attribuables a un rongeur de taillc moyenne (poids moyen estimć a 100 g environ); seuls deux fragments de maxillaire sen. portant M1 (MU-6023 et MU-6362; PI. 13, fig. a) et un fragment de mandibule sen. portant M2 et le trigonide de M3 (MU-6022; PI. 13, fig. b, c) sont connus & ce jour.
MU-6023 et MU-6022 ont deja ete decrits par Michaux (1968: 150-151). MU-6362 est un fragment inedit ou seule la M1 (2,20 x 2,68 mm) est observable. Sa morphologie est typiąue dc celle de Ps. teilhardi: silhouette globuleuse et arrondic; marge linguale massive et inclinec, decalant le protocónc en position inteme; cingulum antćrieur fort, mai connecte au protocóne et contoumant le paracóne; sinus lingual tres peu marquć; hypocóne reduit, plus exteme que le protocóne, porte par un cingulum postćrieur rectiligne faible; conules forts, protoconule en avant du protolophe; proto- et metalophe paralleles; para- et mesostyle hien developpćs; ce dcmier, ćtire dans le sens dc la longueur, se prolonge lingualement par une legere ebauche de mesostyle. En avant de cettc premićre molaire, on observe les deux racines inćgales de la P4 - la racine labiale est nettement plus reduite que la linguale - ainsi que la marge labiale d'une petite alveole centrale correspondant tres certainement ił la racine d'une P3 fortement reduite -rappelons ici que la P3 est absente sur MU-6023. Seule la racine antero-labiale de la M2 est visible en arriere de la M1, le reste du maxillaire ne nous etant pas parvenu. La base de l'arc jugal (formće par l'os maxillaire) montre, en vue occlusale, le meme rayon de courburc que sur MU-6023; le foramen infra-orbitaire n'est pas visible, la partie dorsale de 1'arc (l'os jugal proprement dit) ayant ete cassee.
De fait, le caractere "absence de P3", reputć diagnostique, chez les Paramyidac, des Pseudoparamyinae (Michaux 1968, Wood 1970), et tout du moins des formes europeennes de cette sous-famille (Korth 1994 - Franimys possede une P3 normalement developpee), semble variable au sein d'une meme espece, et ne peut donc etre retenu comme caractere diagnostique. On verra plus loin que Plesiarctomys possede egalement une P3. Tout au plus peut-on dire que la P3, lorsqu'elle est presente, semble fortement rćduite - comme la P4, du reste.
Les dents jugales de Ps. teilhardi possćdent un contour arrondi et des reliefs relativement "doux" caracteristiques. La surface de l'email est, d'avant en arriere de la rangee dentaire, de plus en plus chagrinee. La surface occlusale des differentes catćgories dentaires est entaillće de trois "notches" transverses principaux aux Msup, et de deux aux Minf (fig. 8). Le relief formć par la suiface d'usure est tout h fait caractćristique (fig. 9), et consiste en une "gouttiere" d'axe antdro-posterieur dćcalće vers la partie exteme des Minf et la partie inteme des Msup.
Les D4, legerement plus grandes, et surtout plus longues que les P4, possśdent une morphologie primitive typique des dents de lait de Paramyidae, avec quelques particularites cependant: allure triangulaire accusće ou le trigone est bien marque; hypocóne cingulaire bas et peu developpe, en position relativement interne; conules presents, le protoconule se situant gćnćralement bien en avant du protolophe; cingulums antórieur et postćrieur tres reduits, voire absents; cuspides labiales fortes, sub-ćgales en taille; pericingulum externe rare.
Les P4 sont tres reduites, notamment dans leur dimension antero-posterieure. 1'hypocóne, lorsqu'il est visible, consiste en un leger renflement du cingulum postćrieur, dans la continuitć d'une marge linguale hautc et fortement obliquc - il n'y a pratiquement
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