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riche marchand de Craiova Hagi Ianus, qui etait originaire d’Epire, donna lui aussi une somme importante, de sorte que l’on parvint a reunir un Capital de 41 000 thalers, permettant a 1’ecole de fonetionner 193.
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Hios. La grandę et belle ile de Hios a eu une ecole celebro, ou fai-saient lews etudes des jeunes Grecs originaires de tout le monde helle-nique et meme des Etats-Unis d’Amerique 194. Cette ecole existait des le XVIIC siecle 195 et a fonctionne tout le long du XYIIIe; beaucoup d’hom-mes de haute culture en sont sortis. A la fin du XYIIIe siecle, en 1792, 1’ecole se transforma en un gymnase de type modernę ou enseigna Kon-stantinos Yardalahos19G et beaucoup d’autres professeurs renommes. Marcellus, apres avoir yisitó Hios, dśclara que son ecole pouvait etre consideree comme l’universite la plus celebre de Grece.
La premiere aide roumaine pour le «gymnase philosophique » de Hios datę de 1800, quand le prince de Valachie Alexandru Morouzi precise dans son chrysobulle qu’une ecole a śte organisee dans l’ile de Hios et que beaucoup d’eleves s’y rendent de toutes les parties de la Grece pour y apprendre la grammaire, la rhetorique, les mathśmatiques, la philo-sophie et la theologie, matieres dans lesquelles ils font de grands progres; mais que, 1’ścole ne possedant pas des moyens permanents pour l’entretien des eleyes venus d’aillem's, il a decidś « d’aider ces jeunes gens studieux par cette terre bśnie de Dieu <La Yalachie) et, en consćquence, nous dścidons par le present chrysobulle princier que ladite ćcole de Hios recevra chaque annee 200 lei de sur les douanes princieres »197. En fevrier 1804,
193 * Aóyt.oę 'Epp^ę », 1819, p. 752.
194 Richard Clogg, *0 Parsons xod ó Pisk aro Yuii.vaaLOv tyjc; X1ou tó 1820, dans « *0 *EpavŁaTYję »>, V, fasc. 30, p 177 — 193. La presence des Americains k 1’ecole de 11 los a entliou-siasmć Coray, qm voyait dans cc fait la reconnaissance par les ćtrangers des progres rćalisćs dans la Grece snbjiignee. Cf. Adamantios Coray, ’E7acrroXaŁ ćd. N. M. Damalas, t. III, Athinai, 1885, p. 463.
195 II ressort d’une leltre de Thieromoine Grigorios au professeur liiote Leon Allalios qn’il existait a Hios, en 1043, une ćcole (frontistirion) ou Grigorios enseignait. Leon Allatios et Em-manuil Glyzomos, tous dcux originaires de Hios et parmi les professeurs les plus ćrudits de lenr teinps, ont subventionne l’6cole. Leon Allatios a laisse sa fortunę au College Saint-Atlianase de Romę pour reiitreticu de trois jeunes hiotes dćsireux d’jr fairc leurs ćtudcs. Cf. G. Clias-siotis, L*instruction pubhque chez les Grecs Paris, 1881, p 61. Quant au professeur Emma-nnil Glyzonios, il a donnć 1000 ducats pour l’ćcole de Hios. Cf N. Tomadakis, *H au[x6oX*>) tćov łXXY)vixtov xolvoty)tcov tou e5o)TepLxou eLę t6v aytoya ty)(; źXeu-^eplaę, Athinai, 1935, p. 13. En 1666, Manolakis de Kastoria, le bienfaiteur de 1’ecole constantinopolitaine, pousse par le patriarchę dc Jerusalcm Ncktarios, a fondć a Hios aussi une ćcole (frontistirion) et a dćposć, en outre, une soininc dont le revcnu serve k payer un professeur et nu sous-maitre. L’acte patriarchal de fondation de 1’ćcole de Plios a ćte publie par Constantin George Mano, op. cit., p. 35 et 42 — 43. Voir ćgalement Gheorghios Zolotas, ‘IoTOpta T*7)ę X1o*j, vol. III/l, Alliinai, 1926, p. 429 — 432 et Periklis Zerlentis, A', rpauijta too LlaTpLap/ou ’Icoaaa9 7repi Trję yicr/.rfc exxXT)ofaę. B'. Ilepl tćov ev Xup cppovTLaTY)picov, Athinai, 1917, p. 231—238.
196 Alexandros Ylastos, Xtaxa yJtol taTOpta tYję v*/)aou Xlou, Ermoupolis, 1840, IIe partie, p. 132 — 136.
197 Acad. Roum., paq. DXCVII/38 et DCLXXXV/13. Le document a elć publie par Mathaios Paranikas, 'E^TcaLSeuTŁ^^a, dans la revue constantinopolitaine o *0 ev KcovaTavTLvou-7róXei *, XI, 1876 — 1877, p. 83 — 85 et par Gheorghios Zolotas, op, cit., vol. III/l, p. 538—539 (en notę, un fragment du chrysobulle princier).