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I

II va de soi que dans un article on ne peut pas evoquer toutes les formes plus importantes des conflits sociaux, mais seulement celles qui concement directemcnt les fondements sur lesquels repose le systeme des rapports sociaux dans la Yougoslavie contemporaine.¹ II sera question, donc, des conflits autour du caractere des rapports de pro-prietes et politiques dans une societć qui, au debut de sa formation, abolit le pouvoir economique et politique de la bourgeoisie. Le diapa-son des conflits sociaux reels etant, par ailleurs beaucoup plus vaste, nous ne mentionnerons que quelques d’entre eux: conflits des bergers et des agriculteurs, des vallets et des patrons, de la ville et de la cam-pagne, des communautes locales entre elles, du salarie classique et du patron, qui temoignent de la presence de presque toutes les epoques de 1’histoire jusqu’ięi de la societe. Cette fois-ci l’on ne pourra pas se pencher sur le contexte international qui a ete depuis toujours, et Test encore, specialement important pour le evenements dans la societe yougoslave.

1.

Les bases du systeme des rapports sociaux dans la societe yougo-slave contemporaine ont ete jetees au cours de la guerre de liberation et civile (1941-1945). En ces annees etaient creees les conditions pour l’elimination de la classe qui etait au pouvoir, et pour la supression des fondements de son regne.

Pour les evenements qui advinrent plus tard dans la societe yougo-slave, deux conflits de l’epoque sont tres importants: le conflit du mou-vement de liberation national avec 1’occupant etranger et le conflit au sein du mouvement de liberation et, sur un plan plus vaste, au sein de la societe yougalsove.

Au commencement de la guerre, cette deuxi£me confrontation n’e-tait pas si manifeste, comme elle le deviendra plus tard. En effet, l’in-surrection s’etait declanchće comme une auto-dćfense spontanee (fin mai-juin 1941) contrę 1’occupant et, encore plus, contrę ses allies dans le pays qui profitent de 1’occupation pour le pillage et la terreur. Le partage des parties en presence dans la guerre se fait sur la base na-tionale et confessionnelle. Dans de telles circonstances, peu apres l’at-taque de 1’Alemagne sur 1’URSS, la direction du PCY decide d’orga-niser le declanchement et la propagation de 1’insurrection (cela ne veut pas dire que les communistes ne faisaient que se joindre d^s lors a 1’insurrection, nombreux sont ceux qui le fi rent beaucoup plus tót, sans attendre la directive). L’essor de 1’insurrection au cours de 1 ete et de 1’automne de la meme annće et 1’idee que la guerre n’allait pas durer longtemps, incitent les revolułionnaires professionnels, diri-geants du PCY, cTinitier, vers la fin de 1941, le passage a une »deu-

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En ce qui conceme lcurs formes fondamentales et le cadrc theoriquc de leui recherche concrćte-historique, voir 1'article de V. Milić, Prilog teoriji druśtvenog sukoba (Une contribution a la thćorłc du conflit socialc), Pra.ris, Zagreb, !%•>. n. 1.