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BULLETIN A UGUSTINIEN POUR 1958
l’activite et de la psychologie d’Augustin : le tout dument base sur les textes. L’A. souligne, a bon droit, combien Pexacte connaissance des yoyages d’Augustin : de la saison dans laąuelle il les eflectue, des localitćs de sćjour ou de relais, de la dis tance qui les sćpare les unes des autres, peut aider a resoudre le problćme de la datation des sermons ; il en donnę quelques exemples. Bień que TA. se dćfcnde d’ćtre arrive a des conclusions definitives, son etude marque un rćel progres dans la recherche sur la vie d'Augustin. Je mo permets deux petites remarques : le rolo d’Augustin dans le monachisrae africain est encore trop peu connu pour pouvoir 1’appeler « fondateur » (p. 8) et pouvoir adirmer que la surveillance des monastćres fondós dans diverses localites etait un des nombreux motifs de ses yoyages (p. 27) ; les Benedictins de Saint-Maur ne sont pas les auteurs de la Vita S. Augustini (p. 20, n. 12) mais ses traducteurs, s’il faut en croire Dom Leclercq, Mabillon, II, 636 : « ... P. Vaillant et du Frische, qui traduisirent en latin la vie dc S. Augustin, encore inedite, de Tillemont ». A. d. V.
113. Monumenłs chritiens dPIippone, ville episcopale de saint Augustin, par Erwan
Marec, Ministćre de 1’Algćrie, Sous-Direction des Beaux-Arts, Paris, Arts et
Metiers graphiques, 1958, 27 X 21,5, 260 p., nombreuses planches et plans.
Voir : H.-I. Marrou, La Basiliąue chreticnne dPlippone d'aprks le rósullat des: dernUres fouilles, dans Revue des ótudes augustiniennes, VI, 1960, 109-154.
MAN1CHŹISME
114. Das Fortwirkcn des Manichdismus bei Augustin, par Alfred Adam, dans Zeit-schrift fiir Kirchengeschichte, Vierte Folgę, VI, LXIX. Band, 1958, 1-25.
Familiarisś avec la gnose manicheenne, lłA. manifeste une grandę sensibilitó pour en depister des traces chez Augustin. II s'agit bicn de traces, assez subtiles souvent, qui expliqueraient la manióre pcrsonnelle d’Aug. de poser certains problómes de 1’anthropologie, du póchć, de la pródestination, de PEglise, et de les rósoudre ; qui expliqueraient aussi Pinspiration et Punitć de composition des Confcssions en XIII livres (8 sphćres de tćnebres, I-VIII, 5 elćments de lumićre, IX-XIII) et la repartition du De civ. Dei en XXII livres (comme le Grand Źvangile de Mani). L’A. ne fait aucunement d’Aug. un manichćen : sa conyersion au christianismo est absolue. Mais PA. conęoit le christianisme k la manierę de Harnack (p. 2) et c’est dans-Augustin, chrśtien de cette trempe, qułil relćve les traces manichóennes. II n’est pas^ douteux que le long sćjour chez les manicheens, a un Age ou la personnalitć est en pleine formation, n’ait profondement marquó Augustin. Autre chose d’accepter comme traces possibles ou certaines celles quc PA. rclcve : la « participatio Dei » (p. 21), son sens de Punitć-to tali te s’expliquerait aussi hien par le neo-platonisme ; et ailleurs il est difhcile de se prononcer entre influence manicheenne et paulinienne, le mani-chćisme ćtant lui-mćme impregne d^lements bibliques. Cependant Petude d’Adam est une precieuse contribution a Papprofondissement du problćme. A. d. V.
115. Liturgie et pratique rituelle dans le rnanicheisme (suitę), par H.-Ch. Puech, (resume des cours faits au College de France durant Pannće scolaire 1957-1958), dans Annuaire du College de France, 58e annee, Paris, Imprimerie nationale, 1958, p. 239-245.
La repartition des fidćles de la « Sainte Religion » peut ćtre prćsentćc soit dans le cadre d’une hierarchie k cinq degres (« Maltres », « Żvćques », « Pretres », « filus », <f. Auditeurs »), soit sous la formę ćgalement attestće d’une communaute uniquement composee de deux classes ; celle des « Elus » et celle des « Auditeurs » ou « Catechu-'