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SAINTB-AHNB DAUHAY

On ne connaitrait pas toute la valeur du mirocle dans le Pfclerinage de Sainte-Anne, si Ton n'y voyait qu’un moyen tout-puissant pour attirer les pćlerins et les acheminer vers des dons plus prćcieux.

Le miraele est aussi une arme efficace contrę les adversaires du surnaturel.

Les chroniąueurs ont tous eu h dćplorer, chacun h son ćpoque, qu’il y edt contrę les manifestations de Keranna une hostilitć persćvćrante et deraisonnable.

Le P. Mathias (t65t) s'ćldve avec indignation contrę les libertinsqui traitent de « rćveries » les declarations de Nicolazic : « Parler de miraele dans le temps od nous sommes, dit-il, c’est se rendre ridicule dans la pensie des sages de ce monde I »

Le P. ilugues (1657) se plaint des esprits forts qui ne voient dans l'ćmouvante pietć des p&lerins qu’un effet de « l'industrie humaine » et un engouement passager.

Le P. Kernatoux ćcrivait une vingtaine d’annees aprćs. Or, 1’opposition n'avait pas encore dćsarme ; elle avait plutót grandi & mesure que se developpait la Dćvotion. —• Ce qui 1’ótonne, c’est que la contradic-tion se rencontre surtout dans les rćgions circonvoi-sines ; ce qui 1‘dcoeure, c’est la mauvaise foi avec la-, quelle on rejette de parli pris tous les iniracles qui s’y font, et 1’acltarnement que lon met h combattre la Dćvotion elle-mćme (1).

Comme on le voit, au XVII® siócle, mime dans les milieux croyants, certaines gens eprouvaient quelque peine &s'inclinerdevant le fait surnaturel de Keranna, et devant les humbles moyens qu’il avait pris pour

(lt P. Mathias, p. 425-426. — P. Hugobs, p. 334. — P. K6ft?«AT0Ux chapitre XIV. On s’4tonnera moins dc cette opposlllon en des milieus trćs religicux, si l’on se rappellc qu’un mouvcment d’hos-tilitć ouverte se dessina de tr£s bonne heure au XVII* siecle.sous 1'influence du Jansćnisme. & 1‘egard des idćes et des faits d‘ordre mystique.

se faire reconnaltre. Et cette opposition, dont nous ne pouvonsgufere & distance comprendre 1’Apretć, ne dis-parut qu’avec les genćra.tions contemporaines de Nicolazic.

Apr6s la Revolution, le P. Martin cons^atait un autre ćtat d’esprit : il se trouvait en prćsencc de l'in-cródulitć, que nous avait leguće, k 1’ćgard du surnaturel, le siacie prćcćdent (1).

A cette hostilitć, tous nos historiens opposent le tćmoignage du Miraele.

Mais chacun d’eux reldve dans les faits miraculeux les circonstances qui lui semblent je plus propres 6 rćpondre victorieusement aux adversaires qu’il a devant lui.

—    Que l’on soit tentć, dit le P. Hugues, de ne ricn voir de merveilleux dans certaines guĆrisons, je le comprends: mais ressusciter un mort, cela ne s’expli-quera jamais par les seules forces -le la naturę !

—    Le P. Kernatoux renvoie les contradicteurs aux pićces justificatives, convaincu que bien des prćven-tions tomberaient, si on les consultait de bonne foi.

—    II est sans doute au pouvoir de la naturę d’općrer certaines gućrisons, dit & son tour le P. Martin. Mais elle ne pourra jamais en produire dans les eonditions cxceptionnclles que l'on voit ici : « Gućrison instanta-nće et radicale, & 1’instant móme od on 1’implore, et aprfcs avoir ćpuisć en vain tous les remódes... par suitę d'unesimple invocation, souvent faite par d’autres, et sans que le malade en ait eu connaissancc. »

A notre ópoque, les miracles de Sainte-Anne nont rien perdu de leur valeur apologćtique.

La science contemporaine, ayant dćcouvert dans la naturę des energies ignoróes jusqu’ici, s’imagine possć-

(I) P. Martin : chap. des MirncUt. — P. Hugues, p. 460.



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