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BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1958
augustinien — fournit comme lc lcitmotiv de tout Pecrit; imion des cceurs et misę en commun des biens.
102. Un Ordo Monaaierii non ampule dans un manuscrit de Prernontre, par L.-C. Van Dijck, dans Analecta praemonstratensia, XXXIV, 1958, 5-12.
Bref resume des yicissitudes de YOrdo monaslerii dans POrdre de Premontrć* Imposć d’abord intćgralement par saint Norbert, il fut amputć dćs le xne siacie de YOrdo dioini officii qui apparaissait impraticable, d’oii son absencc de la pluparl des manuscrits premontres qui nous ont conservć OM, et les querelles qui surgissent a cette epoque sur Pauthenticite meme de la rćgle de saint Augustin. L’A. a cependant trouve un ms. prćmontrś non ampute, du milieu du xme sićcle, ayant appartenu a 1’abbaye de Prernontre (Biblioth. de Pabbaye de Wilten (Innsbruck) n. 21).
G. F.
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103. Romę et Vóies. Recherches sur la chronologie legendaire du moyen ago romain, par Jean Hubaux avec la collaboration de Jeanne Hubaux, Bibliothćque de la Faculte de Philosophie et Lettres de PUniversitó de Lićge, fasc. CXLV, Paris, « Les Belles-Lettres », 1958, 25 X 17, 408 p. et 10 planches.
La lecture de ce volume confirme ce que PA. en dit dans son avant-propos : la matićre de Pouvrage est mieux dolinie par le sous-titre que par lc titre, « recherches sur la chronologie legendaire du moyen &ge romain ». Plutót qu’une histoire suivie des luttes entre Romę et Veies, PA. nous presente une etude des lćgendes calendaires et chrono!ogiques de Phistoire romaine, qui gravitent autour d’une crisc cyclique de 365 ans, age quTaurait eu Romę, d’apres Titc-Live, quand elle fut prisc par les Gaulois. Une seconde crisc cyclique, determinee par Papproche d’une annće 365, est mentionnće par Aug. De ciV. Dei, XVIII, 53-54, crise qui cette fois, d’aprćs un oracie divin, devait mettre lin 4 la religion ckretienne. L’A. consacre les deux pre-miers chapitres de son ouvragc a ce texte de saint Augustin. II y reprend Pessentiel de divers articles publies precedemment : La crise de la trois cent soixanle-cinquieme annie, dans Antiquitń Classigue, 1948, p. 143 suiv.; UEnfanl d'un an, dans Latomus, 1949, p. 143 suiv. ; Saint Augustin et la crise cyclique, dans AugusŁinus Magister, II, 1954, p. 943 suiv. ; Saint Augustin et la crise eschatologiąue de la fin du IVe sidcle, dans Bulletin de UAcademie royale de Belgiąue, 1954. p. 658 suiv. ; nous les avons signalćs cn leur temps dans notre Bulletin augustinien : voir Rcoue des Etudes augus-tiniennes, III, 1957, p. 293. Pas plus qu’alors PA. ne cherche a identifier ici Pauteur ou les auteurs de cette pseudo-prćdiction, ni mćme lc milieu ou elle a pu prendre naissanco. Pour des raisons d*efllcacit6, il la croit ćlaboróe tr^s peu de temps avant la datę fatidique indiquóe comme devant mettre fin k la religion chretienne (398) ; il insiste longuement sur les divers ćlćments rituels dont parle Poracie et en trouve des correspondants proches o u ćloignes dans la Paque juive, dans le culte monta-niste, dans les sacrifices de fondation ; il apporte de nombreux tćmoignages, parmi lesquels Aug. De urbis excidio, sur Pannće 398 riche en catastrophes j mais il n’a pas trouye cliez les P&res de la fin du ive sićcle des indiccs d’un rapport qu’ils auraient etabli entre leurs prćoccupations eschatologiques et le cycle de 365 ans, malgrć Pintóret qu’ils manifestent a Pegard de Papótre des derniers temps, le patriarchę Henoch, dont la Genkse dit, V, 22-24, que ses jours furent de 365 ans... Lo cycle de 365 ans doit bien trouver son origine, non dans la Bibie, mais dans la chronologie legendaire du moyen age romain. Et cłest bien ce que la suitę de Pouyrage tend a etablir avec force details : les pages 102 <4 107, ou PA. esquisse une comparaison