PROBLEMES D’ JMM UNOLOGIE 223
et de toxicite dtaient interehangeables. A ce sujet, Dungern (1895) a poi noter que — ainsi que Pont montre les ob$ervations de Pfeiffer (1894 a) — les Yibrions choleriąues rdcemment isoles sont aptes a se multiplier dans la cavite peritoneale des cobayes lorsqu’ils y sont introduits en petite ąuantite, tandis qu*ils ne peuvent le faire qn,administres a doses massives lorsqułils ont ete longtemps cultiYes en milieux artificiels. C’est pourquoi, la question se pose de savoir $i ce fait est dfi a une diffćrence dans la resistance aux substances bactericides de Porganisme animal chez les vibrions choleriąues d’isolement recent dhine part, et chez ceux qui ont subi des cultures pro-longees d’autre part, ou bien depend de l’inegale toxicite des souches considerees, ce qui les rend plus ou moins aptes a s’opposer aux substances bactericides.
Pour repondre k cette question, Dungern a fait des essais comparatifs avec 1) une souche choleriąue isolće depuis peu en Prusse orientale et dont la yirulence etait telle
que -g- - y cTanse (0,25-0,5 mg) d*une culture de 20 heures sur gćlose etait Ićtale pour
Les cobayes inocules par voie peritoneale, et 2) une culture, gardće en collection pendant $ ans et freąuemment repiąuće depuis son isolement k Porigine chez un cholćriąue k Calcutta, souche qui, administree k doses massives (10 ou 20 mg) dans le peritoine, tuait les cobayes par toxśmie sans aucune constatation baeteriologiąue, les yibrions ayatit, dc toutc evidence, 6tć tues.
La toxicitć de ces deux souches, testóe par inoculation intrapćritoneale ou intra-yeineuse a des cobayes, de microbes tues soit par chauffage soit par le chloro for me, etait a peu prds identiąue. Cependant, alors qu'un eobaye, inocule dans les veines avec 2 mg de yibrions vivants provenant de la culture d’isolement recent, montrait une chute rapide de sa temperaturę centrale et mourait en moins de 24 heures en foumissant des cultures abondantes k partir du sang, de la ratę, du foie et de Pexsudat peritonćal, deux cobayes inocules avec 2 mg de la souche de Calcutta, survivalent en ne prdsentant qu’une leg&re baisse de la temperaturę (jusqu'& 35*0) dans un cas et un peu d^yperthermle (39°C) dans 1’autre. Dungern soutenait que la dose de 2 mg 6tait, pour les deux souches, infe-rieure a la dose lćtale, mais qułapparemment les yibrions yirulents (souche de la Prusse orientale) avaient pu resister et se multiplier.
Sur le vu de ces experiences, Dungern concluait « que la virulencc des bacilles choleriąues pouvait Stre indćpcndante dc lcur toxicitć».
Les faits essenticls concemant la virulence choleriąue ont ete ćlucides par les recherches systćmatiąues de Pfeiffer (1892, 1894 a, 1894 b) et de Pfeiffer & Wassermann (1893).
Au cours de son travail prćliminaire (1892) — entrepris avec une souche qui s’est revelee plus tard douteuse, mais qui fut neanmoins confirmć par des recherches ulterieures sur des Yibrions cholćriąues identifies serologiąue-ment — Pfeiffer etablit que la dose letale, pour un eobaye de 400 g environ inocule par voie peritoneale, etait le plus souvent d’une ansę, ou parfois meme dhme demi-anse, de Yibrions vivants. II fallait des doses 5 a 10 fois supdrieures au moins pour tuer les animaux inocules par voie sous-cutanee. La dose necessaire pour produire une mort rapide des cobayes inocules par voie pćritonćale avec les cultures choleriąues tudes par le chloroforme ou le thymol, etait a peu pres triple de celle des microbes vivants — obser-