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qui se produisent au cours de la culture. Comme on le montrera plus loin, un pH initial ćleve est d’une grandę importance pour le premier isolement de ces microbes, en mSme temps et en outre le maintien d’une concentration assez ćlevee de Pion hydrog£ne exerce une grandę influence, lorsqu’on recherche la culture des vibrions en masse, comme par exemple au cours de la próparation des vaccins.
pH initial Si K cholerae ne compte pas par mi les micro-organismes exigeant pour leur culture des preparations specialement raffinees comme Pa dit Pollitzer (1934 b), il ne s*av£re indifferent qu'autant que les milieux utilises pour sa croissance ont un pH convenable. Un degre d’acidite meme faible, correspondant d*apr£s Kitasato (cite par Kolie Sc Prigge, 1928) a 0,07 % de HC1, suffit a empecher la multiplication des vibrions cholćriques. Une alcalinitó nettement ólevee est non seulement bien supportee par ces vibrions et beaucoup d’autres mais elle s*av£re favorable, parce qu*elle contrarie la culture des bactóries de contamination qui sont souvent pre-sentes dans les prelevements a examiner.
II n’e$t pas etonnant que les auteurs aient des opinions divergentes au sujet des limites de pH entre lesąuelles peut s’etablir une croissance satis-faisante de V. cholerae: ils ont travaille avec des milieux nutritifs dififórents ou du moins differemment preparćs. II importe au premier chef, ainsi que Pont montrć Kabelik & Freudmann (1933), qu’une certaine relation entre la concentration en ions hydrog£ne et la teneur en NaCl soit maintenue pour que le milieu se pr$te k la croissance du vibrion cholerique, Poptimum de NaCl s^baissant quand le pH augmente et vice versa. Cependant, en ce qui concerne les milieux simples utilises couramment pour le diagnostic bacteriologiąue du cholera, Peau peptonee en particulier, les auteurs modernes recommandent un pH initial compris entre 8,0 et 9,0 ou lćg£re-ment plus elevć (9,5 selon Matsuo, 1924). Vedder & Van Dam (1932) ont trouvć en estimant la valeur du milieu de Dieudonne (milieu selectif decrit plus loin, p. 577 et suiv.) pour la culture du V. choleraey que la croissance ne se produisait plus lorsąue le pH de ce milieu solide depassait 9,6. Ce chiffre s’accorde bien avec Pexperience de Read et al. (1939): lorsąue le vibrion choleriąue est cultive en eau peptonee a 1/100 additionnee de 1 % de NaCl, la multiplication comptóte se poursuit jusquł& un pH lćgere-ment superieur a 9,4, mais est quelque peu ralentie a partir de 9,4. Selon ces auteurs,
« un pH de 9,2 peul donc fctre considćre comme limite, si Pod veut obtenir une multi-plication satisfaisante; ce chiflfre est confirme par resultats d’experiences, faites lors de I*isolement du vibrion a partir de sources naturelles».
Variations du pH pendant la culture. Les ob$ervations de Banerjee (1939) rapportees ci-apr&s montrent qu’une chute marquee du pH se produit dans les milieux glucoses usuels et meme aussi dans les milieux qui ne contiennent pas de sucres fermentescibles: