194 LE CHOLERA
Au cours de leurs recherches sur le developpement et la survie de V. cho~ lerae dans Peau — travaux importauts qui ont deja retenu notre attention — Read et al. (1939) n’ont pas testó d*echantillons d’eaux brutes. Cependant, ils ont pratiąuć leurs essais avec des prćlevements autoclaves d*eau prove-nant de rćservoirs i Calcutta, pour lesąuels ils ont notó des periodes de survie des vibrions choleriąues aliant de cinq k plus de 30 jours. La conclu-sion generale de ces auteurs est que
a Les chiflres tirćs des analyscs d*eaux naturelles dans la region de Calcutta suggtrent que les conditions requi$es pour la multiplication et la survie {de V. cholera*J, en ce qui conceme la teneur en sel et en matieres organiąues, sont presentes dans la plupart des sources naturelles.» [Trad.J
Read et al. ont produit, eux aussi, un argument montrant qu’il existait une relation entre la prevalence du cholera et une moyenne mensuelle ćlevee du taux des matićres solides en suspension dans les eaux de Calcutta.
Les importantes observations de Read & Pandit (1941) sur la persistance de Vcholerae dans les eaux naturelles des regions rurales de Linde, ont une portee ćpidemiologiąue plutdt qu’un rapport avec la bacteriologie, c*e$t pourquoi nous les discuterons ultćrieurement.
Eau de mer. Les premieres observations sur la survie de V, cholerae dans Peau de mer paraissent avoir ćte faites d*abord par Nicati & Rietsch (1885), qui, selon Gotschlich (1903), avaient reussi a isoler le vibrion cholćrique de Peau extremement polluee du port de Marseille (France), et avaient ćtabli que ces microbes pouvaient survivre dans Peau de mer sterilisće pendant des periodes aliant jusqu’i 81 jours.
Jacobsen (1910) a experimente au Danemark avec Peau du port de Copenhague (teneur en sel variable de 8,9 a 16 pour 1000); il a trouve que dans ce milieu les vibrion$ choleriques persistaient 7-17 jours en aout et septembre, jusqu’a 47 jours en novembre et deeembre. II a attribue cette diffćrence k une teneur microbienne plus 6\evće pendant la saison chaude.
Gelarie (1916) a compare la vitalite de V. cholerae dans des ćchantillons d'eau contaminśe artificiellement provenant d*une part de la baie de New-York et de Pocean Atlantique, d’autre part de conduites d’eau de consom-mation a Brooklyn et Long Island. II a obtenu les rćsultats suivants:
Suwie (en jours) a ta temperaturę
Ortgtnc de Veau |
du laboratoirc et d Cobscurltć | |
non sfćrilisće |
stćriUsćc | |
Baie............. |
7-47 |
154-285 * |
Ocćan 4 r ♦ i ł » * * ł 4 r » |
7 |
285 * |
Conduite ........... |
1 ou 3 |
1 ou 18 |
* Les organismes śtaient encore viable$ a la fin de ces periodes d'observation.
Des periodes de $urvie prolongee de V. cholerae dans Peau de mer synthćtique ont ćte signalćes en 1933 par Yasukawa (22 jours k la surface et 30 jours au fond d’un rćservoir) et en 1939 par Yenkatraman (survie