BACTŚRIOLOGIE 123
une ansę de la culture en surface pour la transferer dans un nouveau tubę d*eau peptonće, et qu’apres une nouvelle incubation de quelques heures, Fon prelćve une ansę de ce repiquage pour en ensemencer des boites conte-nant un milieu solide convenable, on pourra $’attendre, dans les ca$ positifs, a trouver a la surface de ce milieu des vibrions cholćriques en culture pure, ou au moins a un degre de purete suffisant pour permettre la misę en oeuvre immediate des tests de confirmation du diagnostic.
On discute beaucoup sur le temps de sejour a l’ćtuve des cultures suc-cessives en eau peptonee, avant leur repiąuage sur les milieux solides. Dans la mesure oii les publications originales des pionniers ont pu ćtre consultees, les premiers auteurs tels que Bujwid (1888), tout en retirant plein avantage des repiquages en serie, laissaient leurs cultures $uccessives en eau peptonee 24 heures k Fćtuve avant d’en faire usage. Dans une misę au point publiee en 1893 sur le diagnostic du cholćra, Koch soutenait k ce sujet que
«le moment le plus favorable pour Fexamen de la solution peptonee se place 6-12 heures apr£$ Fensemencement* (mais) on doit quelquefois attendre plus longtemps. En realite* il est necessaire cFexaminer un ćchantillon de temps en temps pour constater le deve-loppement maximum des bacilles du cholćra. Plus tard ils sont * surcultivćs *, d’autres bacteries les remplacent, meme dans les couches supćrieures du liquide, et il psut arriver qułon ne puisse plus les mettre en ćvidence par un examen trop tardif.» [Trąd.]
Kolie & Prigge (1928) recommandent un temps d'incubation de 6 heures pour les cultures successives en eau peptonće, alors que des auteurs plus anciens avaient admis un temps plus court — Dunbar (1896) 3 heures et Babes (1914) 4 heures; Mackie (1929) preconise une pćriode de 6 a 8heures. Cependant, d’aprćs notre expćrience personnelle, on peut — et particu-lićrement en temps d'epidćmie — reduire la periode d’incubation a 3 heures si Fon prend la precaution de maintenir en incubation les cultures succes$ives en eau peptonee de telle sorte que, au besoin, on puisse toujours refaire un prćlćvement sur Fune d’elles. Cette methode d'incubation abregee appliquee a Fexamen d'echantillons d'eaux de surface enrichis, a permis une croissance tout aussi satisfaisante des vibrions pseudo-cholćriques qui abondent dans les rivieres, les etangs, etc. de la Chine.
La rapidite vraiment exceptionnelle de la multiplication de K. cholerne a ete misę en ćvidence par Dunham (1887) et par Wakamiya (1940) a Faide de methodes biochimique$. Le premier de ces auteurs a trouvć que Feau peptonee a 1 %, salće a 0,5 % par NaCl, faiblement alcalinisće et ensemencće avec des vibrions cholćrique$, donnait aprćs 4 heures dTncubation une reaction indol-nitreuse nette bien que faible. Wakamiya a fait des essais comparćs de culture de V. cholerne et de E. coli en eau peptonee additionnee d’un indicateur colore dont il a pu observer le virage, aprćs 1 heure d’in-cubation dans le cas des vibrions, et aprćs 3 heures pour les colibacilles.
La sensibilitć du test de Feau peptonće ressort bien des ob$ervations extraites par Mackie d*un rapport publie par le British Medical Research