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8 ■ L< D«votr, joudi 26 mars 1085_

ARTS ET SPECTACLES

Catherine Lara sur le chemin du rock

PAUL CAUCMON

Cathenne Lara

wpatnol

l.a mu

La crśation a lieu ce soirś Claude-Champagne

Les Etrivieres, un opera quebecois sur la marginalite

posil

Mm

margtnal. aur fon nomme le fou. II cherche dsbord 4 prtetser son iden-tltt puu II se mesure 4 la sodttt pour rtaliser quil nestste qu‘une al-ientative : • se soumetlre (s slłgner) ou se marginalłser lout 4 fait (ralit-ner) •. Irricuptrable. U ne te soumet pas Fou. H aombre dans un Etat ca-latonique.. il se retire dtflnlllve-ment en lui-mtme •. ajoute le com-posttmir.

• Le thtme de cel Optra, nousdlt Claude Prenette. est la folie: une rt-

Zubin Mehta et le TchaJkovsky

Une emotion qui touchait au sublime

gn

d4jA jou^es ici sous la baguette de Mehta mais on peut affir-

mer sans rtsque que len dont il disposait lor s de

rcnamble

cesau-

pass* ‘

lefmiet Tefficactt* de l’OSM d auiourd hui On pense en partlcufier A la redoutable Symphonit de chumbre de Schonberg. Acrite pour 15 tns tmments solistes. que Mehta fit rntendre d*s 1963. CMait IA une aventure plelne de nsque tant pour des ex*cutants peu fami-liers avec ce rApertoire que pour un public peu enchn A rac cepter

Aujourd hui, les solistes de r0SM pouvent Jouer cette oeu vre avec alsance. comme s‘tl s aglssait d‘une oeuvre de Mozart Cest 1‘impression qui se dtgageail de rex*cution de mardi. I rnsemble d*ployant la plus grandę vtrtuosit* instru mcntale sous la direction du chef qui a accompll le tour de force de diriger de mAmoire cette partition particuliAre-ment touffue

Le moment culminant du programme fut. Men sOr. la c*-lAbrc s; kovsky. u s’ach*ve en douceur mais qui contient les tlans les plus pas sionnAs du musicien russe. Mehta en a une conception dra mat)que A souhalt et on n'a pas souvenance d'une ex*cution aussi touchante que celle du la-mentoso finał auque! le chef a conftrt une Amotion qui tou-chart au sublime Rarement a-t-on senti • son • orchestrę si prts de lui daas l'expressaon de la douleur profonde qui amme ces pages. A la fin. le chef est demeur* tmmobile pendant plusieurs secondes. comme pour laitser se prolonger encore ces sons *touff*v

Le public a r*serv* au chef un accueil vibrant A son entrte comme A 1'issue de la sympho-nle. montrant sans *autvoque son affection el son desir de le revotr. II seralt Atonnant que Zubin MehU n’y soit pas sensl-bAe

Le pri\ Cazes a Jean-Paul Aron

Catherine Lara a dtjA prfaraU il y a pluiieur* anntes un specta-cle i la Place des Arta. De U votr mainlenant au Spectrum pour une semaine lllustre bien son Avolu-Don ; eUe a pna le chemin du rock. un rock tnerąlque qul salt łtre no* phisłtiqu4. A nmage de la • roc-Łeuae de du manta •.

t/ann+e dernttre on avalt dli que son tnergte Atait incompara-ble Aurtsquedeser*p*terufaut af firmer encore au'elle brOle les planches. sautitlant aur place comme un joytux lutin. martelant le rythme de toul son corps Kile prend possession de la scAae comme une affamte : elle en*

Iralne les musiciens vers de nou-veaux sommeU. elle dtcoupe l‘es* pace de ses gestes seca et nerveux et elle san se fakre lendre et sen-suelle. ondulant sur le rythme qui U posadę

ćette intensil* 4tait d autant plus remarąuabte que le soir de la premiłre une impresaonnanle sA-rie dc probltmes lechniaues se toni succtdts Jusqu*au dernier rappel pour nulre au spectacle : les micros qui ne fonctionnaient pas. les supports pour les vtoions qui ref usaienl de lemr debout. les parasites qui avaienl fait leur n>d dans les haut parleurs. bref on au* rait compns q uelle puisse se d^-courager Mals ella a pass^ A Ira vers lout cela avec une lelle ur* gence de vtvreet un tri bonheur de chanier que seule la chute du pla-fond aurait pu 1'arrAter !

Sa voix est presaue loujours re double par ceUe d une jeune cho rlste excellenle qui se dAmAne sansair^t Des harmoniea voca)es nches et travatUAes. peut-Atre un lomtam (et MnADque) r^sultat de Texigeante formation classique de Lara. KlleaThabitudede mAlan 2er les genres avec bonheur : son Ftamenrock est ttonnant. avec cette guilarr drama Daue qul intro duli un rythme obsfdanl ou Tor-chestre rock se chauffe au soleil

La musique est puissante, lourde. Peut-Atre un peu trop lourde on aimerait au'il puisse y avoir des moments plus iranquil-les pour mieus vtbrer A cette qua-Ut^ d Emotion que Lara salt trans-meltre. une Amation qui laisse de plus en plus sa place A 1'tnergie pure De nombreux (ans qui ont sulvt Catherine I-ara depuis le dA-but de sa carrtAre sont perplexes face au toumant rock qu>ite a ef-fectu* r^cemment Maisellega-gne amsi un nouveau public plus jeune et le plus unportant. elk est mainlenant en accord rtel avec sa naturę profonde

CAWOL BEROERON_

£lhvlłre. une courrole qui sert I porter les ftners. dsns respresston . donner les «trlviEres I quelqu'un le foueller. le beltre. ce lob mol mas que une actlon cruelle Pour le com iteur Claudr Frenelte et la pofte

króle Desrosters. U de\1enl Ltt Art-Hłrrs. le tltre d'un opdrs qui sera crdd ce soir 4 » h JO i Ł salłe CUude Champagne (el repru vendr«dl). par les chanteurset les instrumentlstes de la FacultO de muslque de TUnl* versitE de MontrOal Lorralne Vall-lancourt s occupe de U dlrectłon musicale el Marthe Forget de la conception sc<nique. de la miar en setne et de la direction de la productlon Mtrtdith Csron signe les dteors et les costumes.

Le composlteur el la llbrettlsle sont (iutMcots mais le sujet de l‘o-ptra ne se raltache ni 4 un Ueu prt-cts. ni 4 une tpoque dttemunte On v raconle 1'lustoirc d‘un #tre difftreni.

GILLES POTVIN

Orcn©*!r© lyfr(3o

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MOiiuMi. n©(/i«©fn« u© i* W f

des Or and* Concarta aous la d«r*ctłon da Zubin Manu Pr ogra mm* fbann. ouvartura (Wagn#f>. Symphoo»a da chambre no t an m* maiaur op 9 (Schonbarg). Sympł>on»a no 6. *n Si m.rłtsjr op 74 • PaiKaboua . (TchaSkov*Xy) A la tana W.ttr kj-Pesanar Piaca dat Am. mard« uo*r

A la jole de revotr Zubin Mehta et de rtttbrer avec łui le 25e a nni versaire de ses d^buts montr^alais au pupitre de r06M s^łajoute cette ann*e une lAgAre notę de tristesse A la pensAe que son retour. toul en ttant povuble. sera dor^navant mcerlain En quittant la direc-tion artisDque de l’OSM en 1M7. Mehta avait en effet promis de revemr chaaue saison comme chef mvitt II a tenu parole et on ne saurait lui en vouloir de meltre aujourdliul fin A cette entenle au moment od sa car-nćre est A son apogt*

En confArence de presse lundi. U a łu ma Mement rappel^ les circonsunces de ses deouts m et n'a pas mtnag* ses Aloges A 1'endrott de 1'OSM d aujour-d hui. un ensemble auque! on restera toujours rattacht Mehta compte prendre bientót un congA sabbatique et sTI ne partictpe pas A la prochaine saison. II seralt ttonnant qu’il ne revienne pas (|&ns les sal-sons subsAquentes. II est encore relativemenl jeune (49 ans le 29 avnl prochain) et. compte tenu de la longdsItA provertaa)e de la plupart des grands chefs. toua les espoirs de le revoir parmi nous sont permts Les trois oeuvres au pro amme cette semaine ont M fleslon sur la folie comme phtno-mtne soclal dans un contexte ima-guuure. Ce thtme est traitt dans son aenslepluslarge.c est 4-dire : tout ce qu! rend rindi vidu ttranger 4 lut-mtme ou 4 la socittt od U tchappe 4 la normalitt..

Claude Frenette termine actuel-lement un doctorat 4 la Facultt de mustque de rUltuenatt de Montrtal Sa canttre de composlteu- n est pas longue et pourtant: • Ecrlre un optra, c’est un vieux rtve. J'ai ce-pendant essayt de falre tclater la formę en utiUsant un texte qul n'est

symphonie de Tchal-r. laquelle commence et

pas ntcessairement un texte doptra Falsant appel 4 sept solistes, un cboeur d^-envtron lt voix et neuf ins tmmentistes (quatre percussłonnis tes. deux piamsles. deux MolonceUis-les et un contrabasatite). je n'aurała pas travailtt deux ans et derm sur un optra de chambre si je n'avats pas eu rocottoa de le (tire monter. • Les Etnrtłres. est-ce de loptra ou du tbtitre musical ? C est le metteur en setne Marthe Forget qui rtpond ■ L optra. c est une hutotre racontte et cbantte. quant au tbtitre musical. II met en setne un tas d’tvtne-ments pottlques. II met la mustque en Ktne. aussi bten la muiique ins-trumentale que vocale. Sans prtten-dre que Les EtrMint est du thtttre musical, je dols avouer que je l'ai ce-pendant traittde cette manlłre Au-trement. iaurals tlt confrontt 4 un texte pottique qui ne raconle oas dhistoire. qul ne crte pas d'tvtne-mentdramattqueensot; pasd his-totre mais des imafes, dM symboks, des rapports crtts entre le langage et les objęta

. Pour moi ajoute Marthe Forget. les hult setne* sont devenues huit U bleaux plus ou molns fixes. plus ou moins gestuels Je me suu inspirte des gravures intit ultes Les ctprtces et des tableau* de la ntrlode noire du peintre espagnol Goya. Cbez Goya. comme dans Les Elrtrtłres. U y a cette idte de confrontatlon de l indmdu avec la collecUvitt. Dans la muslque de Claude Frenette, on remarque des traces d'expresslon nlsme qui Uennent de Schoenberg et de Berg en mtme temp* qu'un aa-

Kt trta romantlque. Ce jeu entre presslonnisme et te romantisme.

PARIS (AFP) — prix Cite* 19W a attflbuA A r«cnvai2i et phi losophe Jean-Paul Aron pour son ou vrage    Us modernes pubUt

ehot GaUimartl. La d4cfcoon a M ac-qutse au deuxiłme tour de fcrutin on le retrouve dana la peinture de Goya (174^ ltt*. un espresaionnlste a\ant la lettre). ■

Nicole Desrosters a fait son połme comme il le fou vivalt des evtne-ments dans l lmmtdlat • II se dt-ftnit comme margtnal 4 mesure que le texte se dtroule. Pour rendre le teite un peu dramatique. prtcise Marthe Forget. je transpose ces t%-t-nemenu dans le passt. sous formę de /lasft baefc Cette nouon de dtdou-blemcnt exlste tgalement dans la partition : la llgne vocale du Fou tvolue toujours en prtsence d*un vto-lonceOe*.

■ C est une partition difflclle pour les instrumentlstes, prtetse Lorralne VaUlancourl qul assume U direcUon musicale. 4 cause de sa longueur (etmron une heure). U faul ae prioc-cuper de la cohtrence du ducours musical Pour mol. c‘est d’abord 4 travers U muslque que Ton peręoit les imotlons. c'est souvent elle qui va les formaliser. Sous avons eu le tempa de traralBer cette ocu\Te. ce qui nous manque. c est l’occasłon de U donner pendant IS jours •

par 7 voix conlre 4 A Pierre Dux ( Vlve le thtłtre) et une A Patrick Benson (Insotence) ont obtenu de* voix Pierre Vilbreau pour Je cher che un bvrt et GtUes Pudłowski pour Ije deioir de fnnc&ts

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culture pr* colom-bienne Les spectacles th*Atraux suront lieu dans trou salles du pa villon Judith Jaśmin ao-jounfhui et demarn l^s productions en danse au ront heu du 4 au ? avni

La KomUDon Allegra pr*xentera son troi-siAme concert de la saison ce soir A 20 h A la salle PolUck.

Un'b*f*ie (J« Mootretl Facult* cle ladocahon ptrmanafttt

LE RENOEZ-VOUS DES ETUDIANTS ADULTES

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1f avril|

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