rexplication de la Sainte Ecriture on s^ccomode a PEglise et a ses Pas-teurs, la lecture de ce L,ivre divin sera tres salutaire 249).
Cette discussion ne nous place que dans la peripherie du jansenisme. II y en eut de plus graves ou le nom de Bossuet fut invoque.
UINFAILLIBIUTfi DU PAPĘ.
Des le moment ou Pierre Codde fut devenu Vicaire apostolique, un torrent de plaintes atteignit Romę sur les progres du rigorisme et du jansenisme en Hollande. En 1698 le papę nomma une commission de dix cardinaux pour examiner la masse accablante d’accusations et d^pologies. En 1700 Codde, invite par la commission, partit pour Romę afin d’aller se defendre personellement.
Un des symptómes les plus inquietants, signales au papę, fut Tintro-duction de livres de devotion et de catechismes qui devaient „insensiblement infuser a la jeunesse le poison des nouvelles doctrines et des nouveaux principes” 25°). Dans sa reponse Codde se contenta de quelques obser-vations sobres. On employait dans la Mission les catechismes de Tarche-veque de Sens, de Gondrin, et des eveques d’Angers, de Rochelle et de Luęon. En outre on avait encore traduit ceux de Tarcheveque de Paris, et de Teveque de Meaux, „qui illustre encore TEglise par son erudition extraordinaire et son żele infatigable”. Mais ces derniers, etant trop detailles ou ayant ete traduits trop tard, ne se trouvaient que rarement entre les mains des enfants251). Plus combatif, van der Schuur, reprenant avec verve la defense de Codde, passa a Tattaque et poussa les auteurs et les protecteurs du Memoriale a la defensive. N’avaient-ils pas honte de se porter accusateurs d’eveques si illustres? On pouvait bien feliciter le clerge hollandais d'avoir les memes ennemis que ces celebres prelats. Cetait la une consolation, un honneur meme, pour les pretres de Hollande qui se reclamaient hautement de la venerable antiquite et surtout de Saint-Augustin 252).
Ces temoins a decharge n'ont pu empecher que Codde ne fut condamne. Pour ecarter les doutes qui, apres ses reponses souvent evasives et pleines de restrictions, subsistaient toujours, la commission de cardinaux lui
249) lb. (Le texte allegue se trouve dans FHistoire des Varxations, Livre VII, chap. LXIV, CEuvres completes, t. VII, p. 17).
250) Breve Memoriale, p. 26.
251) Responsio ad Breve Memoriale, 1699, p. 53-54. Il est question de Lud. Henr. de Pardaillan de Gondrin, archev. de Sens 1644-1674; Henr. Arnauld, ev. d'Angers 1649-1692; Nic. Colbert, ev. dc Luęon 1661-1671; Henr. Maria de Laval de Bois-Daufin, ev. de la Rochelle 1661-1693; et probablement de Lud. Anton, de Noailles, archev. de Paris 1695-1729 (P. B. Gams O.S.B., Series Episcoporum). Le catechisme de M. de Meaux a ete traduit en 1688.
252) Cleri catholici...... religio vindicatof p. 274.
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