du vent... Quand il fumait sa pipę, il avait enfin le sentiment d’etre un homme de poids, un « roc », et — comme il disait — « de rassembler ses morceaux ».
Ce soir-la, il m’exposa d’emblee son « idee ».
II voulait me conlier 1’adaptation d’un roman pour le cinema et plutot que de s’adresser a l’un de ces scenaristes professionnels qui tenaient le « haut du pave » et avec lesquels il avait souvent travaille — il me cita deux ou trois noms qui, depuis, sont tombes dans 1’oubli — il preferait donner carte blanche a un « jeune » et de surcroit a un « ecrivain ». II s’agissait d’un livre « epa-tant » dont il venait d*obtenir les droits : Capitaine des Mers du Sud. Mais le film, en raison d’une coproduction a majorite anglo-hollandaise, s’ap-pellerait Captain Van Mers du Sud. Acceptai-je la « formule » ? Avec lui, il fallait se decider tres vite et « les yeux fermes ». On ne le regrettait jamais. Oui, ou non ?
Eh bien, c*etait « oui ».
En ce cas, M. Georges Rollner, le metteur en scene, nous attendait pour diner au Pre-Catelan.
L’orchestre jouait des valses et Rollner nous parlait avec volubilite. II repetait a Stocklin que cłetait une bonne idee d’avoir fait appel a un « jeune » comme moi. L’un et 1’autre devaient avoir depasse la cinquantaine. J’ai su, plus tard, que Stocklin debuta chez Pathe-Natan. Le nom de Rollner ne m’etait pas etranger. II avait connu des succes commerciaux dans les annees cin-%