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Une bouteille de 750 ml environ «n’en vaut vraiment pas la peine», disent les Noirs. Un adulte ingurgite aisement le contenu d’une «mbungu », dont le volume peut atteindre 5 litres. Normalement pourtant, une « nkalu » d’une dizaine de litres est videe par 4 hommes.
Le cas de Kipfusa est sans doute exceptionnel car pour plus d'un habitant de l’entre Wamba-Inzia, la vente de vin de palmę est une des rares sources de revenus.
Dans d’autres \dllages, ou la marchandise est plus rare, les habitants sont forcement plus sobres. II n’em-peche que tous les evćnements : mariage ou enterrement et les fetes coutumieres comme la circoncision sont pretexte a beuveries.
A Kiamfu-Kinzadi (Basuku), le chef coutumier nous avoua boire de 10 a 20 verres de pres de 250 ml par jour. A Kassongo-Tseke (Pelende), le chef buvait, lors de notre sejour dans la region, de 7 a 8 pintes, pres de 4 litres par jour ; ses administres, de 2 a 3, soit I litre a l litre et demi. Quand le chef de Fwasepa (Pelende) manąuait de nourriture substantielle, il consommait 10 verres de 250 ml environ par jour, les autres habitants, de 5 a 6. Le grand chef Pelende de Kobo, buvait joumellement de 20 a 30 tasses de 200 ml environ chacune.
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Du point de vue chimique, le «malafu » d'Elacis a deja etć etudie par L. Tihon (*).
II a notamment pu mettre en observation deux pal-miers dans leur milieu naturel, soumettant joumellement a examen le liquide exsude. II a remarque que :
1° la seve fournie par un meme arbre voit sa richesse en elćments nutritifs diminuer graduellement depuis le debut de la saignee jusqu’au jour finał de 1’ecoulement ;
(i) \*imc Congres Internat. cTAgriculture Tropicale et Subtropicale, Paris^ 1931. Builetiti Agricolc du Congo belge, XXIV, 128 (1934).