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trice> M™ Bonnaut d’Houet et ses compagnes arri-v£rent A, Sainte-Anne, dles durent chercher un abri dans un petit logis de i'esplanade composćd'un grenier et d’un rez-de-chaussće qui se-transformait tour A tour, suivant les besoins, en rćfectoire,. en atelier de tra>vaif, en salle de classe, en dortoir (1).
Kile ne tarda pas cependant a aequćrir, dans le voisi-nagc, un terrain assez considerable. Le P. Le Leu, alors chapelain et devenu depuis un des apótres du pays de Vannes, eut, dit-on, en tra>versant ce landier stćrile, le pressentiment de l’oeuvre qu1 2idevait s’y (on-der: « II me semble, pensait-il en lui-mćme, que Notre-Seigneur se plairait bien ici! » (2) Aussi s’interessa-t-il part iculiArement Ala fondation nouvelle; et ce fut luiqui traęa le plan de la maison, de la chapdle et du jardrn.
Lachapelle fut bćnite-le 17 janvier 1827 par M*' Gar-nier ; et la cćrćmonie se termina par un incident inat-tendu : 1’assistance fut ćmue jusqu‘aux larmes lors-qu’elle entendit le P. Le Leu entonner, dans une extase de joie, le nunc dimilfis, comme a'U jugeait dćjA su carriAre achevće par so participation A une oeuvre qui lui inspirait tant d'esperances.
La maison comprenait une ćcole gratuite pour les enfants pauvres et un double pensionnnt. On y avait amenagć aussi des cellules pour les personnes qui dćsi-reraient y venir faire des retraites.
Mais les circonstances rendiren-t prćcake, pendant de longues annćes, unea*uvre qui semblait si bien faite pour rćussir. Le dćpart des JLćsuiies priva la maison de ses protecteurs et tarit le recrutement de ses ćłfcves auprfcs de la riche clientMe qui envoyait jusque-l& ses fils au petit Sćminaire de Sainte-Anne.
En 1828, Foeuvre commenęa de pćricliter ; et en 1860-, k la suitę d'un desaccord avec laumórner qu’on persis-tait k tui imposer, la superieure generale fi nil par reti-rer de Sainte-Anne toutes ses rełigieuses. Apróa le dćpart du professeur qui leur servait daumónier et la nomination d’un nouveau supćrieur au Petit Sćmi-naire, elles revinrent en 1864; etr k partir de cette ćpoquc, la maison prit un nouvel essor; on y trans-porta le noviciat de la congrćgation ; la supćrieure gćnćrale eń fit sa residence habituelle ; le pensionnat devint trćs florissant ; une chapelle monumentale, des constructions nouvelles, un jardin anglais, le parć entourć de murs ont achevć de donner & cet ćtablis-sement le earactfcre qui convenait k sa destination.
Lorsqu’un goovernement sectaire eut exclu du bćnć-fice de la loi d'association' et du droit d’enseigner les Congrćgations rełigieuses, les Fidćles Compagnes durent fermer leur pensionnat et leur noviciat. Elles se retirćrent en Angleterre, (2 septembre 1907) en laissant leur maison k la gardę d’une familie amie.
La proprietó fut louće dabord k■ un fermier, qui ne rćussit pas dans son exploitation, puis k la Basilique pour y installer sa Maltrise. En 1914, la maison-devilnt un hópital mil-itaire; a-prćs Karmistice de 1918, la Maltrise y rentra de nouveau, et elle y resta jusqu’au moment oti les proprićtaires eussent manifestć 1’inten-tion de rentrer dans leur communautć.
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La Communautć des Soeurs de Marie-Joseph-du-Dorat est elle-móme vcnue s’ótablir k Sainte-Anne-
Cette petite maison, qui devint plus tard 1'Achoppe d’un cor-donnier, Atait situAe A 1'angte sud-est de la place. Le logement Atait si reslreint quc la SupArieure Atait rAdulte A recevoir ses risilcurs dans la sacristfe voisine.
Lc PAre aimait A se rappeler ce pressentiment, et n;en par-lait que le coeur attendri et les ycux humides de larmes.
Consulter les MAmoires de M. KerdafTrec sur le dApart et le retour des FldAles-Compagnes (1860-61). Archiues du Ptlerinayc.
AprAs leur retour. ełles n'eurent pas d’auraónier en titre, c’Atalcnt les mattres du Petit-SAminatrc qui allaicnt dire-la messe dans la chapclle de la couimunautA; A tour de rdle, chacun sa semaine. Au bout de quelques annAes, elles. finirent par avoir leur aumónier A elles, qul demcura d abord au Petit-SAminaire; et qui plus tard eut sa maison, aujourd'hui dAtruite, dans le parć de la communautAi