"scolastiąue" de Jean de Hesdin, qui avait repris le flambeau de la France dans cette polemiąm epistolaire1 2.
L'echec diplornatiąue de 1367 et les railieries de Petrarque ałlaient corwaincre certain Franęais de la necessńe de se mettre a Tecole des Anciens et des humanistes italiens. Ai toumant du XV siecle, le notaire et secretaire du roi Jean de Montreuil, sans doute le seu "humanistę conquerant" qu'ait connu la France de Charles VI, sefforce ainsi de renouveler Par du dictamen en proposant les lettres du chancelier florentin Coluccio Salutati coramc modele aux jeunes clercs de la chanceilerie royale. Montreuil entend próner partout la pratique de h rhetorique, "en exhortant ses amis et coilegues a lirę moins les traites theoriques que le temoignages vivants de l'eloquence antiqueM6, tds que les discours et les lettres de Ciceroi dont on recherche alors activement les manuscrits dans tout POccident. Et pourtant, malgn son interet ąualitatif, la production de la premiere generation dTiumanistes franęais ne pese pa tres lourd d'un point de vue ąuantitatif; peu nombreinc, les protagonistes de la nouvelle cultun se heunent en outre a des resistances plus ou moins vives3. Dans 1'immediat, le couran humanistę ne semble pas avoir modifie en profondeur la pratique de Part oratoire: ainsi, de universitaires comme Jean Gerson ou Jean Courtecuisse acceptent volontiers de soigner leu style, mais continuent a employer le sermon thematiąue, tant decrie par Petrarque. On m saurait donc s'etonner du fait que pas un seul des discours savants rapportes dans la Chroniąm du Religiewe de Saint-Denis ne soit construit suivant les regles de la rhetorique classique4 promise certes a un brillant avenir, l'eIoquence humanistę n'en demeure pas moins, dans U France de Charles VI, un phenomene rdatwement marginal5.
nQui. ne parum scolasticus videatur. et capitula et paragraphos et exteme longam seriem Scripture suis nugi. interseńt, tcmto ntsu ut ndiculus labor suus pene omnes qui iilas audiemnt aut legerunt hieme media sudart coegeritm (Cite ibid., p. 83). Sur ces evencments. voir egakment Ugo Dotli Petrarque% Paris, Fayard. 199
Iliad, de POL itai. de 1987], pp. 319-320 et 336-337.
* Ezio Omato. "Les humanistes franęais et la redćcouverte des dassiquesM. Preludes a la Renaissance: aspect de la vie intel/ectue/le en France au W siecle (Carla Bozzok) et E. Ornato. dir ). Paris, Editions du CNRS 1992. pp. 42-43.
Voir id., "Ayant-propos". op. cit.. en particulier aux pp. X-XIV.
Le recit de Michel Pintoin ne coniient pas non plus <fexemple de sermon "sćculier”. genre attestć en Italie de le XIV* siecle dans lequel le theme est empmntć a un autcur paleń (Ovidc, Virgile etc.) plutót qu'a la Bibie voir P. O. Kri steli er, "Rhetoric in Medieval and Renaissance Culture-. p. 14 n. 45.
9 Par comparaison. 1'influence de rhumanisme iialien sur la rhćtorique parlementaire aragonaise se fait sentir selon M. D. Johnston. a partir de la seconde dćccnnie du XV* siecle (Tarliamentan Oratory in Medieva Aragon", p. 103).