13 AIDHS ROUiMiAANES AUX ECOLES ORBCQUES (II) 75
Le metropolitę de Hongrovalachie, Nectarie, a ógalement lancó un appel, le 4 dócembre 1815, aux fideles de Yalachie en faveur du monastere de Patmos 237, mais nous n’en connaissons pas le rśsultat.
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Aprds avoir constató qu’un grand nombre d’ścoles grecąues de la Turąuie d'Europę .ont ete aidees gónóreusement par les pays roumains, passons acelles du Proche-Orient, qui n’ont pas etś oublićes, elles non plus, par les princes de Yalachie et de Moldavie. U s’agira des ócoles d'Ale-xandrie, de Jśrusalem, de Trebizonde, de Soumćla et de Smyrni.
C’est le moment de rappeler qu’Alexandrie et Jerusalem , sieges de deux patriarcats orthodoxes, entretenaient des relations ótroites avec les pays roumains. Depuis des temps reculćs, les patriarehes d’Alexandrie et de Jerusalem ótaient en correspondance avec les princes roumains. Ils faisaient de frequents voyages dans les pays roumains, dont ils repai-taient. le plus souvent munis d’importants actes de donation 238. Villages, monas-teres, mśtoches et skites, avee tout leur avoir et tout leur revenu, śtaient dedies a ces sieges patriarcaux.
Alexandrie. Le patriarcat d’Alexandrie recevait des subventions des pays roumains depuis longtemps, mais nous ne saurions affirmer qu’el-les ótaient destinees a payer des professeurs. Ainsi, en 1619, le prince de Valaehie Gavriil ]\Iovila accordait a ce patriarcat la redevance sur le vin du vignoble de Dobrusa, dans le departement de Vilcea. En 1679, ^erban Cantacuzino accordait a la skite d’Archanges, dediśe au patriarcat d’Alexandrie, la redevance sur le vin du villagede Yladesti. En 1720, Nicolae ]\Ia-VTocordato accordait a 1’śglise Zlatari de Bucarest, mćtoche du ineme patriarcat, la redevance princiere sur le vin du departement de Saac, c’est-a-dire qu’il avait a prendre 300 «vedre » de vin, plus 50 blocs de sel. Ces aides furent maintenues jusqu'en 1747, lorsque le prince Con-stantin Aravrocordato jugea bon de remplacer ces subventions en naturę par une somine annuelle de 300 thalers, śtant donnś que le patriarcat śtait sourent frustró de son benefice, lorsque la recolte de vin śtait dófici-taire ou que les prix ćtaient mauyais. Ce systeme fut maintenu sous Con-stantin Eacorita, en 1753 et 1763, puis sous Alexarulru Ghica, en 1768. Alexandru Ypsilanti ayant vu ce dernier chrysobulle, le renouvela lui aussi en 1775, avee cet exposó de motifs : « ... c’est une action louable que de venir en aide a 1’instruction des enfants de ces chretiens orthodoxes de la-bas . .. mais c’est aussi pour rópondre a la pnere ardente du tres saint patriarchę d’Alexandrie. Aussi, puisque aupres du saint patriarcat d’Alexandrie deux ścoles fonclionnent inaintenant encore, avec deux professeurs, l’un pour 1’enseignement de la langue hellenique, 1’autre de la langue arabe ... », le prince decide d’octroyer 300 thalers de sur le trćsor
237 Ibidem, p. 316 — 317. Sur cTautres bienfaiteurs de 1’ecole de Patmos, qni liii ont accordć des aides de plus on moins grandę importanee, voir M. 1. Malandrakis, op. cit.t p. 34-41.
238 Ainsi, le patriarchę Sophronios IV de Jćrusalem, aprćs im voyage fait en 1584 dans
les pays roumains, en a rainene une donation importante : le monastóre de Grnia, « dćdić » au Saint-Sćpnlcre, voir Tasos Gritzoponlos, Ol ITaTp[apxaL <IepoaoXup.oiv Zco9póvLoę xal ©eo-9av7]ę, dans « AeXt. ^Et. *EXXa8oę», XIII, 1959, p. 221.