312 CHOLERA
Nicolle et ses coltegues dćelarórent que les 36 personnes ainsi yaccinćes ne presentórent aucune reaction serieuse et, en particulier, n*eurent pas de diarrhće. L^administration du vaccin amena la formation d’anticorp$ abondants dans le serum de ces sujets; trois d’entre eux restórent en parfaite sante lorsqu’on leur fit ingerer, par la suitę, des yibrions cholćriques viru-lents.
Castellani (1913) a signale qu’il avait prćparć un vaccin cholerique vivant, pour injection sous-cutanće, attćnuć par chauffage des cultures, śigees de 48 heures, pendant une heure a 48°C ou 45°C. Ce vaccin produisait, cependant, des rćactions locales et generales beaucoup plus sev£res que celles des vaccin$ tues; k cela s*ajoutait Finconvenient d*une utilisation des vaccins attenues dłs leur preparation, parce que, m6me si Fon avait recours au chauffage k 45°C seulement, les microbes mouraient dans les deux mois. On peut donc dire que, dans la pratique, Futilisation du yaccin vivant de Castellani n’6tait nullement a recommander. La mćthode de Nicolle et $e$ coltegues semble capable de produire une immunite solide, mais son emploi, sur une grandę ćchelle, pourrait Stre fertile en difficultes considćrables, et prósenterait m£me un certain danger. C*e$t pourquoi, on ne saurait s’ćtonner de ce que — mises a part quelque$ tentative$ de vaccination anticholerique par voie orale — Fadministration parenterale de vaccins tues, ou menie dans une plus faible mesure, d'extraits de V. cholerne prepares de diffćrentes manićres, soit adoptee dans la pratique nor-male inten$ive des campagnes de vaccination. Nous allons maintenant traiter, dans Fordre, les diverses methodes utilisees dans ce but, et aussi le probleme de la vaccination par voie orale.
Vaccins cultivós sur gćlose et tues
Les vaccins tues apres culture sur gelose ont ćte utilisćs de faęon cons-tante dans la lutte contrę le cholera, depuis qu’il$ ont 6te recommandćs par Kolie en 1896. Leur premićre application d’une grandę etendue a eu lieu, au Japon, durant Fepidemie de 1902 (Murata, 1904; Takano, Ohtsubo Sc Inouye, 1926).
Decrire en detail la technique de preparation des vaccins cultives sur gćlose, que Fon trouve tout au long dans les traitós des mćthodes bactćrio-logiques et de laboratoire, serait superflu; il n*est toutefois pas sans impor-tance de discuter les problSmes $pćciaux de leurs fabrication, normalisation, administration et conservation.
1) Choix des souches. Lorsqu’il a traitó de la question de la selection des souches convenables pour la fabrication des vaccins cholćriąues, Hetsch (1912) a notć que certains des chercheurs de la premiere heure avaient soulignć qu’tl etait necessatre de choisir les souches de haute virulence, tandis que d’autres, emettant Favis contraire, faisaient remarquer que les souches avirulentes avaient des proprietćs antigeniques d’egale valeur.