PROBLEWES D’[MMUNOLOGlB 331
Singer et ses coltógues ont expose dans une deuxtóme publication (1948) qu’ils avaient pu confirmer, par de nouvelles experiences, que le$ serums des sujets humains vaccines, aussi bien que ceux des lapins immunises contrę le cholera, pouvaient proteger Fileon du cobaye contrę Faction des filtrats de cholera1 Dans les deux cas, on petit eliminer les anticorps en saturant les serums par des suspensions bouillies de V. cholerae. Les anticorps encore demontrables apr£s absorption, qui sont, vraisemblablement, de naturę flagellaire, ne peuvent neutraliser le facteur responsable de Faction des filtrats.
II faut noter que Singh & Ahuja (1953) (dont nous avons deja mentionne, dans le chapitre 3, les observations relatives a Fenzyme destructeur de Fćpi-thćlium produit par les vibrion$) ont constate que des lambeaux recemment disseques de Fintestin des cobayes vaccines contrę le cholera, n’ćtaient pas proteges contrę Faction desąuamante des filtrats des vibrions homolognes ou heterologues. Ces deux chercheurs s’eldvent donc contrę les affirmations de Singer et ses collegues tendant a prouver que la vaccination cholćriąue confererait une protection appróciable contrę Faction toxique de K cholerae sur Fepithelium de Fintestin gróle.
Jensen (1953) a fait rćcemment une importante etude des earaeteres compares de diverses preparations de vaccins choleriąues, relative a la conservation de la mucinase sous formę antigeniąue. Pour ce faire, il a utilise differents vaccins et aussi des Solutions contenant de la mucinase, pour immuniser des lapins en vue de titrer les quantites d^antimucinase qui pourraient se former1 II a constate que Fimmunisation par les filtrats de culture de cholera contenant la mucinase sous une formę active, donnait lieu non seulement k une production d’antimucinase k un taux relativement eleve, mais aussi a une formation d’agglutmines. L’administration de filtrats inactives par un chauffage de 30 minutes a 56°C, bien que produisant ces demiers anticorps, ne provoquait pas la formation d’antimucinase. On ne pouvait la mettre en ćyidence qu1a un degre minime chez les lapins immunises par des vibrions choleriques viables laves, ou par des vaccins tues soit par la chaleur, soit par le phenol, soit par le formol.
Comme ces constatations indiquaient que la production d’antimucinase dependait de la presence de mucinase active dans les materiels employes pour Fimmunisation, Jensen entreprit une etude de la stabilitó de cette substance dans des conditions variables. 11 a etabli, sur ce point, que:
Dans une serie de combinaisons variables de temperaturę et de temps, on obtient une perte de 75% au moins de FactiYite a chacun des points suivants: 45°C, 2 heures; 37°, 4 heures; 21°, 48 heures; 4°, 2 semaines; —20% perte de 50% en 8 semaines.
» On ob$erve des pertes semblables en 30 minutes par addition de formol k 0,3 %, et de phenol k 0,5 %. Lorsqu1on ajoute du Merthiolate k la concentration finale de 0,01 %, les pertes ne dśpassent pas celles qu1on enregistre sur les preparations sans antiseptiąue,
h La lyophilisation donnę des preparations qui ont paru extremement stables pendant une periode d’e$$ai$ de 8 semaines. Le matćriel lyophilisć en ampoules scellees supporte une exposition k 100°C pendant 1 heure sans perdre $onactivite rehydratation.»[Trad.l