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Se prevalant de la seconde opinion, Marki (1906) soutint qu'il avait observe une fixation du complśment totale lorsqu*il avait teste les vibrion$ choleriques clas$iques par les serums antichol6riques, mais que cette fixa-tion ćtait seulement partielle dan$ les tests analogues pratiąuśs avec les souches El Tor — divergence qu’il attribuait h des difterences dans l*equipe-ment antigeniąue de ces deux categories de souches.
Ruffer Sc Crendiropoulo (voir Ruffer, 1907) avaient obtenu des resultats negatifs dans les reactions de fixation du complement avec les vibrion$ El Tor, qui reagissaient comme les souches choleriąues classiąues dans les epreuves d'agglutination par Timmunserum choleriąue: ils se crurent donc en droit de refuser toute specificite k cette demiere methode.
Cependant, il est hors de doute que la technique utilisee par ces cher-cheurs pour leurs reactions de fixation du complement, n’etait pas satis-faisante, notamment parce qu’ils utilisaient comme antigdnes des suspen-sions de vibrions vivant$. Comme Tont montre Neufeld Sc Haendel (1907), on ne pouvait pas obtenir, de cette manierę, des resultats surs avec des vibrions hemolytiąues, parce que Themolyse naturelle se manifeste apr£s une heure dans tous les cubes ou Ton a incorpore un tel matćriel de culture, Si, au contraire, on utilise des suspensions de vibrions El Tor tues par chauffage d’une demi-heure a 70°C, on peut obtenir des resultats comparables a ceux que donnent les vibrions nomhemolytiąues \ Neufeld & Haendel ont etabli, en procćdant ainsi, que «dans les tests de fixation du complement aussi, les vibrions El Tor reagissaient, avec les serums choleriąues spe-cifiques, comme les bacilles choleriąues vrais».
La validite des constatations de Neufeld Sc Haendel (1908) — bientót confirmees par Betsche Sc Kon (1909) — est aujourdliui generalement admise, bien que quelque$ chercheurs aient encore soutenu par la suitę les theses de Marki et de Ruffer. Pui$qu’il n’existe aucune diflerence — du moins sensible — entre la structure antigeniąue des vibrions cholć-riąues et celle des vibrion$ El Tor, il n'est pas soutenable que ces deux categories de germes puissent reagir differemment dans les reactions de fkation du complement faites de manidre convenable.
Ajoutons a la controver$e que nous venon$ de decrire, que certains des autres chercheurs — par exemple Schiitze (1907), Neufeld & Haendel (1908), Baerthlein (1912), Michiels (1913) et Pottevin (1913a) — ont exprimć des doutes sur 1’utilite des reactions de lixation du complement dans la differenciation des souches choleriąues et pseudo-choleriąues.
Cependant, la specificitć enttóre des tests de fixation du complement et le parallelisme de leurs resultats avec ceux qu’on obtient par la methode de Fagglutination, ont ćte affirmes par de nombreux autres chercheurs qui etudiaient le cholera, c’est-a-dire par Ballner & Reibmayr (1907),
1 Weil (1907) a recomrnandć ćgalement 1'uttlisation des vibrions chol&ri<iues tu& par une chaleur modćrće comme &nlig£nes dans les rćactions de fixation du complćment. Quelq,ues auteurs japonais, travaillant sur le cholera, lels <juc Uyeda (1924) et Fujimori (1928), ont attachó de Fimportance 4 1'emploi des aniig&nes bouiłiis <jul, disaient-ils, supprimaient l’action inhibitrice d*une • impidine » (entrave] hypotWtique.