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me proposant, s'il en ćtail besoiu, de mettre les 4.000 franca de plus, suivant vos ordres. L'buissier chargć des crićes, ne coraptaut que du second feu, cette mesure a trompe les avoućs. I/adjudicataire est M. Vincent, parent et agent des crćanciers, qui avait donnć ordre k son avouć de pousser jusqu'& 18.000 (rancs. »
II y a la ressource de la surench&re, « persuadć, ajoute M. Le Coz, que Landćvennec valait effectivement enviroo 20.000 francs, et qu‘il deviendrait dans peu une source de benćdiclion pour le Sśminaire. Aprćs avoir bien consullć le bon DIeu, jai 9uivi le mourement do mon cmur. J ai, comme on dit, fait la saignee jusgua /*eau roinse, j’ai sacrilie mon dernier ćcu, j ai envoyć de nuit un exprós i M. Ducap pour le prier d ajouter 4.000 francs a votre inise, que je me persuadais devoir aller beaucoup au delii de 15.000 francs. Si 1'aflaire reussit, nous benirons Notre Seigneur; si elle ne rćussit pas, nous le bćnirons encore ; je lui dirai, avec le prophete-roi, Domine Deus uirtutum, guous-quc irasceris super orationem serui tui ? »
Le jour de 1'adjudication, 12 Octobre 1823, M. Ducap ćcrivait a Monseigneur que M. Yincenl demeurail adjudi-cataire de 1’abbaye pour la somme de 14.300 fraocs,quon pouvait y mettre une surcncłićre faisant ćlever le prix i au moins 20.000 francs, mais qu*il savait par ailleurs, de source certaine, que l'acquereur aurait pousse les enclife-res jusqu'<ł 30.000 francs, car il voulait etablir une usine, sur les ruines de l abbaye. De fait, M. Yincent, qui devint dans la suitę inaire de Laudćvennec, y ćtablil des foursS briques, ce qui ne tarda pasftachever la destruction dece qui restait du monastćre. Ce que l industrie moderno n a pu detruire ; c est le site encbanteur de Landćvennec, qui demeurera un descoins les plus pittoresques de notre pays.
LAN DIVISIAU
A la RćvoIułion, Landivisiau ćtait une sirnple treve de la paroisse de Plougourvest; mais bien avant cette epo-que, elle ćtait devenue une vćritable ville, grAce A la lrequentation de ses foires et marchćs, au centre de l'evóchć de Lóon, ou ótait attiró « journellement pour le commerce un si grand concours de peuple pour s'g habi-luer. que 1'ćglise priocipale ne pouvait contenir une moitić du peuple, la plupart des plus notables habitans, aux dimancbes et festes, estans obligćs de demeurer dans le cimettere, pendant le divin semce, exposśs A la rigueur du temps » (1). Ce ful alors, au xvi« siecle, que fut cons-Iruite 1‘ćglise remaniće de nos jours (1864).
Le saint patron ćtait sarnt Thmsiau ou saint Thurian ou Thurien, archevóque de Doi, dont on peut lirę la oie dans Albert le Grand ; mais nousdonnons ici, en notę (2),