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epique decrivant le pays qui Ta vu naitre. Lorsqu’il retraęait les les tableaux qu’evoquait en lui le milieu le plus proche et le plus cher, les reminiscences des descriptions qu'il avait profon-dement senties autrefois, surgissaient dans son ame. Ainsi Delille qui aimait les oiseaux, nous fait voir dans le VIe chant des Jar-dins la proprietaire d’une ferme qui donnę a manger aux oiseaux de basse-cour, de sorte qu’on ne peut qu’etre frappe par la res-semblance qu’offre cette description avec celle ou l’on voit Sophie se livrer a la meme occupation dans le Ve iivre du »Pan Tadeusz*. De m§me dans la faęon de comparer la foret a une familie, puis dans les apostrophes adressees aux arbres consideres comme temoins d’un passe lointain et glorieux, enfin dans la description du fourre d’une vieille foret, on retrouve des motifs identiques a ceux dont Mickiewicz s’est servi dans les passages correspondant du »Pan Tadeusz«. Notons cependant qu’en ce qui concerne la force de rexpression, la description du fourre est bien inferieure chez Delille et dans la traduction de Karpiński.
Nous pouvons expliquer ces analogies par les memes senti-ments qu’inspiraient a Delille la naturę et les paysages de son pays natal, de sorte que Mickiewicz fut tellement impressionne par ces descriptions deja lors de son sejour a Wilno, que plus tard, quand il voyait la Lithuanie a travers un sentiment de nostalgie, les anciennes images devenues plus vivantes grace a ses occupations litteraires, ont trouve une expression gran-diose dans son »recit sur la vie des gentilshommes polonais« qui, comme on sait, ne se proposait au debut que dJetre une idylle. Ainsi le »Pan Tadeusz« est la trait d’union qui relie deux epoques culturelles, comme il s’assimile les materiaux de la periode precedente en ce qui concerne Texpiession arti-stique.
29. BUJAK FR.: Ze studjów nad rolnictwem polskiem w XVI w. (chów bydła w ks. oświęcimskiem i zatorskiem). (Etudes sur 1’agriculture en JPologne au XVI-e siecle [Velevage dtt betail dans les duches d’Ośivięebn et de Zator]), Pr es en te dans la seance du 12 octobre 1931.
L’etude ici resumee est basee sur les registres ou etaient por-tees les sommes versees en 1537 a titre d’impót sur le betail