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44 LES DĆTERMINATIONS ESSENTIELLES

facultatis, a l’exemple de la veuve dont parle r£vangile, mais il ajoute immediatement: obserDatis tamen his quae supra dicta sunt de eleemosyna facienda de necessariis. Ce supra cest l’ar-ticle 6 meme que nous ćtudions. Et cette remarque prouve bien que 1’abondance relative d’une aumóne ex parte dantis reste soumise a une limite, hors de laquelle ce n’est plus louable, mais faute: cette limite c’est le n6cessaire qui prononce son non licetl

2) Une fois ce point de vue bien not6, il est plus facile de comprendre la doctrine sur le nćcessaire et ses exceptions. II faut avant tout, puisque celui-ci est une limite, verifier ses differents titres, ses differentes exigences selon la fin qu’il doit remplir. De la la distinction de deux necessaires, et la conclusion a tirer pour chacun.

La premiere partie de Tarticle definit le necessaire absolu de soi et des siens, et c’est le soutien de la vie materielle qui marque le point a ne pas franchir, intangible; ex parte necessarii non licet, et donc non debet ex parte praecepti. II pourrait y avoir cependant une exception a ce non licet, un cas ou ce serait per-mis a cause du bien commun qui Temporte sur le bien parti-culier; ce qu’on indique par le mot laudabiliter, qui signifie au moins cela.

La seconde partie etudie 1’autre espece de necessaire: le necessaire d’etat. Celui-ci a des bomes beaucoup moins fixes, par sa notion meme: le rang social qui comprend beaucoup plus d’ele-ments que la conservation de la vie; on peut ajouter ou enlever sans que la limite soit atteinte. Aussi y a-t-il lieu de distinguer chez lui deux parties. L’une est elastique, flottante et ne lui appartient pas de toute evidence, c’est-a-dire qu’elle n’est pas en contradiction ouverte avec la limite a ne pas franchir; et