1084 POURQTTOI PAS ?
aue cette malheureuse affaire de la O. I. L. relAgue le chef de la droite au plan efface!
II y a blen aussi M. Poullet. mais les dćmo-chretiens en-tendent le tenir en rćserve et ne veulent pas fitre deca-pites, M. Van Cauwelaert ćtant trop absorbe par son róle anversols.
U y a aussi M. Carton de Wlart qui, pour la premi&re, a le tort d’etre c Bruxellois ». car dejśt trois Bruxellois: MM. Lemonnier. Hallet et Meysmans, occupent les vice-prćsidences.
— Pour novembre prochain. 11 y aura aussi M Jaspar, dlsalt lronlquement un dćpute hennuyer.
— Pourquoi pas? rćpondit un augure de la droite
Le Premier Ministre asslste, impasslble et d'assez haut, a ces critiques et gardę le masque de roptimisme, de la sćrćnitć. II est pareil au soldat qui compte les Jours le sćparant de son renvol en congć illlmitć.
Songeant aux prochalnes vacances qui viendront tout de m6me et arrangeront tout pour quelques mois, U se crle fntćrieurement. comme le troupier:
— La classe! Qu’elle vlenne, la classe! Questlon de se-mainesl
Et les soclallstes?
Hs sont a la galerie, 4videmment. et rigolent.
A la pensee que s*lls ćtaient en scene, comme leur adver-saire. c est eux qui, devant toutes les compllcatlons de la
Suerelle llngui6tique, de la crise economique et flnanctere, es incertitudes lntematlonales et des brlgues d’ambition personnelle, ne seralent pas a la f6te.
C’est pourąuoi, 1’attitude de leur oppositlon est tenace mals non pas dśvorante. Ils veulent conserver M. Jaspar comme un « punching-ball », taper dessus avec ylgueur, mals ne pas le falre cholr.
Ils y songent tellement peu que leur patron, partant pour rEj&rfcme-Orient. ne compte pas Gtre rentrć avant la fin de novembre, alors que les pessimlstes prćtendent que M. Jaspar n’lra pas Jusqu'& la session prochalne.
Sj’escomptent-lls? Une dissolutlon les mettant en bonne ure devant ITmpulssance de la majoritó actuelle a se maintentr? Ou blen leur rappel. pour une troisićme fols. dans un mlnistóre de salut public, au titre de terre-neuve de la Belgląue?
— Les deux perspectlves sont agrćables. dlsalt Branquart. BI nous sommes assis sur les gradins de la galerie, vous voyez qu*ll y a du velours sous notre asslette.
Orolralt-on que le rśgime parlementalre exlste depuls mille ans en Islande?
U y a cent a parler que la plupart de nos lecteurs lgno-ralent qu’U exlste semblable lnstitutlon dans cette Ile nor-dlque, que‘ beaucoup se representent comme un mome et gloclal royaume des frlmas, couvert d'icebergs peuplćs aTEsquimaux et de Samoyćdes.
Les Artistes Associćs prłscntent
•w
Attractions sonorei chantantes
ENFANyS ADM1S
Les braves gens de ia-bas, pourvus ou affligćs — ęa dć-pend du point de vue — de pareils attributs de la 6ouve-rainetć natlonale, ont dćcide de commćmorer ce Jubiló unlque par des cerćmonies d’un programme allechant.
Pensez donc. 11 y aura, pendant trois jours, des dtscours, des collations, toujours suwies, au dessert, de luttes athlć-tiaues qui sont, parait-il, la specialite sportive du pays.
Le Parlement belge a. comme toutes les autres assemblćes lćgislatives d’Europe, ćtć convić k envoyer des delegućs k ces festivitćs jubilaires.
Donc la France, rAngleterre, TAllemagne. la Hollande, la Pologne, d autres pays encore, ont dćj& envoyć leur adhśsion.
Le croirait-on? L’mvitation a, jusqu’a prćsent, trouvć peu d’amateurs au Senat ou k la Chambre. Tous ceux qul ont ćte pressentis se dćrobent. Pourquoi?
J*entends dćj& ceux qul disent avec mallce: t Parbleu* c’est parce que la princesse ne paie pas ».
— Erreur.
— S‘il y a des parlementaires belges k Reykjavik, la princesse paiera comme elle paie en France, en Angleterre, en Allemagne, en Hollande. en Suisse, en Tchćcoslovaqule, partout...
Mais le Belge moyen a, sur ce chapitre des obligatlons reprćsentatives du parlement d'autres idćes que ses voi* sins, granda et petits, proches ou lointains. A la rlgueur, 11 admettralt qu un reprćscntant de notre vieille aristocra-tie de sang ou d’argent aille, k ses frals, falre fleure belge dans les manifestatlons natlonales. Place aux rlcnes, n’est-ce pas, pulsqu’on est en dćmocratie!
Alors, pour ne pas 6tre denoncśs comme d'odleux prśva-ricateurs, des gaspilleurs; pour ne pas voir la haute et la petite presse ćplucher leurs notes d'hótels, dćputes et s&-nateurs próferent s’abstenlr et rester chez eux
D’autant que, toute comparaison faite, le programme de nos fdtes Jubilaires coYncidant avec celles de lA-haut, sera tout de m£me un peu plus corsć.
II n’y aura donc pas de gas d lslande au parlement belge. Nctez que ce serait la m6me chose sl l’ćvćnement se passait k Londres. Lisbonne ou Washington.
La Belglque a toutes les originalitós.
Rencontrś un sćnateur de provlnce, śbloui et passable-ment ller de l'exposition du centenaire artistląue, au Par lais Horta.
— II faut aller volr ęa, monsieur le sónateur: c*est une manilestation Incomparable de notre richesse d’art!
— Naturellement. et le tout est pour Bruxelles!
— Vous auriez voulu qu’on disperse cette collectlon sl merveilleusement reunie. de clnq cents chef8-d’ceuvre aux quatre coins de la Belgique?
— Non. mais pourquoi ne pas les mettre en Wallonie?
— Et vous croyez qu’il n’y aura pas, dans le domałne de Part, des choses exquises k voir k Llóge, k Tournal, k Mons?... Demandez-le donc k M. Pićrard!
— Alors. on aurait pu aller en pays flamand.
— Demandez au susnommó ce qu'll pense de notre galerie des peintres anciens reunie k Anvers?
— N’emp£che qu'il n’y en a que pour les « Brusseleers »! dlt notre pere conscrit en s’en aliant, peu convaincu
Au fait. on pourralt peut-£tre mettre l’exposltlon sur des roulettes pour un sensatlonnel fcour de Bełgique, et en faire autant pour le gouvemement, radministratlon centrale. la Cour de cassation. les acadćmles et autres lnsti-tutions conflsquees par ces gourmands de Bruxellois qul perslstent k croire qu’un pays a besoin d’une capi tale 1
M. Delille śtonne le monde par le pittoresque dślicat de ses naivetes.
II assisiait 1’autre jour a 1’inauguration solennelle de 1 exposition d’Anvers et s*etait mis sur « son trente et un ». Smoking, gilet blanc et large cravate lavalliśre flottant au vent Comme on lul prćsentait le fils d’un des plus gros bonnets de la n*śtropole. M. Delille lui dit. avec le sourire:
— Puisque vous 6tes d'ici et que vous avez la connaissance des Ueux. dites-moi donc oil je pourrals aller pour mon grand besoin!...
M. Delille est un type dans le genre de M. Soupe, de
Courteiine. _ _
L*HUI£SSIER DE SALLBL