Le nom cle Laclance nous transporte a la fin de Tere des perseculions.
Ne vers le milieu du iii® siecle, il appartenait, comme saint Gyprien, a celte terre d\Afrique, si feconde en gćnies vigou-reux, et il y recut, pendant sa jounosse, les leęons dłArnobe, a Sicca en Numidie. Le maitre et i!eleve etaient l’un et 1’aulre paiens; mais Dieu , par des voies diverses, se rescrvait de les appcler tous dcux a nchcver un jour, en faveur de la foi chre-lienne, rocuvre apologetiąue dc Terlullien.
Le moyen dont il se servit pour Laclance, ce fut probable-nient. lc spectaclc meme de la pcrsecution de Dioclćtien. Appcle a Nicmnedie pour y exerccr, sous les yeux du prince, Tcnsei-gnement des Ictlres Jalines, lc rheteur put assister dc pres aux elernióres peripelies dc cettc lulte sanglantc engagee depuis trois siecles cnlre le paganisme imperial et la religion du Christ. Ce spcclaclc produisit-il sur lui quelque chose de ces impres-sions religieuses que nous decrira Tertullicn 1 ? On pourrait le conclure dc certains passages de ses ecrils 2. Le fait est quo nous le voyons, a pcu pres vers cetle epoque, renoncer a la futiliłć des letlres humaines pour s’appliquer a 1’etude de la vraic sagesse.
Un premier monument de ce changement, c’est le traite de Opificio Dci, adresse a un ancien disciple par le rheteur converii, ct deslinć par lui & repondre a Pargumcnt quc 1’ecole d’Epicure se faisait des irifirmiles de la naturę humainc contrę le clogme dc la Providcnce.
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Mais ce nYlait la qu’un essai d’un plus vaste travail que sou zfele ambiliounail d’accomplir, et auquel, nous dil-il dans le dernier chapitrc, il appliąuait deja ses labours, quand une soudaine revolulion, alleignant de ses coups imprevus tous le; perseenteurs, cliangc la face du monde et rcncl la pnix a PEglise.
(lit? y> {Apot, c, 50’, eitó au vol. do la Rhfl.)
2 Voir, en particnlier, Dir, Insi., 1. v, c. 2, quc nous cltcross nu vol. de la Rhetoriqnc.
<( Ilia ipsa obstinatio, quam cx* probatis , magistra est. Quis etiim non cnntomplnf ionc cjns concutltur ad rcquircndum quid intus iu re sit? Quis nun, ubi roqulsivit, accc-