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Eflakan-i Liva-i Semendire datant de 1527*°. Ces Yalaąues vivaient or-ganisśs dans de petits villages et ćtaient exempts d’impóts extraordi-naires, śtant par contręobligśs de faire le service militaire comme derbendjis ou voynuks. Ils ne payaient que le eflakyye adeii. Les mineurs de Rudnik et les bergers turcs yiiriiks 41 bśnśficiaient d’un rćgime similaire, ce qui peut nous donner quelques indications concernant un contact direct entre ces derniers et les pasteurs roumains 42.
Les populations turques śmigrćes (muhacir) de certaines rśgions de la Pśninsule des Balkans et aussi de Roumanie apparaissent en Anatolie a une śpoque plus rścente. Mais 1’absence de toute information concernant l’origine de ces immigrants rend difficile 1’śtablissement de la provenance de certains mots.
4. Yu que le stade actuel des recherches ne nous offre que peu de donnśes et que celles-ci sont incomplćtes, pour ćtablir les voies de ces em-prunts, il rśsulte qu’il ne nous offre pas plus de solution prścise pour d’au-tres problómes encore, comme serait le probleme de l’age des ślśments roumains en turc. Si diffćrents ćlćments śtrangers grecs, sud-slaves, al-banais et hongrois peuvent etre expliquśs en turc par le roumain aussi, par contrę, lorsqu’il s’agit d’ćtymologies multiples certains ślśments roumains attestós dans des documents historiques turcs ne peuvent nous fournir que quelques yagues indications concernant 1’origine d’un emprunt lexical roumain attestś dans la langue turque actuelle. Ainsi, le mot lalpa qui dśsignait les planches śpaisses exportćes en Turquie a la fin du XVIII* sieele et nommśes aussi « de Galati» (Kalas) est śvidemment d’origine roumaine. Mokan ou mukan, rencontrś dans les textes du XVIII* siacie et signalć par Hammer aussi, fait son apparition dans un parler d'Ana-tolie ayant un sens diffórent ‘troupeau de brebis’. Pandor pourrait venir de bulg. padar et expliquer la nasale par un dialecte bulgare mais aussi par le roumain pindar ‘gardien’.
Xous nous sommes proposś de signaler seulement quelques probRme« concernant l’ćtude des ślćments lexicaux roumains en turc et aussi de faire connaitre quelques mots d’origine roumaine en turc. Ces emprunts peuvent, d’autre part, expliquer plus clairement le caractere des relations linguistiques entre Roumains et Turcs.
40 Omcr Ltitfi Barkan, Kanunlar, n° 321 et 324
41 Sur les Yuruks v. Tayyib Gokbilgin, Rumeli yiiruklcr..., Istanbul, 1956 ; O. L. Barkan, Essai sur les donnecs slahshques des registres de recensement dans l’Empire ottoman aux X V* et X Vle siicles, in « Journal of Economic and Social History of the Orient *, 1/1957 et A. D. Novi-ceff, Les nomades turcs du XVe au XVIlle siicle. Commumcation au XXV® Congres International des Orientalistes, Moscou, 1960; v. aussi Tpy^U HBajmaTb nuTOro MeżKaynapOflHOro KOicrpecca boctokoborob, t. II, Moscou, 1963, p. 413 — 420
42 Sur les Valaques balkaniąues v S. Dragomir, Vlahn din Nordul Pemnsulei Bal-canice In Euul Mediu, Bucarest, 1959; Halli Inalcik, Sancaki Hicrl 835 tarihh surctri defteri Bancake Aruanid, Ankara, 1954; idem, art. Filon dans YEncyclopedie de VIslam, fasc. 37 (nouv. ćd.).