Notes critiąues 127
Ferriere, Lietz et ses ecoles nouvełles h la campagne). Quand il s’agit enfin de donner un contenu h ce slogan ftecole active, on voit les approches s’opposer entre ceux qui, tel Bovet, en proposaient une ćlaboration essentiellement pratiąue, pćdagogiąue, ceux qui, k l’ins-tar de Claparćde, reprenaient les soucis pratiques des premiers en cherchant a fonder Yćcole active sur une connaissance prćtendument scientifiąue de la psychologie de 1’enfant, et celui qui enfin, il s’agit de Ferriere, voulait constmire une doctrine de Yćcole active.
Mais le destin de Yćcole active, qui n’est sans doute pas isolć, a ete de ne pouvoir exister comrae doctrine, mais de se survivre comme slogan. On aura peręu que cet ouvrage aux dimensions modestes recćle une grandę ambition et joue en quelque sorte le role d’un dis-cours de la mćthode pour une approche nouvelle de l’invention et la diffusion des idćes pćdagogiques ; mćthode qui, dćlaissant les grands textes pedagogiques ou philosophiques, s’abandonne aux dćlices d’un joyeux pessimisme pćdagogique pour lequel tout dćbat pćdago-gique est plus ou moins un « sympathique dialogue de sourds » (p. 45). II faut saluer, pour terminer, la diversite du choix de textes proposes, qui n’ont pas du tout le meme statut ćpistćmologique, pui.squ’on y trouve aussi bien un modeste compte rendu d’un « modeste ouvrage dans une non moins modeste revue », « une cou-pure de presse » extraite d’un quotidien, « la minutę des dćbats d’un congres dMnstituteurs » (p. 8) qu’un article de fond de Claparćde cri-tiquant les positions de Ferriere et cherchant a ćclaircir les ambiguitćs du terme d’activitć. Diversite des textes qui nous renvoie, bien sur, h la volonte de nos trois auteurs d’etudier la « fortunę » de 1’idće 6’ecole active tant chez les praticiens que chez les thćoriciens de 1’education.
Dans son Pestalozzi, Michel Soetard reprend la tramę d’un ouvrage richement illustrć qu’il avait publie en 1987 en Suisse (1), en le reduisant de manićre trćs importante et en y ajoutant un choix de textes qui constitue pres des deux tiers du prćsent łivre. Si certains de ces textes sont deja disponibles dans les traductions que M. Soetard en a donnees, il en est d’autres qui nous semblent avoir ćte traduits en franęais pour 1’occasion. A une Prćsentation, qui a pour objet a la fois la vie de Pestalozzi, ses entreprises pćdagogiques et ses ćcrits, succedent les Textes qui illustrent les thćmes de la Prćsentation : la correspondance entre ces deux parties rćpond en ćcho a 1’harmonie que 1’auteur veut nous faire dćcouvrir entre ce que Pestalozzi a vócu
(1) Michel Soetard : Johann Heinrich Pestalozzi, Luceme/Lausanne, śditions Renć Coeckelberghs, 1987 [Coli. Les grands Suisses].