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tion qu’il en fait se limite k une ónumóration des faits 87. En óchange, lorsqu’il formule ses conclusions sur le regne d’Isaac Comnóne, influencó par les autres sources, il ómet un jugement nógatif ou pródomine, sur un ton frappant, la eritique des mesures prises par l’empereur contrę les privi-lóges sónatoriaux et ecclósiastiques 88. Ayant de nous sóparer de la gónó-ration contemporaine, nous devons relever comme une curiositó le fait que l’une des ceuvTes les plus importantes pour 1’histoire de Byzance au XIe siecle, celle de Kókaumónos, ne dit pas un mot d’Isaac Comnóne, bien que la critique sóvóre qu’elle fait de ces temps malheureux et les mesures de redressement qu’elle próconise soient assez proches comme esprit du programme d’Isaac Comnóne. Kćkaumónos, comme Attaleiates, faisait probablement partie de la caste aristocratique et militaire et son attitude envers Isaac Comnene peut, dans ce cas, s’expliquer de la meme manierę que pour cet auteur. A moins que dans son cas — ainsi que nous tenterons de le suggórer plus bas — il n’ait existó aussi d’autres motifs.
Quant & la gónóration suiyante — celle de la premiere moitić du XII' siócle —il conyientde relever en premier lieu 1’attitude de Hicćphore Bryennios, qui trouve bon de ne se rófórer qu’& peine au rógne d’Isaac Comnene, et encore c’est pour lui reprocher d’avoir códó le tróne a un autre qu’& un membre de sa familie89, tout en reconnaissant que, grace a sont rógne, Alexis Comnene est montó sur le tróne en vertu d’un droit de lógitimitó dynastique90. Dans un autre passage, il s’avóre nettement favorable ii Constantin Doucas, le successeur non involontaire d’Isaac Comnóne 91, ce qui suggere peut-etre une position peu bienveillante k l’ógard de la politique de ce dernier. Le fait que, dans 1’ample biographie consacróe k son póre, Annę Comnóne, ópouse de Hicóphore Bryennios, ne trouve pas l’occasion de dire un mot sur la politique du premier Comnene qui ait oecupć le tróne de Byzance renforce cette impression. Un autre historien de cette gćnóration, Zonaras, est moins róservó dans son opinion sur le rógne d’Isaac Comnóne, donnant & entendre que, dans une certaine mesure, les actes de politique intórieure de celui-ci seraient jus-tifiós. Cependant, il affirme qu’«il deyint odieux & tout le monde, au peuple, aux sónateurs et k 1’armóe »92. De meme, par les dótails intóressants qu’il fournit sur 1’attitude de 1’empereur envers le patriarchę, celle-ci n’ap-
,7 Skylitzes Cont., p. 642.
•• Skylitzes Gont., p. 649
19 N. Bryennios, Les quatre hvres des histoires, trąd de Henri Grógoire, dans • Byzantion XXIII (1953), p 477. A. F. Gfrorer, op cit., III, p. 639, accuse Bryennios de falsification roman-tiąue.
,0 N. Bryennios, p 473. fl N. Bryennios, pp. 476, 479
,a Zonaras, III, p. 668 : « źvreud,£V &kclgi {jucTTjT&ę tw S7)(jlotixw t «... 7tXy)&£1. Tyj ts OUY^TjjTCp PouXfj, dcXXa [jlćvtoi xocl rep aTpaTionxćp ».