Aujourd'hui
A l’avenir
Pour les travailleurs :
Pour leurs femmes et leurs enfants :
Pour les travailleurs :
Pour leurs femmes et leurs enfants :
Salaires 95 %. Allocatlons 5 %.
Salaires 67 %. Allocations 33 %.
La part legitime des allocations par rapport aux salaires dans la remuneration du travail
dent toujours leurs revendicatłons sur 1'insuffi-sance des salaires eu igard aux besoins d’une familie et non point eu igard k ceux d’un celi-bataire : la part des salaires qui constitue cet ćlement familial n’est pas difficile a calculer.
Les statistiąues montrent, en effet, qu’en France les salaries ont, en moyenne, une per-sonne k charge, femme n’exeręant pas une pro-fession ou enfant de moins de 14 ans. Si l'on veut bien reflechir k ce fait que 1’entretien d’une minagere au foyer ou d’un enfant coOte la moi-tie de celui d’un adulte, on arrive k cette eon* clusion que le travailleur doit consacrer, en moyenne, le tiers de son salaire, soit 33 %, k Pentretien de cette personne k charge; sur 100 milliards de salaires environ payes annuellement, 33 devraient donc servir a nourrir les femmes et les enfants qui sont a la charge des salarićs.
Or les allocations familiales (Encouragement national compris) ne depassent pas 5 milliards par an : restent 2S milliards, qui constituent la partie familiale des salaires actuels; ils devraient aller normalement aux travailleurs ayant des charges de familie, mais, en róalite, ils sont repar-tis indistinctement entre tous les salaries, ce qui fait beneficier les travailleurs sans charges familiales d’un privilege considerable.
N’est-ce pas li une injustice, qu’il est nices-saire de reparer en augmentant considerable-ment la part des allocations familiales dans la rómuneration du travail?
Ce serait d’ailleurs une erreur de croire que pour augmenter les allocations des uns il.faut rćduire d’autant les salaires des autres : il n’y a pas, de deux cótes d'une barricade, des cćliba-taires et des chefs de familie ayant des interets opposes; tel jeune ouvrier, aujourd’hui c^liba-taire, se mariera demain et aura des enfants, tel chef de familie qui touche aujourd’hui des allocations n’y aura plus droit dans quelques annćes
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