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demander - la SHG voit sa reąueie a nouveau rejetee par la ville en aout 1989Celle-ci spćcifie qu’elle n’envisage pas de s’impliquer directement

[...] tant que le Conseil n’aura pas terminć sa rćflexion sur 1’opporiunitó ou non et la faęon de protćger, s’il y a lieu, en tout ou en partie, certains immeubles situćs i 1'intćrieur du schema d’amźnagement de la MRC ou se irouve le manoir Fraser¹⁷.

Au-dela de ce nouveau refus, on peut observer dans cet extrait que le cas du manoir Fraser impose une reflexion sur les responsabilites de la ville en matiere de patrimoine. Les developpements qui surviennent et les soMicitations de plus en plus persistantes de la part de citoyens tendent a accelerer cette phase de rćflexion et a forcer les elus municipaux a prendre position et a interYenir**.

b) La prise en charge du dossier par la ville de Riviere-du-Loup

L/implication plus directe de la Fondation HCQet du MAC dans la restauration et ia misę en valeur du manoir Fraser vient changer les regles du jeu. L’appui financier ferme de ces acteurs vient garantir la viabilite financtere du projet et rend une eventuelle contribution de la municipalite moins exigeante et surtout moins hasardeuse. De plus, face a de tels engagements, la municipalite se voit dans 1’obligation d’encourager et de collaborer a un projet qui pourrait avoir des retombees importantes pour la localitć. D’autre part, le desistement de la Societe d’histoire comme gestionnaire du projet de misę en valeur risque d’entrainer 1’absence de representants du milieu au sein des acteurs impliques et surtout de compromettre le sauvetage du monument. Tous ces facteurs contribuent a la decision de la municipalite de prendre en charge le dossier, non sans faire face a des reticences nombreuses.

Un comite de la ville est mis sur pied en octobre 1991. II regroupe cette fois le maire, piusieurs cadres municipaux^iw, une reprdsentante de l’OTC et deux representants de la Direction regionale du MAC. Lors de la premierę rencontre, le directeur des loisirs expose la problematique et 1 'etat du dossier. II lance les discussions par cette interrogation: «La Ville a-t-elle reellement besoin du manoir, et quelle utillte pourrait-on en tirer, compte tenu des nombreuses contraintes architecturales qui se posent lors de la restauration d’un batiment historique?».‘^;" Ce questionnement tres

“ Fondation HCQ i SHGRDL, 25 juillet 1989. ASHGRDL. fonds 2, dossier 2.

Ville de Riviere-du-Loup a Fondation HCQ, 11 aout 1989, ASHGRDL, fonds 2. dossier 2.

“ Voirannexe 9.

” Les cinq fonctionnaires municipaux sont les representants du setvice des loisirs et des services culturels ainsi que du tresorier et du directeur du Service technique de la ville. Proces-verbaI, reunion du comite du manoir Fraser de la Ville de Rivtóre-du-Loup, 22 octobre 1991, AVRDL, dossier 2. ^w Ibid.