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tant de \k, 1'aiiteiir arrive non seulement k donner 1’ampleur qu’elle mórite k la definition de cctte alliance rógionale, mais k entreprendre, ćgalement, rćtude tres poussće du caractóre, de la politiąue et des buts de la Petile-Entente. Par la mfcme occasion, l*une des parties de cette alliance tripartite, la Yougoslavie, fait Pobjet d’un rigoureux examen critiąue, au point de vue de sa politiąue ćtrangóre, un examen qui degage ses positions et ses directions, strictement attes-tćes par les documents et procedc, en outre, k leur ćvaluation iinpartiellc.
Cet ouvrage de Milan Yanku se rćvćle precieux pour le spócialiste ógalement, car il met aussi en lumićre certains cótes de la position sur Pćchiąuier international de la Roumanie.
A.I.
Istoria limbii romdne Foneticd, inorfcsintara. lenc (Histoire de la langue roumaine, Phoiić-tiquc, morphosyntaxe, lexique). Ministfere de PEducation et de 1’Enseigncment, Bucarest, 1978, 379 pages
Manuel universitaire d’information exacte et foisonnant de faits, rćdigó par une ćquipe formće pars Florica Dimitrescu, Yiorica Pamfil, Elcna Barborica, Maria Cvasnii, Mirela Tlieo-dorcscu, Cristina Calarasu, Mihai Marta, Elena Toma et Liliana Rux3ndoiu, cet ouvrage est une syntlićse des resultats essentiels obtenus jusqu’& prćsent dans lc domame de la linguisti-que roumaine et le fruit d’nne longue expćrience didactiąue. Commc il fera sans doute Pobjet d’une reedition, il nous semble utile de relever les ćventuelles erreurs ou lacunes, afm d’en faci-liter leur correction. Donc, p. 12 . Papahagi 1974 ; p. 31 : picula panroman ne supposant pas la presence du pćtrole dans telle ou telle rćgion ; p. 96 . pre- slave est contredit par des fonncs comme prelinge (suinter), prelung (oblong), preiuhndeni (partout), etc. ; p. 96 : *arrectare> arata (mon-trer) douteux; laboncm = tabanum atteste par les textcs (voir notre ouvrage . La langue laline dans le sud-esl de VEuropę, Bucarest — Paris, 1978, p. 278), ad-apposilum, de preference addepo-sitiun> adaposl (abri); p. 237 : ad illum> al, ad illi> ai, ad illa> a, encore mieux tout sim-plement illc, Ula, illi, illae avec un e initial transformć en a, p. 243 : le numćral de type unus super dccem, duo super decem egalement present en grec ($uo gttI rpetę gttI 8łx<x etc.,
cf. notre ouvrage prćcitć, p. 230); p. 245 : giumalale peut s’expliquer par mediclatem> *die-mctate> * dzemclato *dzumalale; p. 250: minę, linę (moi, toi) voir des fonnes analogues dans le reste de la Romania, chez Em. Bourciez et notamment cliez G. Rohlfs (Ihslorische Grammalik der ilahenischen Sprache, Bern, 1949, I, p. 532 — 533; II, p. 163 — 166); p. 269: *teus, *seus avec un e bref aurait donnć d’autres resultats , p. 348 : eccum coexistait avec ecce (cf. eccum illum> it. ąuello, eccum istum> it. questo, ecce hoc > it. cio; eccille, eccisle chez Plaute, etc. La conclusion k tirer de ces quelqiies remarąues est que les auteurs devraient recourir plus freąuem-ment aux comparaisons et aux analogies offertes par les langues romanes occidentales.
II. M.
ROGER BERNARD, Formcs prolongeanl en bulgare moderne le lalin: campana, « cloche » et «peson, balance romaine *. «Studia in honorem Vesclini Be§evliev », Sofia, 1978, p. 79- 85
Le terme latin dc campana — mot rarement attestć et d’ćpoque tardive — avait deux sens. 1) <« peson, balance romaine* et 2) a cloche ». Son premier sens ne devait survivre que dans quelques parlers romans, de caractóre local, passant tres tót dans lc slave commun et, par cette filićre, en roumain, sous la formę de cumpdna. II devait persister aussi dans la littó-rature byzantine, sous les formes de xau.7ravóv, xa[X7ravóę (VIe sićele), x.a(i.7ravt^£tv dćsignant « celui qui fausse la balance * (VIe sićcle) et de y.au.7ravapiov « balance »(Xe sićcle). Ce fut le christianisme qui contribua k la diffusion du deu\ićme sens de ce mot chez tous les peuples romans de TOccident et, par le truchement des Italiens (campana), chez les Byzantins ćgalement, mais seulement k partir du XIVC sićcle. L'auteur de la presente ćtude se penche avec beaucoup d’attcntion sur les traces laissees par les deux sens susmentionnes dans le bulgare, ce qui Tam6ne k conslater que cette dernićre langue « est, d’une manićre en apparence paradoxale, parmi toutes les langues modernes, sans excepter les langues romanes, celle qui main-tient le mieux jusqu’^ nos jours le double sens du mot latin, ‘cloche’ et ‘balance’ (p. 84) t>.