PROBLEMES DIMMUNOLOGIE 297
entre les precipitinogines de ce microbe et sa toxine; celle-ci etant seulement adsorbee par les floculats produits par les antiserums prćcipitants. Un autre resultat importaDt de ces ćtudes fut qu’Eisler & Kovacs purent mettre en evidence deux composants des precipitinog£ne$; l’un thermolabile et coagu-labie, adsorbable sur le charbon animal, 1’autre thermostable rósistant k la chaleur de Tćbullition.
II n?est pas sans importanee non plus de rappeler ici les essais de diffe-renciation des vibrions choleriąues et pseudo«choIeriques au moyen des tests de precipitation par les Solutions salines concentrćes. Liefman (1913) — poursuivant les observations faites sur ce sujet par Porges (1906) avec le sulfate d^ammoniura — a prćfere travailler avec le sulfate de magnćsium, utilise a diverses concentrations, non seulement pour des essais en tubes, mais aussi pour des tests sur lamę* A ce dernier effet, il melangeait des anses des cultures a eprouver avec des gouttes de solution concentree de sulfate de magnćsium, et aussi — pour ćviter les rćactions faussement po$itive$ dues a Pagglutination spontanee des vibrions — avec des gouttes d*eau physiologiąue placćes sur les lames. Les resultats etaient immediatement lisibles.
Liefmann obtint, par cette technique, des prćcipitałions dans le ca$ de 12 souches cholćriąues sur 14; tandis que 8 sur 9 vibrioQs pseudo-chol£riqucs donnaient des rćsultats entierement negatifs. Dans les tests en tubes, 30 souches choleriąues sur 40 predpitaient convenablement avec le sulfate de magn&ium & 90%, 6 donnaient des r&ultais faibles et 4 negatifs. Sur les 20 souches pseudo-chotóriąues, une seule róagissait fortement, alors que la souche positive au test sur lamę produisait une tracę de precipitation; les 18 autres souches donnaient des resultats nćgatifs.
En repetant des essais semblables avec un materiel plus abondant, Greig (1913 b) trouva que, sur 176 souches choleriąues, 164 se deposaient comptótement et 12 a Petat de traces; tandis que sur 41 souches de vibrion$ inagglutinables par le serum anticholćriąue il n’y en avait que 6 a reaction fortement positive, 8 k reaction faible et 27 ne reagissant pas. Ainsi, conclut Greig, il existe un parallelisme etroit, mais non absolu, entre ces tests et ceux de Pagglutination. On peut en deduire que la mćthode de precipitation par les sels ne foumit pas de resultats extremements surs.
Reactions de fixation du comptemeni
Ainsi qu*on peut Papprendre par les rósumćs de Kohlisch (1910), de Kolie & SchUrmann (1912) et Hetsch (1912), la premtere application de la reaction de fixation du complement au diagnostic biologiąue du cholera (1906-07) a bientót conduit k des debats considerables. Misę k part la question de dćterminer si cette mćthode pouvait servir a differencier les vibrion$ choleriąues des vibrions pseudo-choleriąues, un point violemment conteste fut aussitót de savoir si les vibrions choleriąues et les vibrions El Tor rćagissaient d'une manierę identiąue ou dififćrente, Iorsqu?ils etaient eprouves par cette techniąue avec les m£mes immunserums.