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lani Ićglise, la trouve pleine d eau et de fangę. 11 y pleut partout, exceptć dans le chmur qni a ćtć rćparć par Jac-ques lluillard, un des ćconomes etahlis. Les murs soot fendus et on ne peut sonner les quatre cloclies de pcur de tout ćbranler.
Pendant ce tcmps, missire Gourchant, loin de demeurer spectateur inerte.usait de son mieux des mille ressources de la procćdure.
Toutefois, pour comble dinfortune, allait se dresser en travers de ses eflorts, un ayant droit jusqu'ici resle k lecart, mais juridiquement mieux ąualifić que tout autre, Damę Jeanne de Quatrebarbes, religieuse de Saint-Sul-piee, prieure de Notre-Dame.
Encore que les babitants de Lesneven fussent mćdiocre-ment satisfaits de cc reufort, la Cour, passant outre łeurs rćpugnances, leur declara, le 20 Mai 1638, que Piniemu-tion de la dite Prieure nćtait pas « intempestive »\ et qu elle serait admise & faire valoir ses raisons et droits contrę ledit Gourcbant.
La Heligieuse appelait « comme dabus comme de cliose nouocllcmcnl venue a sa connaissancc »(1), l’iramixtion irre-guli&re par laquelle Gourchant s'ćtait, en 1632, assurś le bćnefice de Notre-Dame.
Le lond de son a rgu men ta tion ćtait que seule elle pou-vait disposer du prieuró, que nulle avait ete la rćsignation faite par Luzincc, comme aussi bien, la provision du dit Gourchant. Si une fois dćsappointć de Saint-Yves, ceder-nier a pu continuer si longtemps la lutte litigieuse, a propos de Notre-Dame, cest que les babitants, ses seuls adversaires, n'avaient pas de titres sufllsants & lui opposer.
(1) Ccci montre bien quc les poroissiens dc Letncver> prrfćnurnt fairt des droits dc la Prieure unr sorte de pntmnagc tre> loiiilniu et tr^s dis* cret, qu’on importuniiit le tnoiiu possiblc.....
laute de vou!oir solliciter le concours de la dile Prieure.
lis avaient bien essayć d agir par formę de simple poli-ce, en quoi ils etaient compelents ; inais naturellement, sans pouvoir (aire juger a fond et dirimer le proces.
Maintenant l'intervention de la Prieure va Otrę dćci-sive. Par sentence donnee a Hennes, le 24 Juillet 1638, les hćriliers de Luziuec sont condamnćs a payer : 647 li-rres & Jean Guiomar de Saint-I1 2aurent, procureur syn-dic(l), et 1.500 livres au sieur Jacques Huillard, adjudi-calaire des travaux a Notre-Dame.- v
Ui ou il n'y a rien, le roi perd ses droits. Pauvretć ou ou dissimulalion fraudulcuse, les beritiers de Luzinec nollrirent a la saisie que de si « faillis meubles », que Ihuissierse retira nayaot trouve rien qui vaille la peine d'$lre dćplace, ni qui payit les frais de son dćplacement i lui-móme.
II fallul finalement procóder a la vente de quelques hdri-tages, trois maisonsżi Lesneven, rue Notre-Dame (2) et sur la rue du Folgoet, et trois pares en Elestrec, soit en tout pour pres d un millier de iivres. Les habitants, par dćli-beration du23 Fćvrier 1642, coinplćtereot lesurplus,cest-i-dire 500 livrest du & Jacques Huillard pour ses rćpa-rations.
Entre temps, Prieure et habitants sćtaient entendus par diverses conventions aux dates du 20 Avril, 9 Mai et 10 Novembre 1638.
En particulier, le 9 Mai, dans le contrat signć au par-loir de Saint-Sulpice, Jeanne de Quatreharbes renoncait a 1’administration et aux bćnćflces de Notre-Dame, que
(1) Dćc^de le 2 Octobre 1642. Sa feninic, Guillcmctta dc Kcrvćaloui,
tail tnorlc le 25 Mai prćcćdcnt.
(2) Ponait primilivcittrnt Ic nom dc « Hue nn Valv » (voir par e2. Arrh. dc Sitiul2 Michel, l2csiicvcn ; lit\rnlairc del litre2 dc Nolrc-Dninc, 1W2; Foudalion par ttir»2irc Yve» Lcscnrval, rccteur dc Plourin, cu 1519).