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tout cela formę le sujetdu chant qui, des le debut du XYII-e siecle oommence a s’mteresser egalement a d’autres personnages historią ues ulterieures, jusqu’au temps de Catherine et d’Alexandre I. Si Ton prete attention a la parente evidente du theme et de la formę des chants sur Ivan le Terrible avec les bylines, on ne tar-dera pas a remarquer qu’ils ont, les uns et les autres, la meme source et] qu’ils sont le produit de la meme epoque. Une serie d’autres faits penohe a faire accepter le XVI-e siecle comme 1’ópogue a laąuelle les bylines se sont formees; les memes faits avaient incline Miller a reconnaitre ce siecle comme le temps de la »restauration« des anciennes bylines.
La fixation de ce terminus a quo nous oblige a designer le terme finał. Certains faits rindiąuent, par exemple: les bylines sur Pierre le Grand, puis celles qui transformaient les contes et les nouvelles du temps de Pierre, enfin les »contes byliques« en prose, consideres d’abitude comme le produit de la desagre-gation des anciennes bylines oubliees; de fait, pourtant, c’etait un essai afin de faire entrer les contes populaires dans le repertoire des bylines. En fin de compte, la póriode de la floraison des bylines dure du XVI-e siecle jusqu’a la fin du XVIII-e, c’est a dire qu’elle coincide avec le temps des transformations, que la vie cul-tivee de la Russie moscovite avait subies sous le sceptre de la dynastie des Romanom.
3. L’analyse des themes des bylines montre que leurs princi-paux composants sont constitues par les elements qui apparaissent normalement dans la creation populaire, donc des element de conte et de legende. Les premiers, dans lesąuels on voyait avant tout, autrefois, les produit de 1'influence du folklore oriental en Russie, montrent le croisement des elements orientaux, occiden-taux et septentrionaux; les elements finois n'ont pas ete entiere-ment assimiles. Ces composants ne nous disent pas grand chose sur la genese de la poesie des bylines, sauf quelques cas ou l’on peut, avec quelque yraisemblance, retrouver les marques de la creation des jongleurs (en allemand: Spielmann, en russe: sko-moroch).
Les elements legendaires de diverses origines, tires de la lit-terature d'eglise, byzantine et vieux-russe, des apocryphes, des reeits hagiographiques, des livres edifiants, etc. sont encore plus curieux. Ces elements colorent d’une faęon tres decidee les by-
Bulletin l—II. 1^84. I-3.
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