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40 LACTANCE

cn un mot, afin de mieux humilier fhomme devanl lui! Puis, elevant Ic debat a sa vraie hautcur, et faisant rougir ccs phi-Iosophos asscz oublieux de lcur dignite pour envier le sort des botes, ii nous montre fliomme, quoi qu’il cn soit de son infe-riorite physiqtic, trouvant dans sa rai son une divine compensa-tion, qut le rend cn realite le maitro et le souverain de cette naturo qui Tcntourc et scmble,au premier abord, devoir 1’ecraser.

Quscro igitur ab iis qui condicionem pecudum¹ suto prmferunt, cjuid eligant, si Deus his deferat optionem : u tram malint humanam sapientiam cum imbccilitate, an pecudum firm i ta tern cum illarum natura? Scilicet² non tam pecudes sunt, ut non malint vel fragiliorem mul to quam nunc est, dummodo humanam, quam illam irratio-nabilem firmitatem. Sed yidelicet prudentes viri, ncquc hominis rationem volunt cum fragilitate, neque mutorum* finnilalem sine ratione : quod * nihil est tam repugnans, tamejue contrarium : sed unumquodque ani mai aut ratio instruat nccesse est, aut condicio naturac. Si naturalibus

loin, est une dćnomination genć-rlque, embrassant. tous los Stres antmćs, sans en exccptcr 1’hommc.

²    Scilicet, ct, Ala plirase snivante, vićlclirct, cc sans donte, assurćment,» le second 8’employant. particulićro-ment pour donner un sens ironinne ou sarcastiqne u une qualilication ćlogieiiBC : vidcHcct jirudentes viri.

³    La parole ćtant un des signes distinctifs de 1’liommc, 1’adj, mv-InSf a, um, s’emploie pour dćsigner les animanx sans raison.

^A Cc prouom relatif embarrasse beaucoup les ćditoura do Laciance Lc plus simplc nous paraft dc l’cx-pliqucr par la figuro quc les gram-mairiens appellcnt auacoluthc, clian-gement ou intermption de touniurc. 1/ócrirain allait dire :    Ce qui est

plnsabsurdc qnc toufc ce qu’on peut imagmer.)» Mais ii s’intcrronipt avec une vivacitć soudaino : « Co qui.„ non, ricu n’est aussi absurde, aussi contradictoirc. J>

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L'autem* emploio dans Ja mfime phrnso et. rćpótera sourent dnns la suitę dc ce morceau les dcux mots natura ct condicio, qn’il ontend dans Jcur sens strict : lc premier dćsignant 1’ « esscnce » nićme, la >< naturę », ce par qnoi un ćtre est constituć dans son cspćco, ce qni a prrinis a Cicćron dc dirc :    In-

2

telligant, si qtiando na tura rri lio-nilnis dicam, hominom diccro me, nihil cnim differt; » lc second dćsignant la « manićrc d’6tre », con-sćquoncc dc 1’essonce, les attributs, la condition, cc qni permettra A rauteur dc joindrc ensemble les dcux expressions ct dc dire plus loln : condicio natunr. — Quant an mot peeus, u dis, rcmarąncr dćMgnc (coimne d’ailloiirs les mots bestia, bcllua, fera, mais avcc des nuanccs diversos) Paninia! cornrnc ćlrc prlvć dc raison, et pris, par consćquent, par opposi-tion A riiommc, tandis que le mot tinimal, que rauteur emploiora plus