29
REPELIN (1914, fide MARS, 1966), pourrait ćtonner si l'on ne connaissait le caractere mediterraneen
du regime pluviom6trique. Des pluies torrentielles sont 3 1'origine de telles crues, £requentes dans
3 -1
les cours d'eau mediterraneens : GUILCHER (1965) cite un debit atteignant 3400 m .s pour le Tech,
2
torrent pyreneen dont l'impluvium n'atteint que la moitić de celui de l'Arc (382 km , selon GUILCHER).
SCHACHTER (1954) indique une variation, selon les jours, du debit moyen entre 0,08 et 8 m3.s 1 pour le 2eme semestre 1952 et 1'annee 1953, les moyennes mensuelles variant entre 0,43 en
aout et 4,26 m .s en octobre. Pour 1953, 1'apport total de l'Arc a 1'etang de Berre aurait et£ de
6 3 • 3 _ |
65.84.10 m , ce qui correspond a un module brut (debit moyen annuel) de 2,1 m .s environ.
Ces valeurs sont trSs infćrieures 3 celles que propose CHEVALLHR (1917) : "5 m3.s 1,
chiffre donnę par les diffźrents auteurs", ecrit-il, ce qui equivaut a une abondance moyenne de 6 3 —I
158.10 m an . CHEVAIXIER remarque d'ailleurs que cette evaluation equivaudrait bien a peu pr3s au tiers des precipitations reęues par le bassin, si elles correspondent a 600 mm de hauteur annuelle (775.l06m2 x 0,6 m x y = 155.I06 m3).
MINAS (1973, 1974) adopte sensiblement les donnees de SCHACHTER (1954) et retient un
6 3 3 —1
apport annuel de 65.10 m et par consequent un module de 2 m .s
Bien que les conditions meteorologiques et surtout 1'utilisation de l'eau par l'homme
aient beaucoup change entre les dates des travaux de CHEVALLIER et de SCHACHTER, puis de MINAS, les
estimations de ces deux derniers auteurs nous setrblent faibles. En effet, il paralt raisonnable
d'estimer la hauteur moyenne des precipitations sur le bassin a 600 mm au moins car si elle n'atteint
que 523 mm 3 Berre, elle est de 608 3 Rousset, 663 3 Trets, 782 3 Greasąue (ANONYME, 1975). Elle
atteint menie 838 mm a St Maximin-la Ste Baume, en bordure du bassin.
Si l'on adopte cette valeur de 600 ram, le bassin versant de l’Arc reęoit environ
6 3 6 3
460.10° ni d'eau en annee moyenne. Si 1'apport a 1'embouchure n'etait que de 65.10 m , le quotient
(ou coefficient) d'ecoulement s'eleverait seulement 3 0,14, ce qui laisserait un dźficit d'ćcoulement
de 86 Z. Cette valeur noussemble exagerement 61evee. Certes, la pente generale est plutot faible,
les vents frequents et la temperaturę estivale assez elevee, mais il ne pleut gu3re pendant la
saison chaude et 1'irrśgularite du rćgime pluviometrique, avec ses averses torrentielles, tend a
reduire fortement le deficit d'ecoulement. En outre, l'Arc reęoit des eaux ustes domestiques ou in-
dustrielles et des surplus d'irrigation qui ont souvent une origine ext§rieure au bassin (Verdon ou
^ 3-1
Durance). On peut aussi remarquer qu'il parait difficile d'accepter une valeur de 2 m .s pour le module de l'Arc, si celui de la Duranęole, petite rividre dont l'embouchure est tr3s voisine de celle de l'Arc, est bien d*1 m3.s"‘ environ (RAZAKANDISA, 1963 ; MARS, 1966).
Pour essayer de mieux preciser la situation au moment de notre etude, nous pouvons recourir 3 des mesures de debit effectuees dans l'Arc de faęon continue, avec un liranigraphe3 flotteur, par le Service Regional d'Amenagement des eaux. Malheureusement pour nous, ces mesures ne sont pas faites pres de l'embouchure de l'Arc, mais a St Pons ou la riviere a encore environ 27 km 3 parcourir avant de parvenir 3 1'etang de Berre.
D'apres les donnees recueillies de 1971 a 1981, les debits maximaux sont generalement observes au premier trimestre ou au mois d'octobre. La valeur (instantanee) de 100 m3.s 1 est depassee 3 peu pres une annee sur deux et le maximum constate pendant la periode a atteint 272 m3.s *. Pendant ces onze annees, les valeurs de debit moyen journalier ont fluctue entre 0,43 (juillet 1979) et 225 m .s (janvier 1978). Les valeurs inferieures 3 1 m .s ont ite tres rares jusqu'en 1978, mais plus frequentes depuis 1979.
Toujours pour la meme pśriode 1971-1981, les debits moyens mensuels ont varie entre 0,79 (aout 1981) et 25,3 m3.s 1 (janvier 1978) et les debits moyens annuels entre 1,45 (1981) et 6,40 m3.s * (1978). L'importance de ces variations saisonnieres et de cette irregularite interannuelle sont bien caract£ristiques du rćgime mediterraneen, en relation avec le regime pluvial. Les relations entre pluies a Marignane et d£bit a St Pons apparaissent bien sur les figures 3 et 4 qui concernent seulement 1977 et 1978. L'incidence des fortes pluies est g&n£ralement nette, mais son importance depend probablement beaucoup du niveau des reserves naturelles ou artificielles au moment des precipitations.