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BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1958

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móthode, du public auquel il s’adresse : les jeunes profes de 1’ordre canonial de saint Augustin et specialement k ceux de la congregation du Latran. II s’agit de la Vie canoniale dans son histoire et dans son esprit. Le chapitre 1 est comme une syn-these, dontles ólćments historiques se deyeloppent aux chapitres 11 et iii, les ólćments-spirituels et apostoliques, adaptes aux temps actuels, au chapitre iv. L’A. avoue n’ćtre pas specialiste et se retrancher derrićre les competences dans la matióre. Mais ii fait montre d‘une bonne information, d’un jugement prudent sur les faits et d’une compróhension sympathique, joyeusement communicative,' de 1’ideal de vie canoniale. Ces qualite$ s’apprócieront surtout au chapitre 11 « Hippone point de dópart... et de ralliement J>, qui interesscra nos lecteurs.    A. d. V.

164.    Godescalc d'Orbais et la Trinitó. La móthode de la thóologie a Vópoque carolin~ gienne, par Jean Jolivet, « Etudes dc philosophie módióyale », XLVII, Vrin, Paris, 1958, 25 X 16, 192 p.

165.    Florus of Lyons, par Allen Cabaniss, dans Classica et mcdiaevalia (Rev. danoise de philologie et d’hist.), XIX, 1958, 212-232.

166.    Les commentaires scripturaires attribuós d Bruno le Chartreux, par Anselme Stoelen, dans Recherches de thóologie ancienne et módićoale, XXV, 1958, 177-247.

167.    Glane charlraine dans un manuscrit de Rouen, par fidouard Jeauneau, extrait des Mómoires de la Societe archeologique d’Eure-ct-Loir, XXI, 1958, 17-30,

J. Jolivet n’etudie chez Godescalc (x^e siócle) que la doctrine trinitaire k rexclusion de ses th&ses bien connues sur la predestination. Son but direct est d’en degager la móthode theologiąue misę en ceuvre par ce moine, reprćsentatif de la culture carolin-gienne : móthode fondće sur 1’Ćcriture et les Póres interprćtćs par la <c Grammaire », la « science » du temps. C^łost la d’abord une excellente contribution k 1’histoire des origines de la scolastique. Mais on ne peut parler « móthode » sans óvoquer le fond : et 1*A. y rencontre Tinfluence augustinienne. Plus de la moitić des citations patris-tiques de Godescalc sont tirees d’Augustin dont il fait souyent Telogo (cf. p. 19 et 151). II s’en inspire en etudiant les images de la Sainte Trinitó, et surtout dans son platonisme profond, moins formule que vecu, ou il explique les crćatures comme participation de Dieu (p. 179-180) et le langage comme signe des esscnces, reflets-des Idóes diyines (p. 183-184). Mais sa theorie trinitaire spóciale, inspiróe de la Grammaire et k tendance nominalistę, sAloigne de la tradition augustinienne, comme le lui reproche Hincmar de Reims. Cette riche ótudc, bien documentee, impartiale, rend Godescalc plutót sympathique, sans nier ses deyiations doctrinales¹ qui Pont fait justement condamner par 1’Ćglise. — Vers le móme temps, Florus, diacre de Lyon (entre 800 et 860) est 1’ócoldtre et le scribe de l’óveque Agobard qu’il dófend contrę Amalaire, imposć a Lyon par Louis le Pieux : il invoque, en son Opus-cule, entre autres, saint Augustin ; surtout, il a composó une Expositio in Epistolas B. Pauli, faite en entier d’extraits de saint Augustin (cf. p. 218-219). II a laisse-plus de 40 ecrits que signale 1’ótude. — A. Stoelen examine doux ouvrages : Expositia in psalmos et Expositio in omnes Epistolas S. Pauli, attribuós a saint Bruno (f 1101) : il dófend leur authenticitó par une analyse sagace et dótaillće. Plusieurs fois, p. 139, 234-239, 242, 245, une dópendance óyidente do ces commentaires a 1’ćgard d’Augustin lui permet de rófuter diverses objections faites k sa these. — Quant k Jeauneau, il a trouvć dans le manuscrit 553 de la bibliothóque municipale de Rouen un florilóge patristiquc ou plusieurs textes sont dits d’Augustin, mais sans rćfćrence et pas touff authentique3 : ainsi Timage du Góant donnee par Bernard dc Chartres comme symbole de la tradition y est attribuće k saint Augustin (p. 5). La citation de Guil-laume dc Conches qui termine le manuscrit n’a rien d^ugustinien. F.-J. T.