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ment, plus scnsibks a Pinfcction. Comme on peut Papprendre par la lecture de la litterature — notamment des exposćs de Pfeiffer & Friedberger (1908 b), Aaser (1910), Bessau & Paetsch (1912), Papamarku (1917), Schwartz (1919) et Hetsch (1928) — ces dóclarations s’appuyaient surtout sur les observations de variation du titre des anticorps dans les sćrums des vaccinćs, d’une part, et sur les experiences concernant Pincidence du cholera ehez les individus recemment immunises, d’autre part*
La these de certains observateurs, d’aprćs laquelle une phase nćgatiye serait creće par la chute de la teneur en anticorps dans les serums des vaccines, n’entraine pas la conviction, non seulement parce que d’autres chercheurs n’ont pu confirmer la baisse du titre des anticorps, mais encore parce que les experiences de laboratoire, que nous allons discuter ci-dessous, montrent que la vaccination choleriąue n*est pas suivie d’un stade d*aug-mentation temporaire de la sensibilite a Pinfection.
Les etudes exhaustives, faites k ce sujet par Pfeiffer Sc Friedberger (1908 b), ont montre que les animaux d^perience, iinmunisós avec des vaccins spócifiques, au lieu de devenir graduellement sensibles au cholera durant la periode qui suivait immćdiatement Pimmunisation, montraient au contraire, des le debut, une resistance — probablement, d*abord non-spćcifique — k Pinfection. Bessau Sc Paetsch (1912), qui poursuivirent ces etudes, ne purent pas davantage mettre en ćvidence une phase negative, chez Fanimal d*experience soumis « a des conditions qu’on pouvait tenir pour trćs favorables relativement a Pimmunisation humaine ». Nous avons deja attire Pattention (voir page 264) sur des observations ulterieures de Papamarku (1917) qui montraient que la chute du pouvoir bactćricide, notee dans le serum des cobayes apr£s revaccination choleriąue, ne s*accom-pagnait pas obligatoirement d’une perte de leur resistance a Finfcction d*epreuve.
Si Pon consid^re a) qu*il doit, comme on Padmet generalement, s*ecou-ler une póriode d*au moins trois jours avant que se manifeste Pimmunite engendree par Pimmunisation active contrę le cholera, et b) qu’il est inevi-table que, dans les poussees ćpidemiąues, certains individus ne puissent €tre protćgćs parce qiPil$ sont dejk en periode dhncubation de la maladie, on peut aisement comprendre pourąuoi, des le debut de la misę en pratique de la methode de yaccination d^afflcine, ses nombreux detracteurs ont proclamć que ce prodćdó, loin de protćger, provoquait, ou du moins facilitait, Papparition du cholera. Haffkine adopta une attitude determinće contrę le concept de la phase negative, declarant par exemple dans un discours prononcć a la Royal Society k Londres en 1899, en faisant allusion a certaines de ses premidres statistiąues, que:
«Lłinoculation a encore agi, pour amsi dire immMiatement; ou, suivant la formule que nous avons adoptóe pour exprimer le rćsultat, elle a ete effectiye dans le temps neces-saire & la disparition des symptdmes reactionnels generaux produits par Tinoculation* & [Trąd.]