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62 LES DĆTERMINATIONS ESSENTIELLES

Le dessein genćral est net: l’objection parle d’un cas extraor-dinaire, ou Ton serait oblige de donner meme son necessarium viłae, comme on serait force en certains cas de donner sa vie: ce qui revient au meme. Ici donc il est clair que la n6cessite joue son role, mais un role extraordinaire, qui sort des cadres de la necessite extreme ordinaire; aussi n’est-elle pas próvue par les determinations du precepte, telles qu’expliquees d6ja; d’ail-leurs, saint Thomas avait laisse une porte de sortie, un point d’at> tache pour ce cas hors de 1’ordinaire: necessarium nitae sui et suo-rum... omnino dań non potest nisi forte... (2* 2**, 32, 6). Mais dans les circonstances normales, ou preceptes restent preceptes et conseils conseils, la necessite extreme ordinaire, qui est minor compar6e a 1’autre, joue le role que nous connaissons, ce que notę justement Cajetan:

... articulum necessitatis habet latitudinem. Necessitas enim obligans ad necessarium naturae communicandum est non quae-cumque extrema necessitas pauperum, sed illa qua quis etiam vitam propriam teneretur discrimini exponere propter illum. Si enim pro fratribus mori aliquando est in praecepto, consequens est quod privare se necessariis vitae adminiculis, committendo se divinae providentiae, in aliquo casu praeceptum sit. Necessitas autem ad superflua obligans naturae communicanda, est minor: sufficit enim ad hoc quod pauper non habeat unde sustentari queat¹.

Ainsi ce demier texte, qui paraissait d’abord un accroc, est une confirmation de la doctrine generale, quand on l’applique a un cas special, ou plutót a une situation particuliere du dona-teur; et de plus il la complete par le contraste avec les situations extraordinaires.

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Opuscula omnia, tr. V, c. V.